Obrázky na stránke
PDF
ePub

avait de la princesse... Il y avait donc, dans cette double circonstance, matière à autre chose qu'à des suppositions et à des hypothèses?... Comment a-t-on pu y voir des faits portant avec eux la certitude d'une affirmation qui contredisait, ou plutôt qui effaçait d'un seul trait, l'histoire et la tradition, ayant pour point d'appui le procès-verbal officiel et authentique où se trouvent consignés l'extraction par les agens de la Convention du cercueil de Madame Louise et le transport de ses restes dans les fosses communes qui avaient reçu déjà les ossements violés de toute sa famille !!!...

Si l'on s'était mieux rendu compte du caractère de la question engagée, on aurait, nous nous plaisons à le croire, procédé avec plus de réserve et par suite avec plus de sécurité.

Il y a en effet ici autre chose en jeu qu'une simple curiosité historique. Au moment où l'Église est saisie de la cause de la Royale carmélite de Saint-Denys qu'elle présentera peut être, dans quelques années, à notre vénération, il fallait prendre exemple sur ses sages lenteurs et la prudence de ses investigations pour arriver à la vérité. Il fallait savoir attendre que le procès de cette tombe et de ces ossements eût, lui aussi, été instruit avec maturité, puis discuté contradictoirement par la science et par une critique éclairée. En agissant ainsi on n'aurait point prématurément ému le sentiment public; surtout on n'aurait point préoccupé certaines âmes, par des espérances qu'on montrait déjà réalisées à leurs yeux; on n'aurait point fait entourer d'hommages une tombe qui, nous le disons sans hésitation, parce que c'est notre intime et profonde conviction, n'a jamais renfermé les ossements auxquels étaient destinées ces marques de vénération et d'amour; on aurait épargné enfin à plusieurs de cruels désenchantements et un douloureux mécompte.

J. JAQUEMET,
Chanoine du chapitre de Saint-Denys.

NOUVELLES ET MÉLANGES.

FRANCE-PARIS.

riale.

Notice sur la nouvelle salle de la Bibliothèque impé

C'est le 16 juin que la nouvelle salle de travail (entrée rue Richelieu) a été ouverte au public.

C'est une salle carrée de 1,300 mètres de superficie, s'ouvrant au midi par trois grandes arcades sur une sorte d'abside large et peu profonde, réservée aux conservateurs et bibliothécaires, derrière laquelle se trouve le magasin de livres. Le jour arrive par en haut au moyen de 9 coupoles terminées par des lanternes à 17 m. au-dessus du sol, revêtues en faïence émaillée et supportées par des colonnettes de fer de 10 m. de hauteur. Tout autour sont disposés 16 rayons de livres, mesurant dans leur développement 3 kilomètres et divisés en 3 étages par des galeries.

Les tables sont placées sur & rangs; elles offrent 328 places, toutes numérotées, de 1 mètre de large sur 60 centimètres de profondeur : une séparation en dos d'âne, d'un décimètre de hauteur, règne au milieu et sert d'appui pour les livres un fauteuil en canne, un conduit d'eau chaude sous les pieds, un encrier et une boîte à poussière pour chacun, des calorifères et des ventilateurs dans la salle rendent l'installation très-confortable.

Quatre tables plates, de 16 places, sont destinées aux grands ouvrages ornés de gravures, ou munis d'atlas; sur les deux tables les plus rapprochées du bureau, on reçoit communication des ouvrages de la réserve.

Tout près, sont en double les catalogues imprimés de la Bibliothèque, indiqués par une grande inscription rouge.

Une rangée de pupitres, à hauteur d'appui, offrant environ 70 places, où l'on peut aller travailler debout, enceint l'espace réservé au public: au-dessous, règne une série de rayons qui renferment 109 ouvrages formant un total de 1,653 volumes mis à la libre disposition des travailleurs; ce sont les livres indispensables et les plus usuels pour les recherches.

