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cette élégance qui font les délices des. Poëtes, je vous

dirai naïvement :

Monsieur Brasseur, imprimez-moi.

Ce n'est pas tout; un

grand nombre de personnea une Edition régulière dea

m'ayant invité à publiev

pas

courage :

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nombreux opuscules que j'ai fait paraître autrefoia dans différens formats, je m'étais flatté que mea occupations me laisseraient le temps de faire pav moimême un choix qui pût justifiev leuv empressémem ; mais quand bien même j'en aurais eu le loisiv, la raison en je n'en aurais eu le est simple; ou lit dans la Fable Saturne que dévoré ses enfans; on lit dans l'histoire sainte que le patriarche Abraham fut tout prêt à sacrifiev son fils Isaac; ou lit dans l'histoire profane que Brutua immola son propre fils pav amour pour sa patrie; mais il n'y a point d'exemple dans les annalea littéraires qu'aucun poëte ait volontairement e librement fait le sacrifice de quelques-unes de sea productiona.

Je prends donc le parti de vous envoyev tout ce qui a paru sous mon nom depuis 1777 jusqu'à ce jouv. Eout ce que je vous confie a été imprimé; mais il ne s'agit pas de réimprimev tout ce que jes vous confie.

Твои poëme suo l'harmonie imitative de la

Langue française n'est qu'un esai de ma jeunesse ; carmina sunt sermoni propiora. J'y ai changé peu de chose, parce que dans le temps les encouragemena De MM, Lemière, de Buffon, Watelet, Duboia de Fosseux, Bréquigny, etc., etc., etc., m'ou consolé des quolibets de MM. les auteurs de L'Almanach des Grands Hommes, qui n'avaiem Lu, de leur aveu, d'autres vers de mon poëme que ceux qu'ils out isolés et ridiculisés: au surplua, faites précéder cette réimpression d'une des analisex Les plus impartiales que vous fourniront les journaux de ce temps-là.

Mes Oeufs de Pâques sont une facétie dans le geure de la Wasprie de feu Lebrun: je crois qu'il y a de bonnes raisons sous les plaisanteries que renferme cette bagatelle.

Je vous envoie une vingtaine de pièces de théâtre; choisissez celles qui sout entièrement de moi, et qui out eu le plus de succès. Il y a eu quatre éditiona de mes Coutes, dont l'année Littéraire elle-même

a

:

parlé avantageusement j'ai dû y faire dea zetranchemens et des changemens, malgré qu'ils aiem paru dans beaucoup de recueils. J'en dis autant dea Epigrammes et des Poésies fugitives, qui sont extraitea des Almanachs des Muses et des Journaux de Paria, Depuis 1777 jusqu'à ce jouv.

Soyez sévère dans le choix que vous ferez de mex Chansons; n'en laissez qu'un petit nombre de cellea que j'ai composées pour telle ou telle société, pouv telle ou telle circonstance; mais imprimez pav préférence que j'ai soignées assez pour donner un démenti à Lamothe, qui a dit quelque park:

celles

Les vers sont enfans de la lyre;

Il faut les chanter, non les lire.

Je reviens encore suv la nécessité de mettre en tête de chaque volume le bien et le mal qu'on a dir des pièces qui y sont contenuea.

C'est à cette condition, et avec le désiv que ce

Choix de mes Opuscules soit publié dans les premiera

quois de l'au 1810, que je remets spiritum meum in manus tuas. L'exécution typographique ne m'inquiète point, puisqu'elle sera l'objet de votre sollicitudes

Agréez, Monsieur et chev Editeur, l'assurances

de mon sincère dévouemem.

De Plisy

AVIS DE L'ÉDITEUR.

QUOIQUE la Lettre de M. de Piis contienne des choses infiniment flatteuses pour moi, je n'ai pu me dispenser de la publier ici, la regardant comme le régulateur de mon travail dans la composition de cette édition.

Je crois avoir rempli ses intentions, d'abord en réduisant à quatre volumes ce qui aurait pu en composer huit, et ensuite en faisant précéder chaque tome des jugemens qui m'ont paru les plus impartiaux, puisque l'éloge y est toujours tempéré par une critique sans aigreur. J'aurais pu par exemple imprimer à la tête de son poëme les extraits favorables qui parurent dans le Mercure et dans les Affiches Littéraires de l'abbé de Fontenay; mais j'ai pensé que le compte rendu dans un des journaux du temps, par M. Simon, qui a été depuis bibliothécaire du Tribunat, et qui

est actuellement professeur dans un de nos premiers lycées, donnerait une plus juste idée de cet ouvrage (classique à certains égards) que tout ce qui en a été dit dans mille et une brochures. Le voici textuellement :

<< Indiquer aux écrivains de nouvelles sources de richesses et de jouissances dans l'usage de l'instrument qui sert à composer leurs immortelles productions; présenter aux poëtes les moyens d'ajouter aux charmes des images, à la beauté des descriptions, à leur vérité un plus grand prix, par l'imitation des objets, au moyen du concours des sons, c'est sans doute mériter de son siècle, de son pays, et surtout de la littérature. Telle est la tâche que s'est imposée. M. de Piis dans le poëme que nous annonçons. Il est peut-être difficile de calculer l'étendue des connaissances grammaticales et poétiques que suppose une telle entreprise; mais, sans s'amuser à les supputer, il est bien plus juste d'admirer les efforts aussi sûrs que glorieux que l'auteur a faits pour y parvenir. La censure la plus sévère n'a pu lui refuser des applaudissemens; mais des critiques lui ont reproché d'avoir entaché son ouvrage par des vers dont la dureté répugne à l'harmonie. On conviendra sans peine, en lisant ce poëme, qu'il en est quelques-uns dont la prononciation est fatigante; mais un grand nombre de vers heureux, de la structure la plus douce, la plus harmonieuse, compensent ces difficultés.

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« Un ouvrage de ce genre entraînait, nous osons le dire, cet inconvénient. Si le poëte didactique n'avait voulu faire que des tableaux gracieux, il n'aurait peint

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