Obrázky na stránke
PDF
ePub
[ocr errors]

sur le témoignage des esprits (1). » On ne doit pas se presser de juger que ces grands hommes se trompent en cela. Ils semblent au contraire se rapprocher de la doctrine antique consacrée dans nos livres saints. Qu'on se souvienne que leurs dieux n'étoient que des puissances ministérielles, ainsi que nos anges appelés par saint Paul des esprits administrateurs ; et que le même apôtre enseigne que la loi a été donnée par les anges (2) on sera, nous n'en doutons point, extrêmement frappé de ces rapports. « Ceux qui violent les lois données par les dieux sont justement punis (3),» dit Socrate. Et saint

[ocr errors]

(1) L'Invariable Milieu, etc., ch. XXIX, S 3, 4, p. 101, 102, 159..

[ocr errors]

(2) Ordinata' per angelos in manu Mediatoris. Ep. ad Galat., III, 19. Quid autem est, si enim qui per angelos dictus est sermo, factus est firmus ? In epistolâ quoque ad Galatas sic dicit : Disposita per angelos in manu Mediatoris. Et rursas: Accepistis legem in positione angelo-rum, non custodiistis; et ubique eam dicit dari per angelos. Nonnulli quidem dicunt Moysem tacitè significari, sed non est consentaneum. Multos enim hic dicit angelos. S. Joan. Chrys. in Epist. ad Hebr., c. II, Homil. III, Oper. tom. XII, p. 30. Edit. Benedict. Vid. et. S. Hilar. Tract., in LXVII. Psal. n. 17. Oper., Athanas. Orat. II, contra Arian. (5) Δίκη» δὲ τοι διδόασιν οἱ παραβαίνοντες τοὺς ὑπὸ τῶν θεῶν sous. Xenoph. Loc. sup. cit.

col. 200.

Paul: « Si la loi qui a été annoncée par les » anges (1) est demeurée ferme, et si tous » les violemens (de ses préceptes) et toutes les » désobéissances ont reçu la juste punition qui » leur étoit due; comment pourrons-nous l'évi»ter, si nous négligeons (l'Evangile ) du véri» table salut (2)? » Il nous paroît difficile de ne pas voir dans ces deux passages un fonds commun de vérités dérivées d'une même tradition.

[ocr errors]

Ce n'étoient pas seulement les philosophes qui attestoient l'existence de la loi divine, immuable, donnée aux hommes dès le commencement les anciens poëtes la rappeloient au peuple (3), qui n'en perdit jamais le souvenir.

(1) Traduction de Saci.

(2) Si enim qui per angelos dictus est sermo, factus est firinus, et omnis prævaricatio et inobedientia accepit justam mercedis retributionem: quoinodò nos effugiemus, si tantam neglexerimus salutem. Ep. ad Hebr., II, 2 et 3. (3) Τόν δὲ γὰρ ἀνθρώποισι νόμον διέταξε Κρονίων.

Humano generi lex namque est à Jove lata.

Hesiod. ap. Clem. Alexandr. Strom., lib. I, p. 356. Lutet. Paris, 1641. Pindare parle aussi d'une loi di

vine :

Νόμων ἀκούοντες θεοδμήτων.

Int. fragm., tom. III, p. 160. Edit. Heyne. Et dans la III Pythique : « Si quelqu'un des mortels connoît la

Dans la Grèce idolâtre, il applaudissoit à ces paroles prononcées sur le théâtre d'Athènes :

[ocr errors]
[ocr errors]

Puissé-je jouir du bonheur de conserver toujours la sainteté dans mes actions et dans mes paroles, selon les lois sublimes descen» dues du plus haut des cieux. Le roi de l'Olympe en est le père, elles ne viennent point de l'homme, et jamais l'oubli ne les » effacera. En elles est un dieu, le grand Dieu qui ne vieillit point !...... O Dieu

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

je vous invoque je ne cesserai jamais de » mettre en Dieu mon appui. Souverain maître » de l'univers, dont l'empire est éternel, mon» trez que rien n'échappe à vos regards péné» trans (1). »

» route de la vérité, qu'il jouisse de ce bonheur qu'il doit >> aux dieux. » .

