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SPEECH of the King of Servia, on Closing the Sessions of the Skupschtina.-Nisch, January 1, 1899.

(Traduction.)

MM. LES DÉPUTÉS,

LES travaux législatifs pour l'année 1898 ont été si abondants et si patriotiques que certainement ils marqueront une date mémorable dans les annales de l'histoire contemporaine de la Serbie.

Aussi, pour mon cœur était-ce un vrai besoin que de venir en personne au sein de la Représentation Nationale prononcer la clôture de cette Session, et de vous exprimer ma satisfaction souveraine de son œuvre féconde et réformatrice.

Mon cher et fidèle peuple, en portant son choix sur vous, a donné un témoignage manifeste qu'il adhère entièrement à mon programme de gouvernement; et vous, MM. les Députés, vous avez répondu au mandat qui vous a été confié, en commençant la réforme politique du pays par vous-mêmes.

Tout en ayant appartenu jusqu'alors à différents partis politiques, vous avez trouvé cependant en vous assez de force et de dévouement patriotique pour vous élever au-dessus de toutes visées de fraction, et, dans l'intérêt supérieur de la patrie, vous vous êtes groupés autour de mon Trône, unis par les liens de la fraternité.

Au nom de la patrie et au mien propre je vous en remercie, mes chers et fidèles!

Voulant donner le bon exemple, vous êtes parvenus par le vote de la loi sur la presse, de celle sur les droits d'association et de réunion, ainsi que de celle sur les conseils généraux et d'arrondissements, à faire cesser dans le pays entier, dans l'espace d'une année, l'esprit de discorde qui le déchirait.

En suivant toujours la même voie vous avez apporté tous vos soins à réorganiser et à fortifier les finances de l'État

Par les lois sur la confection du budget de l'État, le fonctionnement des caisses publiques, l'organisation de la comptabilité générale, et surtout par la loi douanière, vous avez posé les bases de la réalisation des économies et de l'augmentation des revenus de l'État.

Vos efforts, visant les progrès économiques, ont été également nombreux et utiles au pays. Votre législation sur les associations agricoles et industrielles; l'élevage et les stations agricoles; la culture des arbres fruitiers; sur l'encouragement à donner à l'industrie nationale; la réorganisation du Crédit Foncier, ainsi que par les autres lois économiques que vous avez votées, vous avez crée, MM. les Députés, des garanties sérieuses et réelles pour le développement général et constant des forces productives de la nation.

Votre loi sur la réforme scolaire ainsi que celles sur les chemins de fer seront autant de puissants leviers pour la transformation morale et matérielle de la Serbie.

Par la Convention sur le raccordement des voies ferrées que nous avons conclue avec le Royaume voisin et ami de Roumanie, nous avons assuré un nouvel essor à notre commerce, et raffermi l'amitié traditionnelle qui unit les deux nations.

Après des travaux législatifs aussi féconds que ceux que vous venez d'accomplir, il faut seulement du temps, de la constance et de la persévérance pour obtenir une récolte abondante de ce que nous avons semé; et pour recueillir cette belle moisson j'aurai soin d'assurer la stabilité nécessaire.

Il m'est particulièrement agréable de faire mention de l'unanimité avec laquelle vous avez répondu à chaque appel de mon Gouvernement tendant au progrès et au developpement de ma chère et brave armée. Cette unanimité m'est une preuve que la Représentation Nationale est animée à l'égard de mon armée des mêmes sentiments d'amour que son Roi et Commandant-en-chef. Oui, notre armée mérite cette affection, car, je puis le dire à l'Assemblée Nationale, nous avons une armée, une armée bonne et sûre. Et comme je suis intimement persuadé qu'elle demeurera à l'avenir, comme par le passé, un brillant exemple d'une virile discipline, ces vertus primordiales qui assurent la création et la défense des États, et que je suis nou moins convaincu qu'elle se consacrera entièrement à un travail sans relâche, afin d'être toujours prête à se sacrifier pour son Roi et pour la patrie, j'envisage avec calme et confiance notre avenir national.

