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laws, of the human soul and of its destiny; Metaphysic alone shewed to each faculty the end in view for its activity, to the imagination the ideal of the beautiful, to the will the ideal of the good, to the intelligence the ideal of the true. Since the empirism of the last century, dominant in France and England, has relegated Metaphysic to the region of chimæras, science rarely agitates those mighty problems, and if perchance it moots them, it does so with a timidity and weakness which make us regret that powerful impulse of the metaphysical genius which alone is competent to handle and resolve these formidable questions. Why then has it been repudiated by science? Is it only proper to generate magnificent romances? Is it that Metaphysic is without a basis?

To judge of it by the objections of its adversaries and by the unreflective enthusiasm of its partisans, to judge of it especially by the strange forms in which imagination has been pleased to clothe it, it would seem that Metaphysic is a philosophy mysterious and almost superhuman, which descends from another world, and which has nothing in common with the positive and natural methods of science. There is nothing more false. Metaphysic, like the other sciences, has its roots in the nature of the mind. If the sciences of fact repose in observation, if the abstract sciences are founded upon reasoning, Metaphysic has for its basis the conceptions of reason, as well pure as in combination with the data of experience. I say the conceptions of reason, which I distinguish, and which every observer of the acts of intelligence may distinguish, from the fantastic or arbitrary creations of imagination. When on occasion of an existence finite, contingent, relative, individual, attested by experience, I conceive the infinite, the necessary, the absolute, the universal; when rising from the phænomena which the universe presents to my observation, I contemplate the great laws of this universe, those laws which constitute the harmony of its movements, the order and the beauty of its plan; when retiring within the limits of my proper nature, I connect the phænomena, so various and so mutable, in which it is manifested, to a principle, simple, identical, and immutable in essence,-I neither imagine, nor dream, nor fabricate; I conceive. My conception is an act of my mind, necessary and legitimate as the very simplest perception. No intelligent being has a right to contest the authority of any faculty whatever of intelligence, and it is lament

able to see the highest and divinest of its functions treated with contempt.' 6.-JOUFFROY.-Euvres Complètes de Thomas Reid, Paris, 1836.

Préface, pp. cc. cci.-S'il est un service et un service éminent que les Écossais aient rendu à la philosophie, c'est assurément d'avoir établi une fois pour toutes dans les esprits, et de manière à ce qu'elle ne puisse plus en sortir, l'idée qu'il y a une science d'observation, une science de faits, à la manière dont l'entendent les physiciens, qui a l'esprit humain pour objet et le sens intime pour instrument, et dont le résultat doit être la détermination des lois de l'esprit, comme celui des sciences physiques doit être la determination des lois de la matière. Les philosophes écossais ont-ils eu les premiers cette idée ? Non, sans doute, si par avoir une idée on entend simplement en émettre d'autres qui la contiennent; à le prendre ainsi plusieurs philosophes l'avaient eue avant eux, et, pour ne citer que les plus célèbres, on la trouve dans Locke et dans Descartes. Mais si par inventer une idée on entend non pas seulement en concevoir le germe, mais la saisir en ellemême dans toute sa vérité et son étendue, mais en voir la portée et les conséquences, mais y croire, mais la pratiquer, mais la prêcher, mais la mettre dans une telle lumière qu'elle pénètre dans tous les esprits et qu'elle soit désormais acquise d'une manière définitive à l'intelligence humaine, on peut dire avec vérité que, l'idée dont il s'agit, les Écossais l'ont eue les premiers et qu'ils en sont les véritables inventeurs.'

P. cciv.-cevi.-'C'est là en effet le vrai titre, le titre éminent des philosophes écossais à l'estime de la postérité et le principal service qu'ils aient rendu à la philosophie. C'est un fait qu'avant eux, ni l'idée de cette science ainsi nettement démêlée, ni l'idée de la méthode vraie à y appliquer, ni l'exemple d'une application rigoureuse de cette méthode, n'existaient; c'en est un autre que depuis eux tout cela existe et que c'est à eux qu'on le doit. Qu'ils soient trop restés dans les limites de cette science, et, faute d'en être assez sortis, qu'ils n'en aient pas vu toute la portée, ni l'ensemble des liens qui, en y rattachant toutes les sciences philosophiques, en forment le point de départ et la racine de la moitié des connaissances humaines, cela est vrai, et nous l'avons montré; que les vues historiques qui les ont conduits à l'idée de cette science manquent souvent d'étendue et de justesse, et que dans la détermination de la méthode, des limites et des conditions de la science même, ils

