Obrázky na stránke
PDF
ePub

zur Einleitung ins Alte Testament (1); 2o Christologie des Alten Testaments (2): 3o Die Bücher Moses und Aegypten (3); 4o Geschichte des Reich Gottes unter dem alten Bunde (4).

Tholuck (1799-1877) a fait une critique savante et décisive de la Vie de Jésus de Strauss dans l'ouvrage intitulé Glaubwurdigkeit der evangel. Geschichte (5). Il a écrit aussi une étude remarquée sur Les Prophètes (6).

Hævernick (1804-1845) est l'auteur d'une excellente Introduction à l'Ancien Testament (7).

Olshausen (1796-1839), outre son traité sur l'Authenticité des quatre Evangiles canoniques (8) a écrit un ouvrage important sur l'Herméneutique biblique (9), dont nous aurons à reparler plus tard.

Kurtz (né en 1809) est auteur d'une savante Histoire de l'Ancien Testament (10), et d'une Histoire biblique qui, en 1881, avait eu trente-trois éditions.

Delitzsch (François), né en 1813, professeur à Leipzig depuis 1867, « unit une science presque rabbinique, à force de distinctions et de subtilités, à un mysticisme ardent et fécond en images pittoresques. On l'a surnommé le théologien talmudique ou typique, à cause de sa passion pour les symboles... Son esprit est riche en pensées originales et en combinaisons ingénieuses (11). Nous ne citerons ici, de ses nombreux ouvrages, que son Histoire de la poésie judaïque (12), et son Système de psychologie biblique (13). Ses autres productions sont du domaine de l'exégèse.

Thiersch, né en 1817, a écrit un traité De l'authenticité des écrits du Nouveau Testament, prouvée par l'histoire de l'Eglise primitire (14). Keil, né en 1807, est auteur d'ouvrages plus importants encore à notre point de vue. Son Manuel d'introduction historique et critique aux écrits de l'Ancien et du Nouveau Testament (15) serait excellent s'il admettait les livres deutéro-canoniques comme inspirés. Les données traditionnelles s'y appuient sur une vaste érudition; elles sont introduites dans un plan ingénieux et complet où rien d'essentiel n'est oublié. On pourra reprocher à l'auteur trop de brièveté sur certains points; mais cette critique est peu importante si l'on pense que l'ouvrage est écrit pour l'Allemagne, bien plus familière que la France avec toutes les questions d'introduction. A côté de l'ouvrage que nous venons d'indiquer une place est due au Manuel d'archéologie biblique (16).

A la suite de ces écrivains protestants orthodoxes, nous citerons le nom

(1) Berlin, 1831-1839, 3 vol. in-8°.

(2) V. sur ce livre notre Introduction générale aux Prophètes.

(3) Berlin, 1841, in-8°.

(4) Berlin, 1869-1871, 3 vol. in-8°.

(5) 1837, in-8°. Traduit en français par le P. de Valroger, Paris, 1847, in-8°.

(6) 1860.

(7) Erlangen, 1836-1839, 2 vol. in-8°. 2o éd. donnée par Keit, Francfort, 1856, in-8°. (8) Koenigsberg, 1823, in-8°.

(9) 1824-1825.

(10) Berlin, 1554, 2 vol. in-8°. Cet ouvrage est arrivé à sa troisième édition.

(11) Encyclopédie des sciences religieuses, t. XIII, p. 55.

(12) Leipzig, 1836, in-8°.

(13) Leipzig, 1835, in-8°. Nous citons plusieurs fois son Jesurun.

(14) Erlangen, 1846, in-8°.

(15) Francfort, 1853, in-8°. Traduit en anglais.

(16) Francfort, 1858-1860, 2 vol. in-8°. Traduit aussi en anglais.

de Bleck. Cet auteur (1793-1859) a écrit une Introduction à l'Ancien et au Nouveau Testament (1), qui se distingue par une remarquable solidité de jugement. C'est un modèle d'exposition simple, claire et lucide. Elle a été malheureusement remaniée, dans un esprit des plus rationalistes, par Wellhausen, né en 1841, et a perdu par là son caractère original.

En Angleterre, la critique orthodoxe est surtout représentée par Hartwel Horne, mort en 1852, auteur de An Introduction to the critical study of the holy Scriptures, qui a de nombreuses éditions (2).

En France, nous n'avons guère à citer que le pasteur Arnaud, né en 1826. On lui doit d'excellents ouvrages: 1o Le Pentateuque mosaïque défendu contre les attaques de la critique négative (3); 2° La Palestine ancienne et moderne ou Géographie historique de la Terre-Sainte (4).

