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premier est du XIe siècle et le second a été copié à Jérusalem au couvent du Saint-Sépulcre, par le moine Pierre, en 1291. Le Coislinianus 197 qui est, selon B. de Montfaucon (1) et l'abbé Martin (2), du x1° siècle, selon Gregory (3), du x ou du xi, ne leur est donc pas antérieur de quatre siècles.

Ce manuscrit (331 des Évangiles) a appartenu à Hector d'Ailly, évêque de Toul (1524-1533), qui l'a donné en 1530 (et non en 1430) à la bibliothèque de son église cathédrale. Seule, l'erreur d'un siècle dans la transcription de la date de donation a pu porter M. Gastoué à supposer qu'Hector d'Ailly avait reçu son manuscrit des mains d'un évêque grec rencontré au cours de la préparation du concile de Florence (1139-1445). Nous ignorons de qui l'évêque de Toul tenait cet évangéliaire, autrefois relié à ses armes; mais les manuscrits orientaux affluèrent en Occident au XVIe siècle. Quant à la translation du codex de la bibliothèque du chapitre cathédral de Toul à la bibliothèque de Mar de Coislin, évêque de Metz, elle n'est pas aussi simple que se l'imagine M. Gastoué, sans doute d'après la proximité de Toul et de Metz. La bibliothèque Coislinienne n'a jamais été à Metz. Elle provient de Pierre Séguier, qui l'a rassemblée de toutes parts. Or j'ai montré (4) que le célèbre chancelier avait reçu du chanoine toulois, Louis Machon, plusieurs manuscrits, parmi lesquels vraisemblablement l'évangéliaire d'Hector d'Ailly, achetés à la bibliothèque du chapitre. L'évêque de Metz hérita de la bibliothèque de Séguier, et la légua aux bénédictins de SaintGermain des Prés de Paris. Confisquée pendant la Révolution, elle forme à la Bibliothèque nationale « le fonds Coislin ».

La donation du manuscrit 91 (10 des Évangiles), du XIII° siècle, en 1439, pendant la tenue du concile de Florence, par Dorothée, archevêque de Mitylène, à la bibliothèque des chanoines de Vérone, comme l'indique la note du chanoine Timothée, avait été signalée par l'abbé Martin (5) et par Gre

(1) Bibliotheca Coisliniana, p. 250.

(2) Description, p. 87.

(3) Prolegomena, p. 526; Textkritik, p. 180.

(4) Le manuscrit grec des Évangiles d'Hector d'Ailly, évêque de Toul, dans le Bulletin mensuel de la Société d'archéologie lorraine, 1902, et tirage à part.

(5) Description, p. 21.

gory (1), aussi bien que l'interrogatoire de l'abbé Gérasime sur la foi, reproduit dans le manuscrit 140 du Supplément grec (297 des Évangiles) au XII° siècle (2), et la liturgie de saint Chrysostome copiée à la fin du manuscrit 112 (6 des Évangiles), qui n'est pas un lectionnaire proprement dit, mais un texte complet du Nouveau Testament, sauf l'Apocalypse (3), adapté toutefois à l'usage liturgique.

Quant au Synaxaire et au Ménologe, ils sont reproduits plus ou moins complètement dans beaucoup de manuscrits. En attendant l'édition nouvelle qu'on nous annonce, on pourra consulter avec profit le savant ouvrage de Gregory (4), si souvent cité dans les pages précédentes. Il contient la série des leçons liturgiques suivant l'ordre des fêtes dans l'Église grecque.

