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» manifesté aux anges, prêché aux nations cru dans le monde, reçu dans la gloire (1).

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Qui donc nous séparera de l'amour de Jésus» Christ? La tribulation ? l'angoisse? la faim? la » nudité? le péril? la persécution? le glaive? Mais nous triomphons en toutes ces choses, » à cause de celui qui nous a aimés. Ni la mort, > ni la vie, ni les Anges, ni les Principautés, ni » les Vertus, ni le présent, ni l'avenir, ni la » force, ni ce qu'il y a de plus haut, ni ce qu'il » y a de plus profond, ni aucune créature ne » pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui >> est en Jésus-Christ notre Seigneur (2).

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Nous avons vu ce qu'il a fait pour justifier

(1) Et manifestè magnum est pietatis sacramentum, quod manifestatum est in carne, justificatum est in spiritu, apparuit angelis, prædicatum est gentibus, creditum est in mundo, assumptum est in gloriâ. Ep. I ad Tim., III, 16.

(2) Quis ergo nos separabit à charitate Christi ? tribulatio? an angustia ? an fames? an nuditas? an periculum, an persecutio ? an gladius ?.... Sed in his omnibus superamus propter eum qui dilexit nos. Certus sum enim, quia neque mors, neque vita, neque angeli, neque principatus, neque virtutes, neque instantia, neque futura, neque fortitudo, neque altitudo, peque profundum, neque creatura alia poterit nos separare à charitate Dei, quæ est in Christo Jesu Domino nostro. Ep. ad Rom., VIII, 35 et seq.

l'homme, pour réparer la nature dégradée. Mais sa mission n'est pas épuisée par ces immenses bienfaits: il devoit encore fonder son Eglise contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront point (1); et cette société divine devoit à son tour servir de modèle, et communiquer sa force et sa vie aux sociétés purement humaines qui s'établiroient parmi les chrétiens. JésusChrist est roi, il l'a dit lui-même (2), et son royaume est dans ce monde, quoiqu'il ne soit pas du monde (3), parce que tout ce qui est du monde est convoitise de la chair, et convoitise des yeux, et orgueil de la vie (4). A l'empire du monde, qui appartient à l'esprit mauvais (5), il a op

(1) Portæ inferi non prævalebunt adversùs eam. Matt., XXI, 18.

(2) Dixit ei Pilatus : Ergo rex es tu ? Respondit Jesus: Tu dicis, quia rex sum ego. Joan., XVIII, 37.

(3) Non ait, Regnum meum non est in hoc mundo; sed, non est de hoc mundo. Et cùm hoc probaret dicens, Si ex hoc mundo esset regnum meum, ministri mei utiquè decertarent, ut non traderer Judæis : non ait, Nunc autem regnum meum non est hie; sed non est hinc. Hic est enim regnum ejus usque in finem sæculi. S. August., in Joan., Evangel. Tract., CXV, n. 2. Oper. part. II, t. III, 792.

col.

(4) Joan. I Ep., II, 16.

(5) Mundus totus in maligno positus est. Ibid., F, 19.

posé un autre empire, qui est l'éternelle cité de Dieu. Moïse avoit annoncé qu'il seroit législateur comme lui; mais la loi mosaïque, particulière au peuple juif, n'étoit que la figure de la loi universelle du Messie, loi parfaite qui règle tout l'homme, ses pensées, ses sentimens, ses actions, et qu'une autorité également parfaite conserve et promulgue perpétuellement. Le pouvoir qu'il avoit reçu de son Père, il le transmit à ses Apôtres, et principalement au premier d'entre eux, pour enseigner les nations (1), pour les unir dans la même foi, dans le même amour, et pour conduire en son nom tous ceux qui croiroient en lui, promettant d'être jusqu'à la fin des siècles (2) avec les pasteurs qu'il chargeoit de continuer sa mission (3). C'est lui qui parle, qui instruit, qui commande par leur bouche; et,

(1) Erat docens eos sicut potestatem habens, et non sicut scribæ eorum et pharisæi. Matt., VII, 29. Et stupebant in doctrinâ ejus, quia in potestate erat sermo ipsius. Luc., IV, 32. Hæc loquere, et exhortare, et argue cum omni imperio. Ep. ad Tit. II, 15.

(2) Data est mihi omnis potestas in cœlo et in terrâ. Euntes ergo docete omnes gentes.... Et ecce ego vobiscum sum omnibus diebus, usque ad consummationem sæculi. Matt., XXVIII, 18, 19, 20.

(3) Sicut misit me Pater, et ego mitto vos. Joan., XX, 21.

sous l'autorité souveraine du chef qui, dans la plénitude de sa puissance, représente l'immortelle royauté du Christ, sa loi prêchée en tous lieux multiplie les fruits de la Rédemption, en propageant sur la terre le règne de l'ordre et de la vérité.

Unis ainsi dans une société dont la durée sera éternelle, et où l'enseignement de Jésus-Christ se perpétue sans altération, les hommes remontent par l'obéissance à l'état de perfection dont ils étoient déchus. La foi élève leur raison à une hauteur infinie, puisqu'elle leur donne de Dieu la même idée qu'il a de lui-même ; et en l'aimant d'un amour sans bornes (1), leur cœur se purifie et devient digne de le posséder.

Mais Jésus-Christ n'est pas seulement législateur et roi, il est encore pontife; et comme pontife il achève de sanctifier par un culte parfait la société qu'il a établie. Le sacrifice qui a sauvé le monde, se renouvelle sur l'autel d'une manière non sanglante, et manifeste perpétuellement la sainteté de Dieu, sa justice et sa miséricorde. Toujours vivant pour intercéder en notre faveur, le souverain Prêtre selon l'ordre de Melchisedech (2),

(1) Modus amandi Deum, sine modo amare: S. Ber

nard.

(2) Ep. ad Hebr. VII, 25; et VI, 20.

s'offre pour nous à son Père, et nous offre avec lui. Sa grâce, en aidant notre volonté, en l'inclinant au bien comme la nature corrompue l'incline au mal, nous rend véritablement libres d'obéir à ses préceptes, et de concourir ainsi à notre régénération. Il fait descendre en nous l'Esprit sanctificateur, qui nous éclaire intérieurement, nous fortifie, nous console; et de même que, dans l'ordre général, la vérité nous est donnée, et le Verbe, qui est notre lumière, s'unit à nous par un moyen extérieur et sensible, ou par la parole; la grâce aussi nous est donnée, et l'Esprit saint, qui est notre amour (1), s'unit à nous par un moyen extérieur et sensible, ne par les sacremens. « Il vient au secours de >> notre foiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même de» mande pour nous avec des gémissemens ineffables. Et celui qui scrute les cœurs sait ce que demande l'Esprit, parce qu'il demande >> selon Dieu pour les saints (2). » En priant

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(1) Charitas Dei diffusa est in cordibus nostris per Spiritum sanctum qui datus est nobis. Ep. ad Rom. V, 5.

(2) Similiter autem et Spiritus adjuvat infirmitatem nostram, nam quid oremus, sicut oportet, nescimus: sed ipse Spiritus postulat pro nobis gemitibus inenarrabilibus. Qui autem scrutatur corda, scit quid desideret Spi

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