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laudans amplissimis verbis, hoc quoque adjecit : «Vir, quo meliores liberos habere ne opto quidem. » Ex Albia Terentia, splendida femina, duos tulit filios, L. Titianum, et minorem Marcum cognominem sibi. Tulit et filiam, quam vixdum nubilem Druso, Germanici filio, despondit.

II. Otho imperator iv kalendas maias natus est, Camillo Arruntio, Domitio Enobarbo, consulibus. A prima adolescentia prodigus ac procax, adeo, ut sæpe flagris objurgaretur a patre. Ferebatur et vagari noctibus solitus, atque invalidum quemque obviorum vel potulentum corripere, ac distento sago impositum in sublime jactare. Post patris deinde mortem, libertinam aulicam gratiosam, quo efficacius coleret, etiam diligere simulavit, quamvis anum ac pæne decrepitam. Per hanc insinuatus Neroni, facile summum inter amicos locum tenuit congruentia morum; ut vero quidam tradunt, et consuetudine mutui stupri ac tantum potentia valuit, ut damnatum repetundis consularem virum, ingens præmium pactus, prius quam plane restitutionem ei impetrasset, non dubitarit in senatum ad agendas gratias introducere.

sénat lui décerna une distinction extrêmement rare, en ordonnant que sa statue fût posée dans le Palatium 6. Claude le reçut au nombre des patriciens, et le loua dans les termes les plus pompeux; il alla même jusqu'à s'écrier: Cet homme a tant de mérite, que je ne voudrais pas que mes enfans fussent meilleurs. L. Othon eut d'Albia Terentia, femme de noble maison 8, deux fils: l'aîné fut appelé L. Titianus 9; le cadet, Marcus, porta le même surnom que lui. Il eut aussi une fille, qu'à peine nubile 10 il donna à Drusus, fils de Germanicus.

II. L'empereur Othon naquit le 28 avril sous le consulat de Camillus Arruntius 11 et de Domitius Enobarbus. Dès sa première adolescence, il se montra si dissipateur et si déréglé, que, pour le corriger, son père eut souvent recours au fouet 12. On dit qu'il errait pendant les nuits, et que, quand il rencontrait un homme faible 13 ou un ivrogne, il s'en emparait et le faisait coucher sur un manteau que l'on tendait ensuite pour le lancer en l'air. Après la mort de son père, il voulut gagner les bonnes grâces d'une affranchie de la cour, qui jouissait de beaucoup de crédit; afin d'y parvenir plus sûrement, il feignit de l'aimer, quoiqu'elle fût vieille et presque décrépite. S'étant de la sorte introduit chez Néron, il n'eut pas de peine à devenir le plus cher de ses amis, tant il y avait de conformité dans leurs mœurs : quelques personnes ajoutent même qu'ils se prostituaient l'un à l'autre. Quoi qu'il en soit, Othon devint si puissant, qu'un jour, après s'être fait promettre une somme considérable par un consulaire qui avait été condamné pour concussion, il ne craignit pas de l'introduire au sénat, afin d'y rendre ses actions de grâces, bien qu'il n'eût pas encore complètement obtenu que la sentence fût rapportée 14.

III. Omnium autem consiliorum secretorumque parti

ceps, die, , quem necandæ matri Nero destinaverat, ad avertendas suspiciones cœnam utrique exquisitissimæ comitatis dedit. Item Poppæam Sabinam, tunc adhuc amicam ejus, abductam marito, demandatamque interim sibi, nuptiarum specie recepit. Nec corrupisse contentus, adeo dilexit, ut ne rivalem quidem Neronem æquo tulerit animo. Creditur certe non modo missos ad arcessendam non recepisse, sed ipsum etiam exclusisse quondam pro foribus adstantem, miscentemque frustra minas et preces, ac depositum reposcentem. Quare, diducto matrimonio, sepositus est per causam legationis in Lusitaniam. Id satis visum, ne pœna acrior mimum omnem divulgaret; qui tamen sic quoque hoc disticho enotuit :

Cur Otho mentito sit, quæritis, exsul honore?
Uxoris machus cœperat esse suæ.

Provinciam administravit quæstorius per decem annos, moderatione atque abstinentia singulari.

IV. Ut tandem ultionis occasio data est, conatibus Galbæ primus accessit : eodemque momento et ipse spem imperii cepit, magnam quidem ex conditione temporum, sed aliquanto majorem ex affirmatione Seleuci mathematici ; qui, quum eum olim superstitem Neroni

III. Dépositaire de tous les projets et des pensées les plus secrètes de Néron, il eut soin, le jour même que cet empereur avait choisi pour faire périr sa mère, d'éloigner les soupçons en leur donnant à tous deux un souper, où régnait la plus élégante recherche. Il reçut chez lui, sous l'apparence du mariage, Poppéa Sabina 15; elle n'était encore que la maîtresse de Néron, qui l'avait enlevée à son mari et la lui avait provisoirement confiée. Othon ne se contenta pas de la séduire; il l'aima au point de ne pas même souffrir Néron pour rival. On dit que, non-seulement il ne reçut point ceux qui étaient envoyés pour la reprendre, mais qu'un jour il laissa devant sa porte l'empereur lui-même, et que celui-ci ne cessait d'employer tantôt la menace, tantôt la prière, pour se faire rendre son dépôt. Ce fut pour cette raison, qu'après avoir rompu ce mariage, on éloigna Othon, sous prétexte de lui confier le gouvernement de la Lusitanie 16. Cette punition parut suffisante à Néron, car il craignait qu'une plus forte vengeance ne révélât toute cette comédie : toutefois le distique suivant la fit assez connaître :

« Vous demandez 17 pourquoi Othon cache son exil sous le titre mensonger d'une magistrature? c'est qu'il commençait à être l'adultère de sa propre femme. »

Othon administra sa province, en qualité de questeur, pendant dix ans 18; et, dans ce gouvernement, il fit preuve d'autant de modération que de désintéressement.

IV. Enfin, quand se présenta l'occasion de la vengeance, il s'associa le premier à l'entreprise de Galba; et, dès-lors, il conçut l'espoir de régner. Cette confiance lui était inspirée par les circonstances, mais il comptait bien plus encore sur les promesses de l'astrologue Seleucus 19. Autrefois, cet astrologue lui avait prédit qu'il

fore spopondisset, tunc últro inopinatus advenerat, imperaturum quoque brevi repromittens. Nullo igitur officii aut ambitionis in quemquam genere omisso, quoties cœna principem acciperet, aureos excubanti cohorti viritim dividebat: nec eo minus alium alia via militem demerebatur. Cuidam etiam de parte finium cum vicino litiganti, adhibitus arbiter, totum agrum redemit emancipavitque; ut jam vix ullus esset, qui non et sentiret et prædicaret, solum successione imperii dignum.

V. Speraverat autem fore, ut adoptaretur a Galba; idque in dies exspectabat. Sed postquam, Pisone prælato, spe decidit, ad vim conversus est; instigante super animi dolorem etiam magnitudine æris alieni. Neque enim dissimulabat, « nisi principem, se stare non posse: nihilque referre, ab hoste in acie, an in Foro sub creditoribus, caderet. » Ante paucos dies servo Cæsaris pro impetrata dispensatione decies sestertium expresserat. Hoc subsidium tanti cœpti fuit. Ac primo quinque speculatoribus commissa res est, deinde de cem aliis, quos singuli binos produxerant : omnibus dena sestertia repræsentata, et quinquagena promissa. Per hos sollicitati reliqui, nec adeo multi; haud dubia fiducia, in ipso negotio plures adfuturos.

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