E. MANGENOT.

II

NOTE SUR DEUX OUVRAGES APOCRYPHES ARABES INTITULÉS « TESTAMENT DE NOTRE-SEIGNEUR »

Il existe, en dehors du Testament de Notre-Seigneur publié par S. B. Ms Rahmani (5), deux autres testaments manuscrits que j'ai eu l'occasion de feuilleter à la Bibliothèque nationale de Paris. L'un est donné par Notre-Seigneur à ses disciples sur le mont des Oliviers, et l'autre est adressé à saint Pierre. Ces deux Testaments sont rédigés en carchouni (arabe écrit avec les caractères syriaques). Tous deux se trouvent dans le même recueil qui forme le n° 232 du catalogue des manuscrits syria

(1) Prolegomena, p. 461; Textkritik, p. 130.

(2) Martin, p. 74; Gregory, Prolegomena, p. 522; Textkritik, p. 177; H. Omont, Inventaire sommaire des manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale, Paris, 1898, p. 222.

(3) Gregory, Prolegomena, p. 160; Textkrilik, p. 129.

(4) Textkritik, p. 343-386.

(5) Voir ROC, 1905, p. 418 à 121, notre étude sur les versions arabes de ce Tes

tament.

ques de Paris. C'est un manuscrit du XVIIe siècle, rapporté de Constantinople à la Bibliothèque du roi dans la première moitié du siècle suivant.

Il y a aussi une autre copie, écrite également en carchouni, du Testament adressé aux disciples. Elle fait partie d'un autre recueil écrit au XVI° siècle (n° 194 du même catalogue) et apporté par le P. Vansleb, envoyé en 1671 dans le Levant avec mission d'acquérir des manuscrits orientaux pour la Bibliothèque du roi.

Une copie de ces deux Testaments se trouve aussi à la Bibliothèque Vaticane (Assémani, Biblioth. apost. Vat. cod. manus. catal., t. III, p. 506 et suiv.).

Voici un résumé succinct des deux Testaments.

Le Testament donné aux disciples (1) n'est qu'une exhortation à la persévérance. On y trouve deux catégories d'idées. La première est une série de reproches: Malheur à celui qui renie mon nom! Il aura pour héritage le feu qui ne s'éteint jamais et le ver qui ne meurt point, et pour habitation le séjour des ténèbres. Malheur à celui qui me renie après le baptême! Malheur à celui qui fait peu de cas de la croyance en moi et en ma divinité! etc.

La seconde catégorie consiste en une série de béatitudes. Heureux ceux qui croient en moi! Heureux ceux qui ont faim à cause de moi... qui sont injuriés et dépouillés de leurs biens pour la foi en moi..., qui donnent l'hospitalité aux étrangers..., qui vivent dans les montagnes et les déserts par dévotion pour moi... qui ont soin d'illuminer mes maisons avec des lampes et des cierges..., qui implorent le secours de Marie, ma mère..., qui, pour se rapprocher de moi, combattent les nations infidèles..., qui bàtissent des églises sous le vocable de mes prophètes, de mes apôtres et de mes martyrs..., qui donnent à mes maisons la dime de leurs biens..., qui honorent mes prêtres... Heureux celui qui fera un prêtre de son fils... Heureux ceux qui communient tous les jours à mon corps et à mon sang... L'autre Testament adressé à Pierre (2) débute par une prédic

(1) Ms. syr. 191, fol. 143, et ms. 232, fol. 331 à 326.

(2) Ms. syr. 232, fol. 184 à 193.

tion des maux que la 8 génération aura à supporter, et par une exhortation à la patience. Suit un tableau de l'histoire des Sultans et des Tartares, de la guerre qu'ils se feront en Mésopotamie et ailleurs. Les Sultans s'appellent Bibar, Klaoun, Kelil, Baïdara, Mahomet, etc. Après cela vient une histoire des rois de la Nubie et de l'Éthiopie avec une autre de la vie de Constantin auquel l'auteur de cet apocryphe donne le nom de lionceau. Les trois rois vont à la rencontre les uns des autres. Ils concluent un traité de paix. Puis Constantin se dirige avec le roi d'Éthiopie vers l'Égypte pour y visiter le temple construit par ce dernier. Aussitôt arrivés en Égypte, ils s'appliquent au jeûne, à la prière et aux veilles, pendant trois jours, ainsi que leurs troupes. Et le quatrième jour, ils offrent les sacrifices dans le temple, le roi des Romains se mettant à gauche de l'autel avec ses prêtres et son peuple et le roi éthiopien à droite avec les siens. En ce moment-là la scène suivante se produira : l'Esprit-Saint descendra sur le patriarche éthiopien, et celui-ci donnera une profession de foi, qui sera acceptée par tout le monde. Foi et charité, voilà ce qui régnera alors parmi les rois et les nations.