En vous exprimant ma reconnaissance royale de l'activité et du patriotisme dont vous avez fait preuve jusqu'à présent, je suis certain que vous continuerez également à l'avenir, dans toutes les questions qui seront soumises à tour de rôle à vos délibérations, à soutenir avec la même unanimité et le même dévouement votre Roi et son Gouvernement dans leurs efforts consacrés à la transformation culturale et économique de la Serbie.

MM. les Députés,

En dehors du nombre de lois utiles et salutaires qu'elle a votées, la Représentation Nationale a donné un témoignage éclatant de l'amour de la nation pour moi et pour la Dynastie Nationale en décernant au Prince Miloche, par une loi, le titre de Grand et en rendant, par la fête de la restauration, hommage et reconnaissance à mes chers ancêtres et devanciers, ce dont je vous remercie également de tout cœur.

En proclamant la clôture de la Skoupchtina Nationale, convoquée en Session Ordinaire pour l'année 1898, je vous souhaite un heureux

retour dans vos foyers, et vous charge de transmettre à mon fidèle

peuple mon salut Royal.

Niche, le Janvier, 1899.

ALEXANDRE.

SPEECH of the King of Servia, on Opening the Session of the Skupschtina.-Nisch, e, 1899.

(Traduction.)

MM. LES DÉputés,

September 22,

October 4

EN souhaitant cordialement la bienvenue à la Représentation Nationale dans cette chère et fidèle ville de Niche et en inaugurant l'ouverture de la Session de la Skoupchtina Nationale de cette année, je tiens avant tout à déclarer avec satisfaction que les rapports de la Serbie avec toutes les Puissances étrangères correspondent entièrement à nos soins continuels tendant à ce que la Serbie reste un élément d'ordre, de paix et de civilisation dans la presqu'île des Balkans et à ce qu'elle soit toujours en relation de la meilleure amitié avec ses voisins.

Comme Roi de Serbie je considère de mon devoir de saluer, dans les relations internationales, une innovation qui promet des résultats bienfaisants pour la civilisation. Grâce à la noble et magnanime initiative de Sa Majesté Impériale le Czar Nikolas II, pour la première fois une Conférence composée de tous les États du monde s'est réunie à la Haye pour délibérer et résoudre des questions de la plus haute importance pour l'humanité. La Serbie a pris part à ces nobles efforts, de concert et à droits égaux avec les États les plus puissants et les plus anciens.

L'amitié sincère qui existe entre Sa Majesté Impériale le Sultan Abd-ul-Hamid Khan et moi a empêché le conflit qui s'était produit, à la suite de causes purement locales, sur une partie de notre frontière, de prendre des proportions plus sérieuses. Nos Gouvernements respectifs ont adopté toutes les mesures nécessaires pour rendre impossibles dans l'avenir de pareilles collisions.

MM. les Députés,

La politique intérieure, inaugurée par mon programme de gouvernement, que la Skoupchtina Nationale avait accueilli avec tant de patriotisme et qui avait été salué avec tant d'enthousiasme par tout mon cher et fidèle peuple, bien que calculée pour une longue série d'années, a déjà produit, vers la fin de sa deuxième année, des résultats remarquables. Grâce aux efforts unis, patriotiques, et infatigables de la Représentation Nationale et de mon Gouvernement, la division et la discorde politique, qui touchaient à l'anarchie, ont

cessé et disparu. Chacun est retourné à sa vocation et à sa besogne, et le peuple entier s'est mis à travailler pour son progrès matériel et moral. Ce travail pour la consolidation sérieuse de la paix, de l'ordre et de la légalité, et pour l'assainissement des finances, a trouvé son expression dans l'augmentation constante des revenus de l'État et a commencé à rétablir le crédit de la Serbie qui avait considérablement baissé à la suite des fautes des Gouvernements de

parti.

L'application de toutes les lois économiques que cette Skoupchtina a votées, a garanti le développement régulier et constant des forces économiques de la nation et la création de nouvelles sources de la prospérité publique.

