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> semblable à lui. Il leur donna le discernement, › une langue, des yeux, des oreilles, un esprit » pour penser, et il les remplit de la doctrine de l'intelligence. Il créa dans eux la science de l'esprit (1); il remplit leur cœur de sens, et il

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» leur montra les biens et les maux. Il fit luire >> son œil sur leurs cœurs, afin qu'ils connussent » la grandeur de ses œuvres, qu'ils célébrassent par leurs louanges la sainteté de son nom, et qu'ils le glorifiassent de ses merveilles. Il leur imposa des devoirs et leur donna la loi de vie en héritage. Il fit avec eux une alliance éternelle, > et leur manifesta sa justice et ses jugemens (2).»

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Animal hoc providum, sagax, multiplex, acutum, memor, plenum rationis et consilii, quem vocamus hominem præclarâ quâdam conditione, generatum esse à Deo supremo.... Itaque ex tot generibus, nullum est animal, præter hominem, quod habeat notitiam aliquam Dei; ipsisque in hominibus, nulla gens est neque tam immansueta, neque tam fera, quæ non, etiam si ignoret qualem habere Deum deceat, tamen habendum sciat. Ex quo efficitur illud, ut is agnoscat Deum, qui, undè ortus sit, quasi recordetur ac noscat. Est igitur homini cum Deo similitudo. Cicer. de legibus, lib. I, c. VII et VIII. - Manilius, lib. IV, v. 893. Ovid. Metamorph., lib. I, v. 83. (1) Par la science de l'esprit, on entend la science de la

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foi, la connoissance de Dieu, des anges, etc. , que Dieu

avoit données à l'homme en le créant. Sacy, in hunc loc. (2) Deus creavit de terrâ hominem, et secundum ima

Voilà donc l'intelligence humaine et la religion qui naissent ensemble, par la révélation que Dieu fait au premier homme des vérités nécessaires et des devoirs qui en découlent, des dogmes et des préceptes qui forment la loi de vie; et cette loi, transmise en héritage, se perpétuera par la tradition.

C'est ce qui faisoit dire à Pythagore, que nous avons en Dieu nos racines (1); à Epicharme, que notre raison est née de la raison divine (2); à Cicéron, qu'il y a eu premièrement une société de

ginem suam fecit illum.... Creavit ex ipso adjutorium simile sibi consilium, et linguam, et oculos, et aures, et cor dedit illis excogitandi et disciplinâ intellectûs replevit illos. Creavit illis scientiam spiritûs; sensu implevit cor illorum, et mala, et bona ostendit illis. Posuit oculum suum super corda illorum, ostendere illis magnalia operum suorum, ut nomen sanctificationis collaudent; et gloriari in mirabilibus illius ut magnalia enarrent operum ejus. Addidit illis disciplinam, et legem vitæ hæreditavit illos. Testamentum æternum constituit cum illis, et justitiam et judicia sua ostendit illis. Ecclesiast. XVII, 1, 5, 6, 7, 8, 9, 10.

(1) Ριζωθέντες ἐκ Θεοῦ καὶ φυέντες τῆς αὐτῶν ῥίζης ἐχώμεθα. Demoph. Sent. Pithagor., pag. 40.

(2) ὁ δὲ γε τοῦ ἀνθρώπου λόγος πέφυκεν ἀπὸ γε θείου λόγου.

Epicharm. ap. Euseb. Præp. Evang. lib. XIII, cap. XIII, pag. 682.

raison entre Dieu et l'homme (1); à Lucain, que l'auteur de l'homme, après l'avoir créé, lui dit tout ce qu'il est permis de savoir (2); à Confucius, que la lumière naturelle n'est qu'une perpétuelle conformité de notre âme avec les lois du ciel (3).

Adam viole ces lois, et se perd avec sa postérité. Le péché et la mort entrent dans le monde. Mais Dieu prend pitié de l'homme; il lui promet un Rédempteur (4) qui, jusqu'à Jésus-Christ, n'a jamais cessé d'être attendu par l'universalité du genre humain. Déchus de leur innocence, nos premiers parens reçoivent un commandement nouveau, et l'on voit s'établir le culte expiatoire ou l'usage des sacrifices sanglans (5), qui dureront jusqu'à l'accomplissement du grand sacrifice qu'ils figurent.

