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Note sur les deux précurseurs de l'Art français, le duc de Berry et le roi René, et sur un monument historique menacé de ruine. Brochure in-8, de 30 pages,

illustrée. Paris, Picard et fils.

Par M. Charles CASATI DE CASATIS

Conseiller honoraire à la Cour de Paris,
archiviste paléographe

M. Rambaud.

Cette note fait suite à une Etude sur la première époque de l'art français, Paris, Leroux, 1899, que notre regretté confrère M. Arthur Desjardins a présentée à l'Académie.

Ce que l'auteur intitule la première époque de l'art français, c'est la période qui fait transition entre l'art ogival et l'art de la Renaissance. La Renaissance étant pour M. Casati le retour aux principes de l'art antique, il n'a pas de peine à démontrer que l'art français, dans la période étudiée par lui, n'a subi l'influence ni de l'art antique, ni de l'art italien qui en a procédé.

D'autre part, la période de plusieurs siècles qui vit le développement, l'essor, puis la décadence de l'art ogival, aurait un caractère plutôt européen que français; tandis que la période étudiée par l'auteur a un caractère tout spécialement français.

Celle-ci ne peut donc se confondre ni avec celle qui l'a précédée, ni avec celle qui l'a suivie. Elle a sa pleine originalité.

C'est surtout de l'art de la Renaissance que M. Casati tient à distinguer nettement cette « première époque de l'art français ». Plaçant en regard des chefs-d'œuvre appartenant à l'une ou l'autre période, par exemple le château de Chambord en face du Palais de la Chancellerie de Bramante, les châteaux d'Ussé et de Meillant en face de celui d'Ancy-le-Franc, il lui est facile de démontrer que toute confusion est impossible. Autant les chefs-d'œuvre architecturaux de la Renaissance nous imposent par la régularité du plan, la sévérité des lignes, la sobriété de la décoration, autant ceux de la « première époque de l'art français » nous séduisent par l'infinie variété des motifs et la fertile imagination de leurs auteurs.

Cette richesse et cette variété tiennent peut-être à ce que les constructeurs, agissant en collaboration étroite avec les «< tailleurs d'ymages », étant parfois les mêmes personnages, n'ont pu tenir rigueur à la fantaisie parfois exubérante, toujours séduisante et gracieuse, des maîtres sculpteurs.

Si la période de la Renaissance se manifeste chez nous par de nombreux chefs-d'œuvre, la période qui la précède en a enfanté des

milliers, dont le catalogue est loin d'être complètement dressé, et au premier rang desquels M. Casati place, avec raison, les châteaux de Chambord, Chenonceaux, Azay-le-Rideau, Gaillon, Ussé, Meillant, Goulaine, les palais de justice de Rouen, de Bourges, les hôtels de Cluny et de Sens à Paris, de Bourg-Théroulde à Rouen, de Jacques-Coeur à Bourges, d'Agnès Sorel à Orléans.

Si l'histoire des chefs-d'œuvre de la Renaissance nous est bien connue, si les noms de leurs auteurs, Philibert Delorme, Bullant, Pierre Lescot, etc., nous sont familiers, il n'en est pas de même pour ceux de la période « française »: assurément on a pu tirer de l'oubli, du fatras des livres de comptes, quelques noms, comme ceux de Pierre Nepveu, dit Trinqueau, et de Jacques Cogneau, qui travaillèrent au château de Chambord, de Guillaume Sénault, Pierre Fain, etc., tous s'intitulant non pas architectes, mais simplement «< maîtres maçons » ou «< tailleurs d'ymages »; toutefois l'immense majorité de ces chefs-d'œuvre sont restés anonymes et, suivant toute probabilité, le resteront toujours. Les constructeurs ne croyaient faire œuvre que d'ouvriers et, tout en ayant conscience de travailler pour la postérité, ils n'imaginaient pas qu'il lui importât de connaître leurs noms plutôt que ceux des menuisiers, plombiers ou couvreurs qui collaboraient à l'œuvre commune.

L'auteur de la « Note » que nous analysons s'est efforcé de rendre justice non-seulement aux artistes, mais aussi aux Mécènes de l'époque, moins connus assurément que ceux dont l'Italie, puis la France de la Renaissance ont glorifié les noms. Il insiste sur les grands services rendus à l'art français par le duc de Berry, oncle de Charles VI, et par le bon roi René d'Anjou.

Ce qu'il a surtout à cœur, c'est que les recherches de l'érudition arrivent à faire plus de lumière sur une période si digne d'être connue et, en attendant, que les monuments de cet âge soient l'objet d'une protection plus efficace contre le vandalisme des particuliers ou, parfois, des municipalités.

Séance du 15 janvier 1904.

Supplément de l'Enseignement primaire

dans les pays civilisės

M.Levasseur. J'ai l'honneur de présenter à l'Académie le Supplément de l'Enseignement primaire dans les pays civilisés.

L'ouvrage a été édité en 1897. Les statistiques qu'il contient s'arrêtent entre les années 1892 et 1895. Il était utile de les mettre au courant. J'ai entrepris ce travail l'année dernière en profitant de la réunion des statisticiens à la Ixe session de l'Institut international de statistique tenue à Berlin en septembre 1903. C'est grâce à leur concours que le premier travail avait été exécuté ; c'est grâce à leur concours qu'il a pu être complété. Je leur adresse mes remerciements en déposant un exemplaire du Supplément sur le bureau de l'Académie.

