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éclairés, et dont le nombre est très-grand, après avoir étudié les dogmes de la religion

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>> en ont fait voir la solidité, et ont pris plaisir à » nous les développer. Les anciens et ceux qui les » ont suivis ont tous parlé le même langage, de quelque nation qu'ils fussent; leur éloignement n'a point empêché qu'ils ne fussent d'accord. Que conclure de là? que la religion chrétienne » est très-véritable, qu'elle est seule la véritable, » et qu'il faut par conséquent la suivre, s'étudier » à la connoître toujours davantage, et s'effor» cer de mettre en pratique ses saintes lois, pour » obtenir un bonheur éternel (1). »

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Commenter ce passage, ce seroit l'affoiblir: les réflexions que nous pourrions. faire, se présentent d'elles-mêmes à tous les esprits.

Mais observez la conformité de la doctrine universelle avec la doctine de nos livres saints. Nous avons trouvé partout la croyance d'une loi divine, immuable, principe de toute vérité et de toute justice, et qui se conserve par la tradition. Or, que dit l'Ecriture?

« La loi de Dieu est parfaite, elle convertit » l'âme; le témoignage de Dieu est vrai, il donne » la sagesse à l'homme simple (2). »

(1) Motifs du prince Jean, etc. Lettres édif., tom. XX, p. 363-367.

(2) Lex Domini immaculata convertens animas: testi

Voilà donc la loi éternelle (1), qui n'est que le témoignage de Dieu, sa parole, ses commandemens (2), ses jugemens (3), sa vérité (4), sa justice (5), comme l'appelle le roi-prophète, dans cet hymne admirable où il s'écrie: « Je garderai les témoignages de votre bouche (6): une croyance sans mesure est due à vos témoi» gnages, ô mon Dieu! (7) »

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Et ce témoignage divin, comment se perpétuoit-il? toujours par le témoignage, par la tradition, qui conserve tout, même la parole, même la pensée.

« Souviens-toi des jours anciens, repasse dans » ton esprit les générations successives : inter» roge ton père, et il t'instruira; tes aïeux, et » te diront (8).

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monium Domini fidele, sapientiam præstans parvulis. Ps. XVIII, 8. Nous avons traduit sur l'hébreu.

(1) In æternum, Domine, verbum tuum permanet in cœlo. Ps. CXVIII, 89.

(2) Ibid., v. 4.

(3) Ibid., v. 43. (4) Ibid., v. 86.

(5) Ibid., v. 94.

(6) Custodiam testinonia oris tui. Ibid., v. 88. (7) Testimonia tua credibilia facta sunt nimis. XCII, 5.

(8) Memento dierum antiquorum, cogita generationes

S'agit-il de montrer la fausseté des cultes idolâtriques et la vanité des idoles (1) : Ils n'étoient pas dès le commencement, dit l'Ecrivain sacré. Et c'est aussi en prouvant la nouveauté du paganisme, que les Pères combattoient ce grand égarement du cœur humain (2).

Hélas! en s'y livrant les païens étoient avertis de leur crime, et c'est ce qui le rendoit inexcusable. « Dicų a toujours voulu, dit Ori

singulas, interroga patrem tuum, et annuntiabit tibi; majores tuos, et dicent tibi. Deuteron. XXXII, 7.

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(1) Neque enim erant ab initio. Sapient. XIV, 13. (2) Laudatis semper antiquos, sed novè de die vivitis. Per quod ostenditur, dùm à bonis majorum institutis deceditis, ea vos retinere et custodire quæ non debuistis, cùm quæ debuistis non custoditis. Tertull. Apologet. adv. Gent., c. VII, et ibid., e. XXV, XXVI, XLVII. — Theoph. ad Autolyc., lib. II, n. 33 et seq. Euscb., Præp. Evang., lib. II, cap. I et seq. Lactant., Divin. instit., lib. I. De falsâ relig., cap. IX et seq. Lib. IV. De verâ sapient. ct relig., cap. I. et alibi passim. Epitome divin. instit., cap. XXIV. - Julien avouoit le principe, et l'un des reproches qu'il faisoit à la religion chrétienne, c'est qu'elle n'avoit pas, selon lui, de fondement dans l'antiquité. Cyril., adv. Julian., lib. I. On a pu voir, dans ce chapitre et le précédent, l'absurdité de ce reproche. II. sert du moins à prouver qu'on reconnoissoit universellement que le caractère de perpétuité étoit essenteil à la vraie religion.

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gène, que les hommes fussent justes (1), et » il leur a ménagé, dans tous les temps, le » moyen de se convertir et de pratiquer la vertu. » Dans tous les temps, la sagesse divine descen>> dant dans les âmes des justes, en a fait des

prophètes et des amis de Dieu. Nous voyons » dans nos livres sacrés, qu'il y a eu dans tous » les siècles des saints qui ont eu l'esprit divin, » et qui ont donné tous leurs soins » tir les autres (2).

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pour conver

On savoit qu'il avoit existé toujours une loi divine partout la même; c'est-à-dire qu'on reconnoissoit l'existence d'une loi une, universelle, perpétuelle, sainte, en un mot, de la vraie religion, qu'on pouvoit aisément, à ces caractères, discerner des religions fausses. On étoit donc coupable de la violer, commeon est coupable de la violation de toute loi qu'on peut connoître ; et l'on ne sauroit justifier l'idolâtrie, sans justifier en même temps l'homicide, le vol, l'adultère, tous les vices et tous les crimes; puisque la loi qui les dé

De

(1) La piété, suivant Cicéron, est la justice envers la Divinité Est enim pictas justitia adversum deos. *naturâ deorum, lib. I, cap. XLI.

(2) Origen. contra Cels., lib. IV, n. 7. Traduction de l'abbé de Gourcy.

fend est identiquement la même loi qui défend le culte des idoles.

Quelque général qu'il fût, on ne doit pas croire cependant que le vrai Dieu n'eût aucun adorateur parmi les nations, ni qu'avec tant de moyens de s'instruire de sa loi, elle fût pour tous les hommes un objet d'indifférence. Saint Jean parle des enfans de Dieu qui étoient dispersés parmi les gentils (1). « Je ne pense pas, dit » saint Augustin, que les Juifs mêmes osassent

prétendre que, depuis l'élection de Jacob, » nul, excepté les Israélites, n'a été du nombre » de ceux qui appartiennent à Dieu. » Et après avoir cité l'exemple de Job, il ajoute : « Je ne » doute point que la Providence divine n'ait mé

nagé cet exemple, pour nous apprendre qu'il » a pu y avoir aussi, parmi les autres nations, >> des hommes qui, vivant selon Dieu et lui étant agréables, appartenoient à la Jérusalem spirituelle (2). »

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(1) Jesus moriturus erat pro gente, sed ut filios Dei, qui erant dispersi, congregaret in unum. Jɔan. XI,

52.

(2) Nec ipsos Judæos existimo audere contendere, neminem pertinuisse ad Deum, præter Israëlitas, ex quo propago Israël esse cœpit... Divinitùs autem provisum fuisse non dubito, ut ex hoc uno sciremus etiam per alios gentes esse potuisse, qui secundum Deum vixerunt eique

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