Outre les Dictionnaires des langues française, allemande, anglaise, italienne, espagnole, grecque, latine, syriaque, turque, sanscrite, de médecine, de géographie, d'économie politique, etc., les Biographies générales Michaud et Didot, etc., six Encyclopédies, dont l'encyclopédie méthodique, on y trouve: Les Acta Sanctorum des Bollandistes et de Mabillon,

La Maxima Bibliotheca veterum Patrum, avec des éditions séparées de S. Augustin, S. Jean Chrysostome, S. Jérôme, Tertullien, les collections des Bulles et des Conciles,

La Gallia christiana,

Les Annales Ordinis S. Benedicti de Mabillon, celles de Baronius, dom Bouquet,

L'Art de vérifier les dates,

L'Histoire littéraire de la France,

Ducange,

La Grammaire comparée de Bopp, Sauval, Felibien,
Le Corpus inscriptionum de Boeckius, celui de Gruter,
Le Thesaurus antiquitatum de Gronovius et celui de Græsius,
L'Antiquité expliquée de Montfaucon, Muratori,

Le Nouveau coutumier général,

Les Ordonnances des rois de France,

Les Fœdera et acta publica de Rymer, Delamarre,

Le P. Anselme, Moreri,

La collection des Mémoires des différentes sections de l'Institut,

La France littéraire et la Littérature contemporaine de Quérard, le P. Lelong, etc.

C'est là assurément une des plus utiles innovations faites en faveur des érudits.

Le magasin de librairie occupe 42 mètres de long, sur 29 de large et 12 mètres environ de hauteur. Il comprend 5 étages de 2 m. 25 hauteur divisés en 14 compartiments. La longueur totale des rayons est de 24 kilomètres.

Le jour pénètre par une toiture vitrée; les planchers, en fer à jour, lui permettent d'arriver jusqu'au sous-sol.

Une grande amélioration de ce service a été de mettre tous les livres à la main des employés. Le magasin est mis en rapport avec le bureau par le soussol au moyen d'un mécanisme très-ingénieux, un peu bruyant, mais trop ingénieux pour réaliser la perfection que l'on doit désirer.

Les livres sont apportés à la place du signataire du bulletin.

Il faut être muni d'une carte personnelle, délivrée par l'administration, pour pénétrer dans la salle de travail. Cette formalité n'est pas nécessaire pour la salle de lecture (entrée, rue Colbert), où l'on trouve tous les ouvrages classiques, tous les livres usuels sur la médecine, le droit, la science, l'industrie, et qui est ouverte même le dimanche. On ne fait pas de communications dans la salle de travail à partir de 3 heures.

Le prêt des livres au dehors n'est pius autorisé que pour les ouvrages dont la Bibliothèque possède plusieurs exemplaires.

(Extrait du Polybiblion.)

Nombre des volumes qui se trouvent dans toutes les Bibliothèques de l'Europe.

On connaît aujourd'hui d'une manière très-précise le nombre des volumes que renferment les principales bibliothèques des Etats européens. Les chiffres qui suivent seront lus avec intérêt.

La bibliothèque de Paris, la plus vaste et la mieux dotée du monde, possède 1,100,000 volumes et 80,000 manuscrits. La bibliothèque de l'Arsenal : 200,000 volumes et 5,800 manuscrits; la bibliothèque de Sainte-Geneniève : 155,000 volumes et 2,000 manuscrits; la bibliothèque Mazarine: 150,000 volumes et 4,000 manuscrits; la Sorbonne : 80,000 volumes et 900 manuscrits; Hôtel-de-Ville: 65,000 volumes. L'ensemble des volumes de toutes les bibliothèques de France est de 6 millions 233 mille.

La Grande-Bretagne ne possède que 1,772,000 volumes.

L'Italie possède 4,150,000 volumes. Ce sont en général des ouvrages anciens très-précieux traitant de matières religieuses et ecclésiastiques. On compte fort peu de livres modernes.

En Autriche, on compte 2,488,000 volumes.

En Prusse, 2,040,000 volumes.