D. AUTEURS JUIFS.

L'introduction à l'Ecriture Sainte n'a encore été traitée ex professo par aucun écrivain israélite, dit M. L. Wogue, dans un ouvrage que nous allons citer tout à l'heure (5), mais on trouve un grand nombre de données intéressantes chez plusieurs de nos commentateurs de la Bible. notamment Ibn-Ezra (6), Abravanel (7), Mendelssohn (8) et son école, Benzew, ainsi que dans la Palestine et divers ouvrages de Munck; ajoutez-y Zunz pour les derniers livres du Canon et Luzzatto (9) sur une foule de questions diverses. Celui qui s'en est parmi nous occupé le plus spécialement est le célèbre Azaryah de Rossi (10), qu'on peut appeler à bon droit le père de la critique sacrée dans le judaïsme, et qui, dans son Meor éniayim (11), a élucidé une foule de questions archéologiques, littéraires et autres, relatives à la Bible et au Talmud. »

Citons encore, d'après le même auteur, la Praktische Einleitung de Léopold Low, œuvre de mérite, mais incomplète et trop sommaire (12) ». Sans vouloir donner le nom d'une Introduction proprement dite à l'ouvrage de M. le grand-rabbin A. Weil, La Parole de Dieu ou la Chaire israélite ancienne et moderne (13), on doit reconnaître qu'il s'y trouve beaucoup de renseignements intéressants sur le sujet qui nous occupe (14).

(1) Berlin, 1860-1862, 2 vol. in-8°.

(2) Londres, 1818, 4 vol. in-8°; 10o édition, ibid., 1856, 4 vol. in-8°.

(3) Paris, 1865, in-8°.

(4) Ibid., 1868, in-8°.

(5) P. 3.

(6) Commentateur que nous appelons plus communément Aben Ezra. V. R. Simon, Hist. crit., du V. T., pp. 373 et suiv.

(7) Ibid,, pp. 380, 536, 537.

(8) Né à Dessau en 1729, mort en 1786. V. Wogue, ibid., pp. 325 et suiv.

(9) Né à Trieste (1800-1865). V, sur lui, Wogue, ibid., pp. 346 et suiv.

(10) Né à Mantoue, en 1517, mort en 1577, ibid., p. 305.

(11) Mantoue, 1574-1575.

[blocks in formation]

Citons enfin l'œuvre plus importante de M. Wogue: Histoire de la Bible et de l'exégèse biblique jusqu'à nos jours (1), et qui, malgré ses défauts, renferme de nombreux et utiles renseignements.

La nomenclature qui précède est loin d'être complète; mais, malgré les inévitables lacunes que l'on pourra y signaler, il nous semble qu'elle comprend tous les auteurs dont le nom et l'œuvre méritent d'être connus.

[blocks in formation]

PREMIÈRE PARTIE

DEFINITION DE L'ÉCRITURE SAINTE. — SES DIVISIONS

I.

DÉFINITION ET NOMS

I. Sous le nom d'Écriture Sainte nous comprenons tous les livres et les seuls livres que l'Église catholique tient pour inspirés, sacrés et divins (1). Ces livres sont renfermés dans la Bible. Ce mot signifie Livre. De bonne heure on s'en est servi pour désigner le livre sublime entre tous, celui qui renferme la parole de Dieu. L'Écriture elle-même l'emploie dans ce sens. Ainsi Daniel (2) appelle les livres sacrés, ou quelques-uns d'entre eux, « les livres ». On lit en outre dans la lettre de Jonathas aux Spartiates (3) ces mots : Et nous..., puisant notre consolation dans les livres sacrés qui sont entre nos mains; Bhia và y est l'expression employée par l'écrivain sacré. Dans le prologue de l'Ecclésiastique se trouvent des désignations analogues: l'auteur sacré y parle de la connaissance de la loi, des prophètes, xzi τäv ähv яaтpiwr Biblia (4), désignant

(1) Voici une autre définition : « l'Écriture Sainte est l'ensemble des livres écrits sous l'inspiration de Dieu et reçus comme tels par l'Église ». M. Rault, Cours élémentaire d'Écriture Sainte, 2 éd., Paris, 1875, t. I, p. 2, dit « reçus solennellement. » Qu'importe ce mot? - Le P. Ventura a très bien dit : « L'Écriture est un livre que l'homme a écrit, mais sous la dictée de Dieu; sur la terre, mais sous l'inspiration du Ciel. » — Il y a eu parfois d'étranges aberrations sur ce point; un dominicain, Jean Testefort, soutint, vers la fin de 1626, une thèse ainsi conçue : « L'Écriture Sainte est renfermée, partie dans la Bible, partie dans les Décrétales des Souverains Pontifes, en tant que celles-ci expliquent l'Écriture Sainte, partie dans les Saints Conciles » (V. Ch. Jourdain, Histoire de l'université de Paris au XVII et au XVIII® siècle, Paris, 1862, in-fo, p. 112).

(2) IX, 2.

(3) 1 Mach. XII, 9. Dans la traduction des LXX de Daniel, le même mot est aussi employé devotov v Tais Biẞlos, IX, 2; mais il parait que les seuls prophètes sont compris

sous ce terme.