On se dirigera ensuite vers Jérusalem où l'on établira un seul roi, Constantin, de la race duquel s'élèveront dix autres rois. En ce temps-là, il y aura sur terre, paix, joie et prospérité.

A la fin des temps surgira un roi infidèle, ennemi du nom chrétien. Il rétablira le culte des idoles et tuera ceux des chrétiens qu'il pourra atteindre. Le démon lui servira de guide, lui montrera les trésors et le conduira à Alexandrie. Là, ce roi adorera une idole sous la forme d'un bélier et, devant cette idole, il immolera son fils. Le démon lui apparaîtra dans cette idole, l'assurera de son secours et promettra de lui ouvrir tous les trésors enfouis par les Romains dans l'Égypte et la HauteÉgypte.

La nouvelle de l'avènement de ce roi parviendra aux oreilles. des rois et des peuples de l'univers. Ils lui déclareront la guerre. Satan lui conseillera alors de s'emparer de toutes les richesses et de s'enfuir par mer avec ses troupes. Mais Dieu fera de lui comme il avait fait de Pharaon. Après quoi, paraîtra l'Antéchrist. Les juifs viendront à lui de partout. Il fera briller

aux yeux du monde de faux prodiges opérés par la magie, afin d'attirer les hommes à sa doctrine diabolique. Dieu enverra alors aux chrétiens les deux vieillards Énoch et Élie. Ils les mettront en garde contre les sorcelleries de cet imposteur. Puis ils prêcheront la vérité aux juifs réunis autour de lui et 12.000 d'entre eux le renieront pour le Christ, crucifié par leurs ancêtres. Il les mettra aussitôt à mort et immolera Énoch et Élie sur l'autel du temple de Jérusalem. Alors d'un souffle, NotreSeigneur Jésus-Christ fera de lui ce que le vent fait de la fumée. Le signe de la croix paraîtra ensuite dans le ciel, et une grande confusion régnera sur tous les infidèles qui, de frayeur, rendront le dernier soupir. Et l'on verra le fils de l'homme venir dans les nuées avec ses anges. Il descendra sur l'aire que David avait achetée à Daran (Ornan) le Jébuséen et enverra ses anges rassembler les justes et les démons. Les démons seront jetés dans l'éternel supplice; les justes, il les emmènera à la vie éternelle, mettant les saints à sa droite, les anges tout autour de lui, et, derrière, les enfants exempts des souillures du siècle. Aussitôt après, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, tout ce monde passera et viendra le nouveau.

Le Testament se termine par une exhortation à la persévérance dans la lutte, à la pénitence et à la confession des péchés. S. DIB.

III

NOTE SUR LE CONTENU DES MANUSCRITS PALIM

PSESTES

N° 1754.

PARIS SUPPL. GREC 480 ET CHARTRES

Le texte récent (xiv° siècle) du ms. de Chartres, fol. 1 à 24 et du ms. de Paris (55 feuillets) est une Vie de Pacôme dont le commencement est perdu. Ce qui reste débute par les Ascetica du ms. 881 de Paris (fol. 222 à 255), en moindre nombre, dans leur rédaction primitive, soudés à la fin avec la seconde partie du texte grec publié dans les Acta SS. Maii, t. III. Nous publions les Ascetica dans la Patrologie orientale (t. IV, fasc. 4)

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