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'Une seconde idée qui reste gravée dans l'esprit quand on a lu les philosophes écossais, et dont on peut dire, comme de la précédente, qu'ils l'ont mise au monde, quoique plusieurs philosophes, et Locke en dernier lieu, l'eussent indiquée, c'est que la connaissance de l'esprit humain et de ses lois est la condition de solution de la plupart des questions dont la philosophie s'occupe, de manière que pour résoudre ces questions il faut avant tout acquérir cette connaissance, et qu'elles ne peuvent être résolues que par hypothèse tant qu'on ne la possède pas. Nous avons montré que cette idée n'était que le germe d'une idée plus grande que les Écossais n'ont saisie qu'à moitié, à savoir que toutes les sciences philosophiques dépendent de la psychologie, parce que toutes les questions qu'elles agitent viennent se résoudre dans la connaissance des phénomènes spirituels, et que c'est là le caractère commun qui unit toutes ces sciences entre elles, qui en constitue l'unité, et les distingue des sciences physiques. Nous avons ajouté que si les Écossais s'étaient élevés jusqu'à cette idée, à la gloire d'avoir fondé la science de l'esprit humain ils auraient ajouté celle d'avoir fixé l'idée de la philosophie et d'avoir organisé cette moitié de la connaissance humaine. Mais si cette conception est restée imparfaite dans leur esprit, il n'en est pas moins vrai qu'elle s'y est suffisamment développée pour imprimer à la philosophie écossaise une direction originale et qui est selon nous celle-là même que la philosophie doit suivre. Subordonner toute recherche philosophique à la psychologie, sur ce fondement que toute question philosophique a sa solution dans quelques lois de la nature spirituelle, comme toute question physique a la sienne dans quelques lois de la nature physique, voilà en réalité ce que les

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Écossais ont fait, et le principe qui plane sur toute leur philosophie, qui l'anime, qui la dirige, et dont on reste pénétré quand on l'a étudiée. La méthode philosophique des Écossais n'est autre chose qu'une conséquence de ce principe; et non-seulement ils ont prouvé la vérité de ce principe pour un grand nombre de questions philosophiques et pour les plus importantes, mais ils l'ont constamment pratiqué.'

Pp. ccvii., ccviii.- Avant et depuis les Écossais aucun autre système n'offre cette construction de la science; elle leur appartient en propre, et c'est là le second service qu'ils ont rendu à la philosophie. Ils ont fondé la science de l'esprit humain, c'est le premier; après en avoir fixé l'idée, ils ont fait de cette science le point de départ de la philosophie et sont venus chercher dans ses données la solution scientifique de toute question, c'est là le second.

Une troisième idée qui n'est moins importante ni moins propre aux Écossais que les précédentes, c'est l'assimilation complète des recherches philosophiques et des recherches physiques, fondée sur ce principe que les unes et les autres ont également pour objet la connaissance d'une partie des œuvres de Dieu, et qu'il n'y a pas deux manières de connaître les œuvres de Dieu, mais une seule, qui s'applique à la solution des questions philosophiques comme à celle des questions physiques.'

P. ccxiii.-En prouvant cette similitude, ils dissipent la superstitieuse obscurité qui entoure les recherches philosophiques; ils les ramènent aux simples conditions, à la simple nature, à la simple méthode de toutes les recherches scientifiques; ils montrent l'erreur constante des philosophes qui ont méconnu cette vérité; ils expliquent par cette erreur la destinée mlaheureuse de ces recherches; ils rassurent ainsi les esprits que cette destinée éloig nait de s'en occuper, et les rappellent à la philosophie en la mettant dans une voie nouvelle et cependant éprouvée, dans la grande voie qu'indiquent les lois de l'entendement, qu'ont suivie toutes les sciences, et par laquelle l'esprit humain est arrivé à toutes les vérités qui font sa puissance et sa gloire.'

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LATE PROFESSOR OF MORAL PHILOSOPHY IN THE UNIVERSITY OF GLASGOW.

BY

DUGALD STEWART, Esq., F.R.SS. L. & E.,

PROFESSOR OF MORAL PHILOSOPHY IN THE UNIVERSITY OF EDINBURGH.

BEAD AT DIFFERENT MEETINGS OF THE ROYAL SOCIETY OF EDINBURGH,

AND

PUBLISHED IN 1803.

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