(1)

Ei

Δὲ νόῳ τις ἔχει

Θνατῶν ἀλαθείας ὁδὸν,

Χρὴ πρὸς μαχάρων

Τυγχάνοντ' εὖ πασχεμεν.

Ibid., tom. I, p. 248.

Εἴ μοι ξυνείη φέροντι

Μοῖρα τὴν εὔσεπτον αγνείαν λόγων

ἔργων τε πάντων, ὧν νόμοι προκεινται
Υψίποδες, οὐρανίαν δι' αιθέρα

Τεχνωθέντες, ὧν Ολυμπος

Que ces maximes fussent conformes aux croyances vulgaires, le genre même du poëme où elles se trouvent en est la preuve. Euripide d'ailleurs les proclame ainsi que Sophocle, et toujours par la bouche du chœur, qui, dans les tragédios grecques, représente le peuple.

«La puissance divine s'exerce avec lenteur, » mais son effet est infaillible. Elle poursuit celui qui, par un triste égarement, s'élève » contre le ciel, et lui refuse son hommage; sa » marche détournée et secrète atteint l'impie » au milieu de ses vains projets. O fol orgueil, qui, prétend être plus sage que les sages et antiques lois! Doit-il coûter à notre foi» blesse d'avouer la force d'un Être suprême,

»

[ocr errors]

Πατὴρ μόνος, οὐδὲ νιν θνατά
Φύσις ἀνέρων ἔτικτεν, οὐδὲ

Μήν ποτε λάθα κατακοιμασει
Μέγας ἐν τούτοις Θεός,
Οὐδὲ

[ocr errors]

γεράσκει...

Θεὸν αἰτοῦμαι

Θεὸν οὐ λήξω ποτέ

Προστάταν ἴσχων...

ἀλλ ̓ ὦν κρατύνων, εἶπερ ὄρθ ̓ ἀκούεις,

Ζεῦ, πάντ ̓ ἀνάσσων, μὴ λάθη

Σὲ, τάν τε σὰν ἀθάνατον ἀιὲν ἀρχάν.

Sophocl, Edip. Rex., v. 863 et seq. Edit.

Brunck, tom. I, p. 42, 43.

quelle que soit sa nature, et de reconnoître une » loi sainte, antérieure à tous les temps (1)?

Hélas! après dix-huit siècles de la plus pure lumière, le poëte, s'il revenoit au monde, ne pourroit-il pas adresser les mêmes paroles aux hommes de ce temps, et leur demander raison de leur révolte contre Dieu et contre sa loi? Étonnant abaissement! Ce sont les païens qui nous instruisent, les païens qui nous accusent, et qui nous condamneront au dernier jugement. L'impie, dans le sein du christianisme, a su trouver un crime plus grand que l'adoration de la créature, et des ténèbres plus profondes que celles de l'idolâtrie.

La loi divine qu'il rejeite, Confucius recom

(1)

ὁρμᾶται μόλις, ἀλλ ̓ ὅμως

Πιστὸν τὸ γε θειον

Σθένος· ἀπευθύνει δὲ

Βροτῶν τοὺς τ ̓ ἀγνωμοσύναν

Τιμώντας, καὶ μὴ τὰ θεῶν
Αὔξοντας, σὺν μαινομένα δόξα
Κρυπτεύουσι δὲ ποικίλως
Δαρὸν χρόνου πόδα, καὶ
Θηρῶσιν τὸν ἄσεπτον· οὐ
Γὰρ κρεῖσσόν ποτε τῶν νόμων
Γιγνώσκειν χρή, καὶ μελετάν.

Κούφα γὰρ δαπάνα, νομίζειν

ἰσχὺν τόδ' ἔχειν, ὅ τι ποτ ̓ ἄρα τὸ δαιμόνιον,

« PredošláPokračovať »