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Homo non sibi soli natus est, sed patriae, sed suis.
Pisistratus sibi, non patriae Megarenses vicit.

Ce datif d'avantage ou de dommage peut donc se mettre après les verbes intransitifs, pour marquer que l'action exprimée par le verbe intéresse quelqu'un, ou contribue à l'utilité ou au détriment de quelque chose; ainsi le verbe vacare alicui rei, signifie proprement, je suis libre pour quelque chose, c'està-dire, je m'occupe de quelque chose: exemple:

Civitas romana inter bellorum strepitum parum olim va-
cabat liberalibus disciplinis.

Nubere, signifie proprement se voiler; il se dit donc, d'après un ancien usage, d'une fiancée qui se voile, alicui viro pour un homme, c'est-à-dire, qui se marie:

Plures in Asia mulieres singulis viris solent nubere. Supplicare être suppliant, supplier se construit aussi avec le datif.

Rem.

On dit en latin suadeo tibi hanc rem je te conseille cela. La même construction est usitée pour persuadeo qui exprime la persuasion ou l'éffet du conseil. Ce mot se trouve très souvent au passif, p. ex. res mihi persuadetur ou impersonnellement, en sorte que la phrase suivante sert de sujet, persuadetur mihi, mihi persuasum est, mihi persuasum habeo, p. ex. Mihi quidem nunquam persuaderi potuit, animos, dum in corporibus essent mortalibus, vivere, quum exissent ex his, emori

2. Le datif se met avec les adjectifs qui signifient utile 220. ou nuisible, agréable ou désagréable, ami ou ennemi, facile ou difficile, convenable ou contraire, égal ou inégal, semblable ou différent.

Au lieu du datif, on peut aussi avec les adjectifs qui expriment une disposition d'esprit amicale ou haineuse, se servir des prépositions in, erga, adversus, et avec les adjectifs qui signifient: convenable et utile, ou qui ont le sens contraire, la chose à laquelle est propre le nom déterminé par l'adjectif, se met à l'accusatif avec ad, ou quelquefois au datif; exemple: Homo ad nullam rem aptus; locus aptus ad insidias. Mais le nom de l'être animé qui sert d'objet à l'adjectif, se met toujours au datif; exemples:

Lupus cani similis est.

Fidelissimi ante omnia homini canis et equus.

Elephanti inter duas acies versabantur, velut incerti quo-
rum essent, haud dissimiles navibus sine gubernaculo
vagis. Liv. XXVII, 48.

Invia virtuti nulla est via. Ovid. Metam. XIV, 113.
Cunctis esto benignus, nulli blandus, paucis familiaris,
omnibus aequus.

3. Le datif accompagne aussi les verbes intransifs, qui ren- 221. ferment la même idée que les adjectifs mentionnés plus haut; tels sont ceux qui signifient: servir, nuire, être porté, être contraire à, plaire, déplaire; on peut y joindre encore ceux de commander ou servir, se fier, se défier, s'approcher, menacer, s'ir

222.

riter, comme: Prosum, noceo, assentior, obsto, resisto, insidior, placeo, displiceo impero, pareo, cedo, servio, fido, confido, appropinquo, minor, irascor, succenseo. Ajoutez-y les verbes:

Medeor, patrocinor,
incommodo, convicior,
maledico, parco, studeo,
obtrecto et invidio.

ex

Quant aux verbes qui signifient ordonnér, on fait une ception pour jubeo qui se construit avec l'accusatf et l'infinitif. Philosophia medetur animis.

Probùs invidet nemini.

Antiochus se nec impensae, nec labori, nec periculo parsurum pollicebatur, donec liberam vere Graeciam, atque in ea principes Aetolos fecisset.

Demosthenes ejus ipsius artis, cui studebat, primam_literam non poterat dicere.

4. La plupart des verbes dans la composition desquels entrent des prépositions, et en particulier ad, ante, con, in, inter, ob, post, prae, sub et super, se construisent ou avec le datif ou repètent leur préposition qui est quelquefois remplacée par une autre préposition équivalente, p. ex. Adhibere remedia vulneribus; adhibere tibiam ad os, emboucher la flûte. Ces verbes sont transitifs ou intransitifs.

Les transitifs sont: Addo, affero, affigo, adjicio, adjungo, adhibeo, admoveo, alligo, applico, circumjicio, comparo, compono, confero, conjungo, immisceo, impono, imprimo, incido, includo, infero, ingero, injicio, insero, inuro, interjicio, interpono, objicio, offundo, oppoño, posthabeo, postpono, praefero, praeficio, praepono, suppono, substerno.

