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La force de cet argument; tout le monde la saisit; il n'est pas nécessaire d'insister davantage.

Ainsi, d'après les traditions, le déluge a été universel au moins en ce sens qu'il a englouti le genre humain tout entier à l'exception de quelques individus, c'est-à-dire de Noé et de sa famille.

Dire qu'une partie des hommes ne descend pas de ce Patriarche c'est une erreur qui s'évanouit bien vite quand on s'approche du flambeau de l'histoire 1.

L'Abbé DE BARRAL

1

'Indépendamment de la force que donne aux arguments de l'auteur l'accumulation de tous ces témoignages, cet article offrira aux lecteurs l'avantage de trouver là l'indication d'une foule de textes dispersés ailleurs et de presque toutes les sources à consulter sur la question du déluge, au point de vue historique. Voir en outre l'indication des diverses dissertations sur le déluge, insérées dans la collection des Annales jusqu'en 1859, dans le t. xx, p. 467 (4° série).

Enseignement catholique.

LETTRES APOSTOLIQUES DE N. S. P. LE PAPE PIE IX

A TOUS LES ÉVÈQUES

DES ÉGLISES DU RITE ORIENTAL QUI NE SONT PAS,
EN COMMUNION AVEC LE SIÉGE APOSTOLIQUE

PIE IX, PAPE.

Placé par les impénétrables desseins de la divine Providènce, et sans aucun mérite de Notre part, sur ce Siége sublime, comme héritier du Bienheureux Prince des Apôtres, qui, « en vertu de la prérogative que Dieu lui a accordée, est » la pierre ferme et inébranlable sur laquelle le Sauveur a » bâti son Église 1,» et pressé par la sollicitude de la charge qui Nous est imposée, Nous désirons ardemment et Nous nous efforçons d'étendre Nos soins à tous ceux quí, sur tous les points du globe, portent le nom de Chrétiens, et de les unir tous dans les embrassements de Notre amour paternel. Ce ne serait pas sans un grand péril pour Notre âme que Nous pourrions négliger aucune partie de ce peuple chrétien, qui, racheté par le sang si précieux de Notre-Sauveur, et admis au bercail du Seigneur par les caux sacrées du baptême, a droit de Sanctissimi Domini nostri Pil divina providentia PAPÆ IX, LITTERÆ APOSTOLICÆ ad omnes episcopos ecclesiarum ritus orientalis communionem cum apostolica sede non habentes.

AD OMNES EPISCOPOS ECCLESIARVM

RITVS ORIENTALIS COMMVNIONEM CVM APOSTOLICA SEDE NON HABENTES

PIVS PP. IX.

Arcano Divinæ Providentiæ consilio, licet sine ullis meritis Nostris, in hac sublimi Cathedra hæredes Beatissimi Apostolorum Principis constituti, qui juxta prærogativam sibi a Deo concessam firma ct solidissima petra est, super quam Salvator Ecclesiam ædificaviï', impositi Nobis oneris sollicitudine urgente, ad eos omnes in qualibet terrarum Orbis regione degentes, qui christiano nomine censentur, curas Nostras extendere, omnesque ad paternæ caritatis amplexus excitare vehementissime cupimus et conamur. Nec vero absque gravi animæ Nostræ periculo partem ullam christiani populi negligere possumus qui pretiosissimo Salvatoris Nostri sanguine redemptus, et sacris

S. Greg. Nyssen. Laudatio altera S. Steph. Protomart. ap. Gallant, vi, 600.

compter sur toute notre vigilance. Obligé donc de vouer sans cesse Nos pensées et tous Nos soins à pourvoir au salut de tous ceux qui reconnaissent et adorent Jésus-Christ, Nous avons les yeux et le cœur tournés vers ces Églises, qui, attachées autrefois au Siége apostolique par le lien de l'unité, étaient si florissantes par le mérite de la sainteté et de la science divine, produisaient des fruits si abondants pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, et qui aujourd'hui, par les ruses et les machinations infernales de celui qui a opéré dans le ciel même le premier schisme, se trouvent, à notre grande douleur, éloignées et séparées de la communion de cette sainte Eglise romaine qui est répandue par tout l'univers.