Séance du 5 mars 1904.

DES SÉANCES DU MOIS D'AVRIL 1904

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Séance du 9: Présidence de M. ROCQUAIN, président. II est fait hommage à l'Académie des publications suivantes : Projet de loi présenté à la Chambre des députés portant fixation du Budget général de l'exercice 1905, no 1664 (1er volume), (in-4°, Paris, Imprimerie Nationale, 1904). Compte général de l'Administration de la Justice civile et commerciale pendant l'année 1901, présenté au Président de la République par le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice: France, Algérie, Tunisie (in-4o, Paris, Imprimerie Nationale, 1903). Ministère du Commerce, de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes. Direction du Travail. Statistique générale de France. Statistique annuelle du mouvement de la population. Année 1902, tome 32 (in-8°, Paris, Imprimerie nationale, 1903. Mémoires de l'Académie Nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen (in-8°, Caen, Henri Delesques, 1903. Condorcet guide de la Révolution Française, Théoricien du Droit constitutionnel et Précurseur de la Science sociale, par M. Franck Alengry, inspecteur d'académie de la Haute-Vienne (in-8°, Paris, V. Giard et Brière, 1904). Une brochure en langue allemande avec une note jointe sur la Paix Universelle, par M. Célestin Zyblekiewicz (in-8°, Czernowitz, 1902).

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M. Gréard présente un ouvrage intitulé: Méthodologie de l'Enseignement moyen, par M. F. Collard, professeur à l'Université de Louvain (in-8°, Bruxelles, Alfred Castaigne, 1903).

M. Levasseur présente une publication éditée à Bruxelles, ayant pour titre Revue économique internationale, 1er numéro.

M. Joly présente un ouvrage intitulé : Bibliothèque de Criminologie. Les Causes économiques de la Criminalité, Etude historique et critique d'Etiologie criminelle, par M. Joseph Van Kan, avec préface de M. G.-A. Van Hamel, professeur de droit criminel à l'Université d'Amsterdam (in-8°, Paris-Lyon, A. Storck et Cie, 1903).

M. Georges Picot présente un ouvrage intitulé: Varia, par M. le comte d'Haussonville, de l'Académie française (in-12, Paris, Calmann-Lévy), offert par l'auteur en hommage à l'Académie.

M. Louis Michon donne lecture d'un Mémoire sur l'Ebauche du Gouvernement parlementaire sous la première Restauration.

Le Secrétaire perpétuel communique une lettre par laquelle M. le capitaine Carnot et Mme Carnot informent l'Académie qu'à l'occasion de leur mariage, ils offrent la fondation perpétuellle de deux

secours de deux cents francs chacun, à distribuer chaque année à la date du 24 juin, au titre et sous les conditions de la Fondation Carnot. L'Académie décide que des remerciements seront adressés aux donateurs.

Le Secrétaire perpétuel fait connaître qu'il a devancé les sentiments de l'Académie en adressant sur-le-champ des remerciements à M. et à Mme Carnot pour leur généreuse pensée.

M. Lyon-Caen communique, de la part de M. Edmond Seligmann, avocat à la Cour d'appel de Paris, une lettre du général Lafayette, en date du 10 décembre 1791, qui a été retrouvée dans les Archives du Tribunal révolutionnaire; cette lettre, qui paraît inédite, donne des indications intéressantes sur l'état d'esprit des populations de l'Auvergne, après la promulgation de la Constitution.

Le Secrétaire perpétuel fait connaître qu'il a reçu avis que l'Académie des Sciences de Madrid, ayant réuni plus des deux tiers des voix, était admise comme Académie associée par l'Association internationale.

M. le Secrétaire perpétuel donne communication, à l'Académie, des trois lettres suivantes adressées :

La première par M. le Président de la Société Nationale des Beaux-Arts qui informe les membres de l'Institut qu'ils pourront entrer, sur la présentation de leur médaille, au Salon de ladite Société qui aura lieu au Grand-Palais, avenue d'Antin, du 16 avril au 30 juin.

La deuxième par M. le Commissaire général du Gouvernement français, à l'Exposition internationale de Saint-Louis, qui exprime le regret de voir que très peu de savants français aient accepté l'invitation officielle qui leur a été adressée de prendre part aux Congrès qui se tiendront à Saint-Louis, en septembre prochain, et qu'en présence du nombre d'invitations acceptées par les savants étrangers, il est tout disposé à adresser de nouvelles invitations et à faire les démarches les plus actives en vue d'assurer à ces Congrès la présence d'un plus grand nombre de savants français. Dans ce but, il demande à l'Institut de vouloir bien guider, dans cette circonstance, le Gouvernement et de lui indiquer, après les avoir pressentis, les personnages français qui seraient disposés à se rendre aux Etats-Unis au mois de septembre prochain.

Divers documents relatifs aux règlements des Congrès et aux avantages offerts aux congressistes sont joints à cette lettre.

La troisième, par M. le Président du Comité d'organisation du XIV Congrès international des Américanistes, invitant l'Institut

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