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» suffisoient pour la transmettre; et les faits

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qui composoient cette histoire, n'étoient point » en assez grand nombre pour ne pouvoir être » facilement retenus.

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» La création de l'univers, la formation de , l'homme du limon de la terre, à l'image » et à la ressemblance de son auteur, sa chute » et la promesse de sa réparation, le ministère des anges, dont Dieu se servoit pour intimer ses ordres aux hommes et pour leur » manifester ses volontés, la dépravation du genre humain, sa punition et la purification » de la terre par le déluge, formoient le cercle » des connoissances nécessaires à l'homme pour >> se maintenir dans cette religion. Ces connois»sances n'étoient point difficiles à acquérir; la longue vie des premiers hommes, attestée par nos livres saints et avouée par les écrivains profanes, en facilitoit la transmission. . . Abraham, âgé de cent cinquante ans lorsque >> Sem mourut, avoit pu voir ce Patriarche et >> converser avec lui. Sem avoit quatre-vingt» dix-huit ans lorsque le déluge arriva il fut » par conséquent contemporain de Mathusalem qui, parvenu à neuf cent soixante-neuf ans, » termina sa carrière lorsque la terre fut inon» dée. Ce dernier, né l'an du monde 687, a vécu » deux cent quarante-trois ans avec l'auteur du

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genre humain, de sorte qu'au temps d'Abraham, né l'an du monde 2008, la chaîne de >> cette tradition n'étoit composée que de quatre >> anneaux qui se tenoient les uns aux autres. » Cette tradition avoit jeté de si profondes ra» cines parmi tous les descendans de Noé, que >> les corruptions successivement introduites » dans leur culte, n'empêchent point qu'on n'en >> trouve des vestiges assez marqués, soit dans >> leurs dogmes, soit dans leurs pratiques. En dégageant les récits de leurs anciennes histoires des allégories et des fictions dont ils » les ont surchargés, on aperçoit encore aujour» d'hui les mêmes principes et les mêmes faits » que Moïse a consignés dans ses écrits (1). »

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(1) Mém. de l'académ. des Inscript., tom. LXI, pag. 240 et suiv. Vid. et. August. Steuchus Eugubinus, De perenni philosoph., lib. II, c. I et II, fol. 28. Seqq. lib. III, c. I; seqq. fol. vers. 41. seqq. - Edmond Dickinson, Græci phoenicisantes, c. IV, pag. 5o; seq. c. X, pag. 110. Opuscul. qui ad hist. et philolog. sacr. spectant, fasciculus I. Th. Hyde, de Relig. veter. Persarum, c. I, III, IX, X, XXXI, XXXIII, pag. 2, seqq. 80, seqq. 166, seqq. 168, seqq. 385, 402, seqq. Ed. Oxonii, 1760. Paul. Ernst. Jablonsky, Pantheon Epyptiorum, prolegom., pag. 7, seqq. 12, 18, 46, 49. et Panth. part. I, pag. 38, 41, 81, 83. Campeg. Vitringa, Observat. sacr. lib. I, c. IV. Hist. univers. trad. de l'anglois,

L'abbé Lebatteux a prouvé, par le témoignage des livres saints, qu'au temps de Moïse et de Josué, les traditions primitives subsistoient encore, dans toute leur vigueur, chez les Égyptiens (1) et chez les peuples de la Chaldée, de l'Arabie (2) et de la Palestine (3), quoique déjà la pureté du culte fût altérée en beaucoup de lieux par le mélange de diverses superstitions, et qu'en plusieurs contrées des désordres abominables eussent enfanté une abominable idolâtrie. C'étoit principalement pour en préserver les Hébreux que Moïse leur défendit de contracter des mariages avec les Chananéens; et, puisque la prohibition ne s'étendoit pas aux autres peu

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tom. I, pag. 23, 25, 27, 52, et suiv.; tom. III, pag. 427, not. Goguet, de l'Origine des Lois et des Sciences, tom. I, liv. VI, c. IV, pag. 355 et suiv. Shuckford, Connexion de l'hist. sacrée et de l'hist. profane, tom. I. Leland, Nouv.. démonstr. évang., tom. 1, pag. 87.

(1) Il est vraisemblable que, du temps de Joseph, l'idolâtrie n'étoit pas encore formellement établie en Egypte. Herodote, historien du peuple hébreu, sans le savoir, pag. 225. (2) Vid. et. Bibliothèque britannique. Juillet, 1734,

art. 5.

(3) Hist. des causes premières, sect. II, art. 4, p. 116, 125. L'abbé Foucher. Mém. de l'Acad. des Inscriptions, tom. LXXI, pag. 88 et suiv. -Bullet, l'Existence de Dieu démontrée, etc., tom. II, pag. 24, 25.

ples, il est vraisemblable, qu'à cette époque, ils n'étoient pas encore entièrement livrés aux cultes idolâtriques.

Il paroît que la religion ne se corrompit er Égypte que sous le règne de Suphis, que Mamthon appelle le contemplateur des dieux (1), parce qu'aux vérités traditionnelles il mêla les vaines spéculations de son esprit (2). Originairement les Égyptiens n'avoient point de statues dans leurs temples (3); et les Scythes, les Seres, ainsi que les peuples nomades de la Lybie, n'avoient encore, au second siècle, ni temples, ni simulacres (4).

Les Cariens, les Lydiens et les habitans de la Mysie, ne reconnoissoient anciennement qu'un seul Dieu (5). Il en étoit de même des Arcadiens (6) et des Pelasges (7), qui adoptèrent plus tard le culte des divinités égyptiennes (8),

(1) Οὗτος δὲ καὶ ὁ περιόπτης εἰς θεοὺς ἐγένετο. Αρ., Sincel, pag. 54.

(2) Vid. Mém. de l'académ. des Inscrip., tom. LXV, pag. 64 et suiv.

(3) Lucian. De deâ syr.

(4) Origen. contre Cels., lib. VII, no 62.

(5) Mém. de l'académ. des Inscript., tom. XXIV, p. 464.

(6) Ibid., tom. XXIX, pag. 65.

(7) Ibid., tom. XXIV, pag. 416:

(8) Ibid., pag. 417; et tom. LXI, pag. 481.

comme nous l'apprenons d'Hérodote (1). Le culte jusqu'alors s'étoit conservé pur, aussi bien que les croyances. « On n'adoroit, dit Théophraste, >>> aucune figure sensible; on n'avoit pas encore inventé les noms et la généalogie de cette » foule de dieux qui ont été honorés dans » la suite; on rendoit au premier principe de » toutes choses des hommages innocens, en lui présentant des herbes et des fruits pour recon ́»noître son souverain domaine (2).

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Tel a été le premier culte de toutes les nations. Les Romains n'en avoient pas d'autre au temps de Numa. « Ce qu'il ordonna, dit Plutarque, >> touchant les images et représentations des » dieux, se conforme du tout à la doctrine de Pythagoras, lequel estimoit que la première Cause n'estoit ny sensible, ny passible, ains >> invisible et incorruptible, et seulement intelligible. Et Numa semblablement défendit aux Romains de croire que Dieu eust forme de beste ou d'homme de sorte qu'en ces premiers temps-là il n'y eut à Rome image de Dieu ny

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(1) Herodot. lib. II, no 9.

(2) Theophr. ap. Porphyr. de abstin. animal. Herodot., lib. II, n° 69. Pausanias remarque qu'il n'y avoit aucune image dans quelques anciens temples qu'il avoit yus à Haliarté, ville de Béotie. In Corinthia.

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