C'est pour cette raison que, dès le commencement de Notre suprême pontificat, Nous Vous avons adressé dans toute l'effusion de Notre cœur des paroles de paix et de charité 1. Et quoique ces paroles n'aient aucunement eu le succès que Nous désirons si ardemment, Nous n'avons cependant jamais perdu l'espoir que Nos humbles et ferventes prières seraient un jour favorablement accueillies et exaucées par l'infinie clémence et bonté de l'Auteur du salut et de la paix, « qui a >> apporté le salut à la terre, et qui, en venant du ciel, a té» moigné combien la paix lui est agréable et doit l'être à tous, baptismi aquis in Dominicum gregem adlectus, omnem sibi vigilantiam Nostram jure deposcit. Itaque cum in omnium procurandam salutem, qui Christum Jesum agnoscunt et adorant, studia omnia, cogitationesque Nostras indesinenter conferre debeamus, oculos Nostros ac paternum animum ad istas convertimus Ecclesias, quæ olim unitatis vinculo cum hac Apostolica Sede conglutinatæ tanta sanctitatis, cælestisque doctrinæ laude florebant, uberesque divinæ gloriæ et animarum salutis fructus edebant, nunc vero per nefarias illius artes ac machinationes, qui primum schisma excitavit in cœlo, a communione Sanctæ Romanæ Ecclesiæ, quæ toto orbe diffusa est, sejunctæ ac divisæ cum summo nostro mærore existunt.

Hac sane de causa jam ab ipso Supremi Nostri Pontificatus exordio Vobis pacis caritatisque verba toto cordis affectu loquuti sumus'. Etsi vero hæc Nostra verba optatissimum minime obtinuerint exitum, tamen nunquam Nos deseruit spes fore ut humiles æque ac ferventes Nostras preces propitius' exaudire dignetur clementissimus ac benignissimus salutis pacisque Auctor, qui operatus est in medio terræ salutem, quique oriens ex alto pacem sibi acceptam et ab omnibus acceptandam evidenter ostendens, eam in ortu suo

Epist. ad Orient. In suprema, die 6 januarii an. 1848. Voir Annales, t. XVII, p. 241 (3o série).

1

>> puisqu'il l'a dès sa naissance annoncée aux hommes de >> bonne volonté par le ministère des Anges, qu'en vivant avec » ces mêmes hommes il la leur a enseignée par ses paroles et » la leur a prêchée par ses exemples 1. »

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Or, comme tout récemment, de l'avis de Nos vénérables Frères les cardinaux de la sainte Eglise romaine, Nous avons indiqué et convoqué un Concile œcuménique qui doit se tenir à Rome l'année prochaine et s'ouvrir le 8 décembre, jour de la fête de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, Nous Vous adressons de nouveau noś paroles et Nous vous conjurons, averlissons et supplions, avec toute l'ardeur que Nous pouvons y mettre, de Vous rendre à cette même Assemblée générale, comme Vos ancêtres se sont rendus au 2 Concile de Lyon, tenu sous le Bienheureux Grégoire X, Notre prédécesseur de vénérable mémoire, et au Concile de Florence, célébré par Eugène IV, également Notre prédécesseur d'heureuse mémoire, afin que, renouvelant les lois de l'ancienne charité, et remettant en vigueur la paix de Nos pères, ce présent céleste et salutaire de Jésus-Christ, dont le temps nous a fait perdre les fruits 2, Nous voyions enfin, après une longue et triste époque de douleur où ont régné les ténèbres de la division, Nous voyions

Angelorum ministerio bonæ voluntatis hominibus nunciavit, et inter homines conversatus, verbo docuit, prædicavit exemplo'.

