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pour nous, il nous apprend à prier (1), à adorer, et nos adorations, nos prières, ne forment avec celles de l'Eglise qu'une même prière, une même adoration, qui reçoit de Jésus-Christ tout son prix. C'est par «< lui que nous avons accès près » du Père, que nous devenons ses serviteurs et » les concitoyens des élus ; c'est par lui et en lui » que la société qu'il a fondée, croît en un » temple saint consacré au Seigneur (2). » Présent au milieu de nous, présent en chacun de nous , par le sacrement de son corps et de son sang, il divinise notre culte, il donne à notre obéissance, à nos hommages, quelque chose d'infini; il est en nous, et nous sommes en lui; son sacrifice est notre sacrifice, ses mérites sont nos mérites, et sa gloire aussi sera notre gloire, si nous persévérons jusqu'à la fin (3) dans cette

ritus; quia secundum Deum postulat pro sanctis. Ibid., VIII, 26, 27.

(1) Accepistis Spiritum adoptionis filiorum, in quo clamamus: Abba (Pater). Ibid., 15.

(2) Per ipsum habemus accessum ambo in uno spiritu ad Patrem. Ergo jam non estis hospites, et advenæ ; sed estis cives sanctorum, et Domestici Dei.... In quo omnis ædificatio constructa crescit in templum sanctum in Domino. Ep. ad Ephes. II, 18, 19, 21.

(3) Qui perseveraverit usque in finem, hic salvus erit. Matt., X, 22.

union qui fait de nous les héritiers de Dieu, et les co-héritiers de son Fils (1).

Voilà ce que nous devons à Jésus-Christ, voilà comment il a, par sa mort, expié nos crimes, comment il répare notre nature par sa grâce, et nous rétablit dans l'héritage que nous avions perdu en Adam. A moins de renverser la base de la raison, il faut nécessairement le reconnoître pour notre Sauveur, et rien ne sera prouvé si sa mission ne l'est pas.

La chute originelle de l'homme dégradé fut toujours une croyance du genre humain done la dégradation de l'homme est certaine.

Sa Rédemption future par un Homme-Dieu a été pendant quatre mille ans un dogme du genre humain ; donc il est certain que cette Rédemption a dù s'effectuer.

Le christianisme est la seule religion qui nous apprenne que cette Rédemption s'est effectuée; donc le christianisme est la seule vraie religion.

Le christianisme nous enseigne que JésusChrist est le Rédempteur qu'attendoient toutes les nations: donc il est certain que Jésus-Christ est réellement ce Rédempteur.

(1) Hæredes quidem Dei, cohæredes autem Christi. Ep. ad. Rom. VIII, 17.

Le christianisme, d'accord avec les prophéties et la tradition universelle, atteste que le Rédempteur est Dieu et homme tout ensemble; donc Jésus-Christ étoit véritablement homme et véritablement Dieu.

Et quand je viens à considérer sa vie, ses œuvres, sa doctrine, ce mélange si merveilleux de grandeur et de simplicité, de douceur et de force, cette incompréhensible perfection qui ne se dément pas un moment, ni dans l'intime familiarité de la confiance, ni dans la solennité des instructions qu'il adressoit au peuple entier; ni dans l'allégresse du festin de Cana, ni dans les angoisses de Gethsemani; ni dans la gloire de son triomphe, ni dans l'ignominie de son supplice; ni sur le Thabor, au sein de la splendeur qui l'environne, ni sur le Calvaire, où il expire abandonné des siens, délaissé de son Père, dans d'inexprimables souffrances, au milieu des cris de fureur et des railleries de ses ennemis : quand je contemple ce grand prodige que le monde n'a vu qu'une fois et qui a renouvelé le monde, je ne me demande pas si le Christ étoit Dieu je serois tenté plutôt de me demander s'il étoit homme.

Que l'impie, au fond de ses ténèbres, renie, s'il veut, celui qui l'a racheté; qu'il renonce à la vie, et qu'il s'adore lui-même; pour nous,

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prosternés au pied de la croix, nous adorerons notre Libérateur, notre Roi, notre Pontife, notre Dieu; et, dans les transports de notre amour, nous répéterons sur la terre ce cri dont les anges remplissent le ciel : L'agneau qui a été im» molé, est digne de recevoir la vertu, la divinité, la force, la sagesse, et l'honneur, et la gloire, et la bénédiction. Saint, saint, saint, » est le Seigneur Dieu tout-puissant, qui étoit, » et qui est, et qui doit venir (1)! »

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(1) Et vidi, et audivi vocem angelorum multorum in circuitu throni..... dicentium voce maguâ : Dignus est agnus, qui occisus est, accipere virtutem, et divinitatem, et sapientiam, et fortitudinem, et honorem, et gloriam, et benedictionem.... Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus omnipotens qui erat, et qui est, et qui venturus est. Apocal., V 11, 12; IV, 8.

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Le christianisme seul explique l'homme, seul il lui apprend quelle est så nature, comment il est tombé, comment il a été racheté, comment il peut se régénérer; seul il lui offre le Libérateur, l'Homme-Dieu attendu pendant quarante siècles par le genre humain : done, le christianisme est la seule religion vraie, la seule religion sainte, la seule religion divine. Mais sa sainteté, sa divinité paroît encore avec une évidence qui doit frapper tout esprit sincère, dans son établissement et dans ses effets sur la société.

Ce n'est pas un spectacle peu étonnant que le triomphe de la religion chrétienne, et la chute du paganisme, après un combat qui tint le monde attentif durant trois cents ans. Que douze hommes nés au sein de la plus basse condition chez un peuple haï de tous les autres

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