En Russie, 852,000 volumes. On remarquera l'infériorité de ce nombre pour un pays aussi peuplé, et l'on se convaincra aisément de l'insouciance de l'administration moscovite à développer parmi les populations l'instruction et le progrès par la lecture.

En Bavière, 1,268,500 volumes.

En Belgique, 510,000 volumes.

L'addition de tous ces volumes réunis donne le chiffre total merveilleux de 20 millions de volumes (chiffres ronds) répandus dans les bibliothèques publiques de l'Europe. (Journal de la Librairie).

ITALIE-ROME.

veau Testament.

Reproduction en fac simile du Codex Vaticanus, du Nou

M. le chevalier Marietti a eu l'honneur de présenter à Sa Sainteté le premier exemplaire de la magnifique reproduction du Codex Vaticanus, contenant en un volume le Nouveau Testament, reproduction qui a été l'objet de tant de sollicitudes et de soins, et qui donne, comme on sait, le fac simile en quelque sorte photographique du Codex original, et fait le plus grand honneur à l'imprimerie polyglotte de la Propagande. Nous avons déjà dit quelle gloire revient au Souverain Pontife d'avoir doté le monde chrétien d'un tel chef-d'œuvre, surtout dans un moment où les embarras du trésor semblent rendre impossible l'accomplissement des grandes entreprises. Sa Sainteté peut se réjouir elle-même d'avoir trouvé deux savants, les RR. PP. Vercellone et Cozza capables de diriger cet important travail, et un imprimeur, M. Marietti, capable de l'exécuter avec une si rare perfection.

M. Marietti a aussi offert au Pape un exemplaire d'une nouvelle édition du Missel en un volume léger, et destiné principalement aux missions. Dans cette édition, l'infatigable associé de la Propagande a résolu un problème encore ignoré en stéréotypie, celui de donner le rouge et le noir à l'aide d'un seul tirage.

(Correspondance de Rome.)

Versailles.

Imprimerie de BEAU jeune, rue de l'Orangerie, 36,

[blocks in formation]

L'AUTHENTICITÉ MOSAÏQUE DES NOMBRES

DÉFENDUE CONTRE LES ATTAQUES DU RATIONALISME ALLEMAND '.

Chapitre VIII.

Nous voici au moment du départ d'Israël du Sinaï. Les 10 premiers versets du ch. x nous instruisent comment on donnera le signal de la convocation de l'assemblée et du départ des camps au moyen des trompettes d'argent faites à cette intention, et comme c'est le sujet d'une loi, cette loi détermine en même temps l'usage ultérieur de ces trompettes dans la guerre et dans les solennités religieuses.

Il semble qu'il n'y ait pas moyen de contester ici un rapport trop évident. Les trompettes sont faites exprès pour sonner le départ et ce départ a lieu. Un enfant de trois ans saurait relier entre elles ces deux idées : Vater ne le sait pas. Rien, suivant lui, ne se relie ni ne se combine dans ce texte lucide, tout y subsiste en pleine dislocation. Comprenne Vater qui pourra. Mais personne le pourra-t-il? Il y a lieu d'en douter, quand on voit que ce même Vater, qui disperse chaque chapitre des Nombres aux quatre vents, gratifie ces mêmes Nombres, une cinquantaine de pages plus loin 2, d'un auteur identique, lequel auteur est aussi l'auteur des livres qui précèdent les Nombres. J'ai l'air de dire une chose impossible. En effet, j'en douterais moi-même si je n'avais le texte sous mes yeux. Voici le passage: «Il est de la plus grande vraisemblance » hæchsten Wahrscheinlichkeit que le Deutéronome est d'un » auteur autre que celui des livres précédents - einem andern » Verfasser als DEM der vorhergehenden Bücher.

[ocr errors]

1 Voir le précédent article au No de juin, t. xvii, p. 405.

2 Commentar etc., III, 452 sq. Cf. 503.

ve SÉRIE. TOME XVIII.

- No 104; 1868. (77° vol. de la coll.) 6

« PredošláPokračovať »