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NOTES

SUR LA SATIRE IV.

NOTES

SUR LA SATIRE IV.

(1) Toi, le pupille imberbe du fameux Périclès !

Voir, à ce sujet, ce que nous avons dit dans le sommaire de cette satire.

(2) Le sage qui trouva la mort dans le poison.

Tout le monde a nommé Socrate. Même remarque, au surplus, qu'à la note précédente.

(3)

Marquer le criminel de la fettre de mort.

Voici le vers du texte :

Et polis es nigrum vitio præfigere théta.

Mot à mot: Et tu peux attacher au crime le noir theta. En Grèce, les juges qui opinaient pour la mort plaçaient la lettre T (theta), la première du mot Oavaros, qui signifie la mort, à côté du nom de l'accusé.

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Dans le texte Caudam jactare, Étaler la queue: on voit que

cette figure paraît être empruntée aux habitudes du paon; nous avons essayé de la traduire aussi exactement que le permet notre langue.

(5) De l'ellébore pur...

Dans Perse, Anticyras.

Anticyre, île d'Eubée, fameuse par son ellébore. Le lieu qui la produit est pris ici pour la chose elle-même. C'est une figure fort ordinaire et qu'en rhétorique on appelle une métonymie.

(6) Oui, quand tu fais sonner et naissance et beauté.

Perse fait dire à Alcibiade: Je suis fils de Dinomaque ! (II était en effet fils de Dinomaque et de Clinias). Je suis beau! Nous avons réuni ces deux idées : seulement, nous avons toujours laissé parler Socrate, au lieu de donner à deux reprises la parole à son interlocuteur.

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(7)

Cette femme qui va criant dans la cité
Et traînant ses haillons...

Dans le texte :

Pannucia Baucis

Cum bene discincto cantaverit ocyma vernæ.

« Cette Baucis déguenillée qui crie ses herbes à un vaurien d'esclave. Ce vers a servi longtemps de prétexte aux disputes des traducteurs et commentateurs, qui ont voulu l'entendre chacun à sa manière. Sans prendre parti dans ces discussions oiseuses, nous croyons avoir à peu près rendu l'intention du poète.

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Il y a dans l'auteur latin :

Quandoque jugum pertusa ad compita figit.

Lorsqu'il a attaché aux carrefours percés le joug de ses bœufs. » C'est une allusion à l'usage qui se pratiquait lors des

fètes des semailles, appelées les fêtes compitales; on suspendait les jougs à de petits édifices qu'on élevait dans les carrefours.

(9) Vider d'un broc de vin les sordides entrailles.

Littéralement: Enlever le vieil enduit d'un cruchon de vin. Les anciens avaient l'habitude, que nous leur avons empruntée, en la modifiant toutefois, d'enduire de glaise ou de pois les goulots des vases dans lesquels ils conservaient le vin.

(10)

On te voit, épilant tes membres gangrénés,

Etaler en public tes plaisirs effrénés.

Ces vers et ceux qui suivent sont la traduction d'un passage du texte où l'énergie le dispute, il faut bien le dire, au cynisme du tableau ; nous nous abstiendrons d'en donner ici la reproduction littérale; mais nous croyons avoir été aussi fidèles que nous le permettaient les convenances.

(11) Sur nos places, la nuit, tu traînes tes scandales. Voici le vers latin :

Si puteal multá cautus vibice flagellas.

Encore un passage qui a bien exercé la sagacité des traduc

teurs.

La difficulté est venue surtout du mot puleal, dérivé de puteus, puits, et qui désignait à Rome une place publique où avait été enfouie (dans un puits, disait-on) la pierre coupée par l'augure Névius. Sur cette place s'assemblaient les plaideurs, les usuriers, etc.; là se traitaient les affaires comme dans une Bourse. De là, certains traducteurs ont conclu que puteal était pris figurément pour les débiteurs, et qu'il fallait entendre: Si vous accablez vos débiteurs par les plus cruelles vexations. Nous avons adopté un sens qui nous paraît beaucoup plus naturel, et qui suppose une allusion au moins vraisemblable aux habitudes nocturnes de Néron, habitudes qui, du reste, lui ont plus d'une fois coûté cher. Suivant nous, la véritable interprétation est celle-ci : Si tu cours la place publique distribuant

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