Cependant le germe de corruption que renfermoit la nature humaine depuis la chute d'A

(1) Est igitur.... prima homini cum Deo rationis societas. Cicer. De Legib., lib. I, c. VII.® ·

Dixitque semel nascentibus auctor

(2)

Quidquid scire licet..

Lucan. Pharsal.

(3) Morale de Confucius, pag. 151. Londres, 1785.

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dam, se développe; l'inclination au mal que nous apportons en naissant se manifeste de plus en plus; les crimes se multiplient et vont irriter dans le ciel la justice du Dieu trois fois saint. Il se résout à exercer sur une race perverse une mémorable vengeance. La terre et ses coupables habitans sont ensevelis sous les eaux; un seul juste échappe avec sa famille au naufrage universel, pour repeupler le monde désert, et sauver le genre humain d'une entière destruction : car alors même que le Tout-Puissant infligeoit à sa créature rebelle une punition si éclatante, une pensée de miséricorde tempéroit encore son courroux, et en arrêtoit les derniers effets : il avoit promis à l'homme tombé un Réparateur, et ses promesses sont sans repentance.

Le déluge dut laisser une impression profonde dans la mémoire des enfans de Noé : aussi toutes les nations ont elles conservé le souvenir de cette terrible catastrophe (1), dont notre globe

(1) Euseb. Præp. Evang., lib. X, c. XI, pag. 414et seq.; lib. XII, c. XV, pag. 587. Ed. Colon., 1688 Plato de legib., lib. III. Oper., tom. VIII, pag. 112. Lucian. Samosat. De Syriâ deâ. Oper. tom. II, pag. 968. Paris., 1624. — Edm. Dickinson, Græci phœnicisantes, in append., pag. 170. Seq. opuscul. quæ ad histor. et philolog. spectant, tom. I. sive fascicul. I. - Joan. Ni

-

offre partout des traces si évidentes, qu'aucune vérité physique n'est aujourd'hui regar

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colai Notæ in Caroli Sigonii lib. de Republ. hebr., c. I.Antiquit. sacr. Thesaur. Blas. Ugolini, vol. IV, col. 141. -Essai sur les hiéroglyphes des Egyptiens, tom. II, pag. 508. Le Chou-King, ouvrage recueilli par Confucius, traduit par le P. Gaubil, revu et corrigé sur le texte chinois, par M. de Guignes, pag. CVIII. seq. 4, seq. 13, 15, 26, 35. Paris, 1770. Hist. univers. trad. de l'anglois, tom. I, pag. 159. M. de Humboldt, Vues des Cordillerres et monumens de l'Amérique, tom. I, pag. 114 Voyage des missionnaires anglois à Othaïti. - Selon la chronologie des Tibetains, le déluge a dû arriver l'an du monde 2190, et selon celle des Chinois, l'an 2290. C'est à cette même année que Bonjour ( Dissert., des ann. Diluv. § II, pag. 54) rapporte ce grand événement, d'après des calculs fondés sur le texte hébreu. Vid. Alphabet. tibetan., tom. I, pag. 293. — « Ce » fait incompréhensible, dit Boulanger, que le peuple ne >> croit que par habitude, et que les gens d'esprit nient » aussi par habitude, est ce que l'on peut imaginer de plus notoire et de plus incontestable. Oui, le physicien » le croiroit, quand les traditions des hommes n'en au» roient jamais parlé; et un homme de bon sens qui » n'auroit étudié que les traditions, le croiroit encore. И » faudroit être le plus borné, le plus opiniâtre des hu » mains, pour en douter, dès que l'on considère les » témoignages rapprochés de la physique et de l'histoire, » et le cri universel du genre humain. » Vid. L'antiquité justifiée, ou Réfut. d'un liv. intitulé : L'Antiquité dévoilée par ses usages. Ch. I, pag. 3 et 4.

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