[ocr errors]

(4) Eccli. Prol. — Cfr. Josèphe, Ant. jud., I, vi, 2; Contr. Apion, I, 1. — « Philo in usu continuo et amplissimo Sacrorum librorum qui est in ejus operibus, indiscriminatim sive ad omnes, sive ad singulos appellat ut ad Scripturas Sacras, libros Sacros, Sacrum Sermonem, Sacratissimam litteram, propheticum Sermonem, prophetica dicta, oraculum, dicta

évidemment par ces mots ce que nous appelons les Hagiographes. Plus bas, il serre encore plus sa manière de dire, quand il indique les nombreuses différences constatées entre l'original et les versions de la loi, des prophètes et des autres livres, Tà hoà Two Biblico (1). S. Clément, pape, suit cette tradition et désigne l'Ancien Testament par le motriz (2). Les Juifs nazaréens faisaient de même (3). Origène appelle les saintes Ecritures a Biblia (4), et plus simplement ßebλiz (5). Méliton (6) appelle l'Ancien Testament in hix. On voit par ces quelques citations que les Pères ont employé le mot de Bible bien avant S. Jean Chrysostome (7), quoi qu'en dise Suicer (8).

Le recueil des livres inspirés s'appelait donc les livres, và ßıbdiz (9). « Mais, depuis le moyen âge, on n'a plus appelé la collection sacrée les bibles ou les livres, au pluriel, mais la Bible ou le Livre au singulier. Les théologiens scholastiques, les auteurs ascétiques, l'auteur de l'Imitation (10), sans tenir compte de l'origine du mot Biblia, pluriel grec neutre, le traitèrent comme un substantif féminin singulier latin et en firent au génitif Biblice, au lieu de Bibliorum. Toutes les langues modernes, sans exception, disent aussi au singulier: La Bible (11).

[ocr errors]

II. Dans l'Ancien Testament, l'Écriture est désignée par l'expression les livres (12), D. Au temps de Notre-Seigneur on donne à l'ensemble des livres saints le nom de loi (13).

Les Talmudistes lui donnent différents noms le livre, pon (14), les

Sanctius edita, eloquium Dei, lepas ypapas, lepas Beẞhous, Expov doyou, ispotatov ypappa, apopaτικού λόγου, προφητικά ρήματα, χρησμού, το χρήσθεν, τα ἱεροφαντησθέντα, λόγιον του θεου (Eichhorn, Repertorium, t. v., p. 241, 246). Eodem modo Josephus appellat Sacros libros, illos Sacrarum Scripturarum libros, Sacras litteras, izpas Bißious, ispa ypappata (Antiq., præf., p. 5; 1. III, c. 5, n. 2; 1. IV, c. 8, n. 48, 1. X, c. 4, n. 2; contr. Appion, 1. II. n. 4, ed. Haverkamp). Similiter (ut in N. T. fieri vidimus), quæ sunt in libris Moysis et in libris Regum, comprehendit sub communi formula, « ita scriptum esse in Sacris libris, Antiq. IX, c. 2, n. 2. Auctoritatem libri Josue vindicat, quia est inter libros in templo servatos », Antiq. V. c. 1, n. 17; auctoritatem libri Danielis, quia est «< in Sacris Scripturis : ». Ant., X, c. 10, n. 3. » (Card. Franzelin, Tractatus de divina traditione et Scriptura, éd. 3a, Romæ, 1882, in-8°, p. 322.)

(1) Ibid.

(2) 2° Ep. aux Cor. XIV, 2, éd. Harnack, Leipzig, 1876, p. 132.

(3) S. Epiphane, Hæres., XXIX, 7.

(4) Epist. ad Afric. 22.

(5) Contr. Cels, V. 20.

(6) Epist. ad Onesim.

(7) Hom. IX in Coloss., Patr. gr., t. LXII, c. 361. — Vigouroux, Manuel biblique, t. I, p. 23. (8) Thesaurus, sub vo.

(9) Le Dr Stanley Leathes fait remarquer que le mot Bible répond à celui de Bibliothèque, Aids to Bible students, Londres, s. d., in-18, p. 1.

(10) Imit. 1. I, ch. I, no 3.

(11) M. Vigouroux, ibid., p. 24.

(12) Dan. IX, 2. Malgré l'autorité de M. Lamy, Introductio, t. I, p: 8, il ne parait pas probable que les Juifs aient désigné ces livres sous le nom de la loi, ; ce mot s'applique toujours soit à une loi quelconque, soit à la révélation divine donnée aux hommes par le ministère des prophètes, Is, I, 10, VIII, 16, 20, XLII, 4, 21. Il va sans dire qu'il désigne aussi la loi mosaïque.

(13) Jean, X, 34, XII, 34, XV, 25; I Cor. XIV, 21.

(14) Sabim, 5, 12 ; Sabb. 13a, Pesachim, 19 b. Nous tirons ces renseignements de l'ouvrage de Fürst, Der Kanon des Alten Testaments nach den überlieferungen in Talmud und Midrusch,... in acht Abschnitten, Leipzig, 1868, in-8°, pp. 2 et suiv,

« PredošláPokračovať »