Jam vero cum nuper de Venerabilium Fratrum Nostrorum S. R. E. Cardinalium concilio œcumenicam Synodum futuro anno Romæ celebrandam, ac die octavo mensis Decembris Immaculatæ Deiparæ Virginis Maria Conceptioni sacro incipiendam indixerimus et convocaverimus, vocem Nostram ad vos rursus dirigimus, et majore, qua possumus, animi Nostri contentione Vos obsecramus, monemus et obtestamur, ut ad eamdem generalem Synodum convenire velitis, quemadmodum Majores Vestri convenerunt ad Concilium Lugdunense II, a recol. mem. B. Gregorio X, Prædecessore Nostro habitum, et ad Florentinum Concilium a fel. record. Eugenio IV, item Decessore Nostro celebratum, ut dilectionis antiquæ legibus renovatis, et Patrum pace, cælesti illo ac salutari Christi dono quod tempore exaruit, ad vigorem iterum revocata 2, post longam mæroris nebulam et dissidii diuturni atram ingra

'Epist. B. Greg. ad Michaelem Palæologum Græc. Imper. die 24 octobris an. 1272.

2 Epist. 70, (al. 220) S. Basilii Magni ad S. Damasum Papam.

se lever l'aurore brillante et pure de cette union qui est dans Nos vœux 1.

Que ce soit là l'heureux fruit de bénédictions dont JésusChrist notre commun Seigneur et Rédempteur console, en ces temps malheureux, sa chère et immaculée Epouse, l'Eglise catholique; qu'il adoucisse ainsi sa douleur et qu'il essuie ses larmes, afin que, toute division ayant cessé, les voix auparavant discordantes s'unissent dans une parfaite unanimité d'esprit pour louer le Dieu qui ne veut pas de schismes parmi nous, mais qui, par la voix de l'Apôtre, nous a prescrit de n'avoir « qu'un même langage et une même pensée. » Que d'immortelles actions de grâces soient rendues sans cesse au Père des miséricordes par tous les Saints, mais surtout par ces grandes illustrations des Eglises d'Orient, les anciens Pères et Docteurs, lorsque, du haut du Ciel, ils verront restaurée et rétablie l'union avec ce Siége apostolique, qui est le centre de la vérité catholique et de l'unité, union qu'eux-mêmes, pendant leur vie terrestre, se sont efforcés de soutenir de tous leurs soins et de l'activité de leur zèle, et d'affermir chaque jour davantage par leurs enseignements et par leurs exemples, parce que le Saint-Esprit avait rempli leurs cœurs de la charité de Celui qui a renversé le mur de séparation, qui a tout réconcilié et pacifié par son sang, qui a voulu que le signe tamque caliginem serenum omnibus unionis optatæ jubar illucescat'.

Atque hic sit jucundissimus benedictionis fructus, quo Christus Jesus nostrum omnium Dominus et Redemptor immaculatam ac dilectissimam Sponsam suam catholicam Ecclesiam consoletur, ejusque temperet et abstergat lacrymas in hac asperitate temporum, ut, omni divisione penitus sublata, voces antea discrepantes perfecta spiritus unanimitate collaudent Deum, qui non vult schismata esse in nobis, sed ut idem omnes dicamus et sentiamus Apostoli voce præcepit; immortalesque misericordiarum Patri semper agantur gratiæ ab omnibus Sanctis suis, ac præsertim a gloriosissimis illis Ecclesiarum Orientalium antiquis Patribus et Doctoribus, cum de cœlo prospiciant instauratam ac redintegratam cum hac Apostolica Sede catholicæ veritatis et unitatis centro conjunctionem, quam ipsi in terris viventes omnibus studiis atque indefessis laboribus fovere et magis in dies promovere tum doctrina, tum exemplo curarunt, diffuso in eorum cordibus per Spiritum Sanctum caritate Illius, qui medium maceriæ parietem solvit, ac per Sanguinem suum omnia conciliavit et pacavit, qui signum discipulorum suorum in unitate esse

1

Defin. S. OFcum. Synodi Florent., in Bulla Eugenii IV; Lætentur Cæli.

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