Les intransitifs sont: Accedo, acquiesco, adhaereo, alludo, annuo, arrepo, assideo, adspiro, antecello, cohaereo, colludo, congruo, consono, consentio, incumbo, indormio, innascor, inhaereo, inhio, invado, immorior, immoror, interjuceo, intervenio, obambulo, obrepo, obversor, praeeo, praemineo, praesideo, praevaleo, succumbo, supersto, supervenio, supervivo, et les composés de esse: adsum, insum, intersum, praesum, subsum, supersum.

Dans la prose commune, on répète en général la préposition qui est déjà dans le verbe, ou bien l'on en met une autre équivalente avec le cas qui lui appartient; c'est ce qui a lieu surtout avec les verbes composés de ad, con, in, comme: adhibeo, confero, congruo, conjungo, communico, comparo, imprimo, insum, inscribo, interest (il y a une différence entre); exemples: Studium adhibere ad disciplinas; conferte, (comparate, contendite) hanc pacem cum illo bello; hospitio et amicitia mecum

conjunctus est; consilia sua mecum communicavit; in hac vita nihil inest nisi miseria.

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D'autres verbes intransitifs composés régissent le même cas que la préposition séparée, quand même celle-ci n'est pas répétée. Ce sont d'abord les verbes qui prennent ab, de, ex; comme: Abstinere, absistere, decedere, dejicere, depellere, egredi, evadere, exire. L'ablatif qu'ils régissent peut dépendre de l'idée de séparation qu'ils expriment. Ensuite les verbes intransitifs composés de prépositions qui gouvernent l'accusatif, comme circum, praeter, trans, ainsi qu'une partie des verbes intransitifs composés de super, prennent l'accusatif, tels que: Circumeo, circumsideo, circumsto, circumsisto, circumvenio, praetereo, praetergredior, praeterfluo, praetervehor, praetervolo, transeo, trano, supervado, transvolo.

Les verbes qui signifient prévenir, devancer, et surpasser prennent également le datif et l'accusatif, p. e. antecedere, anteire, antevenire, praecedere, praecurrere, praegredi, praevenire.

Enfin il y a encore un nombre assez considérable de verbes intransitifs, qui, par leur composition avec une préposition, ont reçu une signification transitive, et qui, non-seulement se construisent avec un accusatif, mais qui sont encore employés au passif dans toutes les personnes, ce qui n'a pas lieu pour ceux que nous avons déjà mentionnés. Ce sont les verbes: Invado j'attaque, allatro, j'aboie contre, alluo je baigne, ineo j’entre, obeo et oppeto mortem, j'affronte et je souffre la mort, subeo periculum, onus, je prends sur moi etc., obsideo j'assiége, excedo, dans la signification transitive, je transgresse, comme, excedo fidem, modum; attendo aliquid je fais attention à quelque chose, pour animum attendo ad aliquid; il n'y a que les auteurs postérieurs à Auguste qui construisent ce dernier verbe avec le datif. Enfin adeo et convenio aliquem je me rends auprès de quelqu'un, j'aborde quelqu'un pour lui parler. Despero a une double construction: s'il est intransitif et qu'il signifie je désespère de quelque chose, il prend le datif; exemple: Desperare sibi, fortunis suis, ou l'ablatif avec de, despero de republica; s'il est transitif et qu'il signifie je ́renonce à, il se construit avec l'accusatif; exemple:

Simul atque candidatus accusationem meditatur, honorem
desperusse videtur. Cic. pro Mur. 43.

5. Les verbes adspergo et inspergo, circumdo et circum-223. fundo, dono et impertio, exuo et induo se construisent comme les verbes transitifs ci-dessus, ou avec l'accusatif de la chose et le datif de la personne, ou avec l'accusatif de la personne et l'ablatif de la chose; exemples: Circumdo alicui custodius, circumdo aliquem custodiis; et au passif, custodiae tibi circumdantur ou (tu) circumduris custodiis; maculas adspergo vitae

224.

225.

226.

tuae, et maculis vitam tuam adspergo; dono tibi pecuniam, et pecunia te dono; impertio tibi laudes, et laudibus te impertio. 6. Avec les passifs, on met quelquefois le datif, pour ab avec l'ablatif; exemples:

Quidquid in hac causa mihi susceptum est, Quirites, id omne me reipublicae causa suscepisse confirmo. Cic. pro Leg. Man. 24.

Barbarus hic ego sum, quia non intelligor ulli. Ovid. Rem. Mais avec le gérondif et le participe futur passif, la règle veut qu'on mette le datif au lieu de l'ablatif avec a; exemple: Moriendum mihi est.

7. Le verbe esse construit avec le datif de la personne signifie avoir; exemples: sunt mihi libri, j'ai des livres. Homini cum Deo similitudo est. Cic.

An nescis longus regibus esse manus? Ovid.

