Quod spiro et placeo, si placeo, tuum est. Si, jam, densum humeris, aure bibit novâ 10 Vulgus quæ docuit Bacchus Horatium, Quæ, vafris oculis, et didicit Venus, Quinta et parte sui nectaris imbuit : Sic, divini, hodiè, Virgilii comes Regnat, judicio principis urbium, 15 Vates atque choros inter amabiles; Crescit laude recens, nunc quoque, posterâ Ille usque AEolio carmine nobilis. Romana meliùs sed fidicen lyræ Si, vir docte, tuis auribus, hìc, sonat; 20 Si, splendent meliùs carmina, jam, tui Vatis, fortè, meas ob notulas leves: Sic, stabit monumentum ære perennius; Sic, dilectus erit, semper, Horatius Mæcenate, viro et judice amabili; 25 Ac, semper, Lyricis vatibus inseret Maecenas gracilem, sic, suum Horatium. (*) (*) Ausoniamque chelyn gracilis patefecit Horati. Lucan. Poem. ad Calp. Pisonem. Has scribo notulas dum gelidâ manu, Donent Fata tamen pauca, precor, mihi! (*) L'auteur et son savant ami ont fini leur éducation ensemble en 1770, au même collège de l'université d'Oxford (le collège qui s'appelle université), fondé par le grand Roi Alfred. Les différens grades des jeunes gens, à Oxford et à Cambridge, sont distingués par leurs robes. Vivam, quod superest, carus, abhinc, tibi Felix æqui animi mentis et integræ, Tandem, omnis moriar: te, in tacito angulo, Quæ me, sæpe, diu, postulat; et maris Veri cara, rosæ vel nimium breves ; Nympharumque levi cum Satyris choro! Te cerno lachryma; haud debitâ, at anxiâ: 70 Unâ, care, utinam! nonne brevis mora? Injectoque semel pulvere, curritur. Tunc primùm ille tuus, quem totiès vocas 75 Tunc isto ampliùs ah! nomine non calet: On juge inutile d'indiquer les pièces desquelles sont tirés les différens passages soulignés dans cette dédicace; et qui auront, peut-être, l'avantage de faire passer ce qui est de l'auteur, à la faveur de ce qui est d'Horace. Ceux qui n'écrivent point trouvent notre langue aisée, parcequ'elle est naturelle; et c'est justement par cette raison qu'elle est fort difficile, lorsque l'on veut écrire avec quelque netteté. Pour moi, qui n'ai pas encore eu le temps de l'étudier assez pour connoître toutes ses finesses et lous ses détours, comme je connois une bonne partie de ses difficultés, à tout moment je trouve sujet de douter. Remarques critiques sur les œuvres d'Horace, avec une nouvelle traduction, par Dacier. Paris, 1697. Tom. 1. Préface. |