De paire avec ce travail considérable de régénération financière, économique et scolaire, et de développement des moyens de communication, on a employé toutes les forces disponibles pour perfectionner et augmenter la force armée du pays. Je peux constater avec plaisir que ma brave armée est en voie de constant progrès, tant au point de vue de sa formation qu'en ce qui concerne son développement tactique et matériel.

A l'occasion du voyage que je fis dans le courant de la présente année dans mes États, j'ai pu m'assurer par moi-même des progrès qui ont été réalisés dans toutes les branches de la vie gouvernementale. L'accueil enthousiaste et cordial, plein d'un amour d'un dévoûment sans bornes, que j'ai partout reçu de mon cher et fidèle peuple, a été une nouvelle et éclatante preuve de l'unanimité que existe entre le Souverain et la nation, et c'est avec joie que je crois de mon devoir d'en exprimer, en ce lieu aussi, ma reconnaissance Royale.

Mais c'est précisément à cause de cette unanimité de sentiments entre le Souverain et la nation, et de leurs efforts communs pour le raffermissement et le progrès et la patrie, que des éléments de désordres eurent recours à un assassinat politique et à un complot contre l'état des choses existant. Ces éléments de désordres ont trouvé et armé la main d'un mercenaire qui devait assassiner mou cher père, Sa Majesté le Roi Milan.

Mais, dans sa grâce suprême, Dieu, qui protège la Serbie, a sauvé cette existence si précieuse pour moi, mon peuple, et mon armée.

L'unique résultat de cette tentative criminelle a été de donner naissance à de nouvelles et puissantes effusions de l'amour illimité de la nation envers la Dynastie Nationale.

Dès les premiers jours qui suivirent l'attentat, j'ai admis les raisons de mon Gouvernement, qui découlaient de la situation même dans laquelle le pays avait été placé à la suite de ce crime, et j'ai fait usage du droit qui m'est accordé par l'Article 56 de la Consti

tution. Par Ukase du 28 Juin de cette année, l'état de siège et un Tribunal Extraordinaire furent crées pour la ville de Belgrade et pour le Département du Danube.

En vertu des prescriptions de la Constitution, mon Gouvernement soumettra cette mesure à l'approbation de la Skoupchtina Nationale.

Aussitôt après la disparition des motifs qui avaient donné lieu à ces mesures légales extraordinaires, j'ai par mon Ukase du 19 Septembre de cette année supprimé le Tribunal Extraordinaire et ai rétabli l'état régulier dans la ville de Belgrade et le Département du Danube.

MM. les Députés,

Après le travail fécond et à beaucoup d'égards mémorable de la Skoupchtina Nationale et de mon Gouvernement durant ces deux dernières années, les travaux législatifs continueront dans le même esprit et dans la même direction; mais pour l'instant la Skoupchtina Nationale aura à fixer son attention principalement sur les modifications et les compléments à faire aux lois existantes, qui, pendant l'application de ces dernières, ont été reconnues comme absolument nécessaires. En dehors de ces modifications législatives, mon Gouvernement soumettra à la décision de la Skoupchtina Nationale le budget de l'année 1900, qui sera dressé pour la première fois sur la base de la nouvelle loi sur la confection du budget, la Convention de Commerce conclue avec la Turquie, ainsi que d'autres projets de loi.

Convaincu qu'à l'avenir comme jusqu'à présent, la Skoupchtina Nationale prêtera son appui unanime et patriotique aux efforts de mon Gouvernement en vue du bonheur et du progrès de la patrie, je proclame l'ouverture des séances de la Skoupchtina Nationale, convoquée en Session Ordinaire pour 1899, et j'appelle la bénédiction Divine sur ses travaux.

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SPEECH of the Queen-Regent, on Opening the Sessions of the Spanish Chambers.-Madrid, June 2, 1899.

(Translation.)

DEPUTIES AND SENATORS,

THE opening of this Parliament brings back to our hearts all the pangs with which the great misfortunes that have befallen our country have afflicted us.

It is right that we should preserve these sorrows in our mind so as to derive some profit from their experience; but the losses we

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