Mihi est nomen, (cognomen, cognomentum,) se dit donc pour: j'ai un nom, je me nomme. Dans ce dernier exemple, le nom même se met ou au nominatif ou au datif, en s'accordant avec le datif de la personne; exemples:

Syracusis est fons aquae dulcis, cui nomen Arethusa est.
Cic. in Verr. IV, 53.

Consules leges decemvirales, quibus tabulis duodecim est nomen, in aes incisas, in publico proposuerunt. Liv. III, 57.

Rem.

Il en est de même des expressions passives, datum, inditum, factum est nomen; exemple: Tarquinius, cui cognomen superbo ex moribus datum. Avec les verbes actifs dare, addere, indere, dicere, ponere, imponere, tribuere alicui nomen ou cognomen, le nom se met aussi à l'ordinaire au datif; exemples: Dare alicui cognomen tardo ac pingui. Desipiunt omnes aeque ac tu, qui tibi nomen insano posuerunt. Horat. Cependant on le trouve aussi au même cas que nomen, c'est-à-dire, à l'accusatif; exemple: Stirps virilis cui Ascanium parentes dixere nomen. Liv. Le nom peut encore se mettre au génitif, d'après la règle générale qui veut que, quand deux substantifs sont construits ensemble, l'un soit au génitif, exemple: Q Metellus praetor cui ex virtute Macedonici nomen inditum erat. Vell. 1, 11. Ce génitif est rare pour les noms propres et beaucoup plus usité pour les surnoms.

8. Les verbes dare donner, attribuer, (imputer) et esse, tourner à, outre le datif de la personne, en régissent encore un autre qui marque le motif, le but, et qui répond à l'une des questions: Pour quoi? à quoi? (en quoi?) Il en est de même des verbes mitto, relinquo, appono, tribuo, verto, duco, habeo; des passifs fieri, dari, duci, haberi, tribui, verti, lorsqu'ils sont synonymes de esse, et des verbes proficisci et venire; exemples:

Virtutes hominibus decori gloriaeque sunt.

Attalus Asiae rex, regnum suum Romanis dono dedit.

Mille Platacenses Atheniensibus adversus Persas auxilio venerunt.

Rem. Ce datif est très-commun, on dit: tribuere muneri, praemio ; relinquere custodiae, praesidio; vertere vitio, crimini, probro, opprobio; ducere laudi; esse saluti, utilitati, emolumento, etc.

Chapitre V.
Du Génitif.

1. Lorsque deux substantifs de signification différente sont 227. construits ensemble, (sans que l'un soit ajouté au même cas pour servir à expliquer l'autre ce qui donne une apposition) l'un est nécessairement au génitif. Le génitif qui dépend d'un substantif est de deux espèces en latin. Il est subjectif, quand il exprime la personne qui fait quelque chose, à qui quelque chose appartient, comme hominum facta, liber pueri ; il est objectif, quand il désigne la chose qui est l'objet de l'action, du sentiment, comme: Amor virtutis, taedium laboris, desiderium otii, remedium doloris. Le dernier rapport peut s'indiquer en français par d'autres prépositions, ou par d'autres mots que la préposition de, ainsi: amor virtutis, remedium doloris, taedium laboris, peuvent se traduire : l'amour pour la vertu, le remède contre la douleur, l'ennui que cause le travail.

2. Lorsque le nom d'une personne ou d'une chose est 228. joint à un mot qui exprime la qualité, ce mot se met au génitif, si du moins il est accompagné d'un adjectif; ainsi l'on doit dire: Homo magni, summi, excellentis ingenii, et non pas, homo ingenii, un homme d'esprit.

Rem. Le génitif qui se trouve souvent avec esse ou haberi ne
dépend pas de ce verbe, mais d'un substantif exprimé ou sous-en-
tendu, tel que homo, res; exemple:

Titus facilitatis tantae fuit et liberalitatis, ut nemini quidquam
negaret.

3. Le génitif s'emploie encore pour exprimer le tout dont 229. une partie a été retranchée; il se nomme alors partitif et il accompagne les comparatifs et les superlatifs, exemples; Doctior horum (duorum) juvenum; omnium doctissimus; eloquentissimus Romanorum; il se met aussi avec les pronoms ou les adjectifs qui renferment l'idée générale de nombre, comme: solus, nullus, (nemo), multi, pauci, quis? aliquis, quidam, aliquot, nonnulli, uter, alter, neuter, alteruter, utervis. Le génitif qui accompagne le superlatif des adjectifs accompagne aussi celui des adverbes; et comme l'on dit optimus omnium, on dit aussi optime omnium vixit.

Populus Romanus legem dedit, ut Consulum alter ex
plebe crearetur.

Graecorum oratorum praestantissimus fuit Demosthenes.

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