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Des Discours de Cicéron, depuis le plaidoyer pour M'. Fonteius, an de Rome 685, consulat de Q. Hortensius et de Q. Cécilius Metellus Creticus, jusqu'au plaidoyer pour L. Sylla '.

An de R. 686. Cons. L. CÉCILIUS METELLUS.

Q. MARCIUS REX.

Age de Cicéron. 39.

1o. Plaidoyer pour Titinia, femme de Cotta, contre Servius Né-vius, qui avait pour avocat C. Scribonius Curion. Dans le cours de son plaidoyer, celui-ci oublia subitement sa cause tout entière, et rejeta ce contre-temps sur les enchantemens et sortilèges de Titinia. Cicéron, qui raconte le fait (Brut., ch. Lx), ajoute que cette cause privée était d'une grande importance. Il ne reste absolument rien de son plaidoyer.

An de R. 687. — Cons. Č. CALPURNIUS PISON.

M'. ACILIUS GLABRION.

Age de Cicéron. 40.

2o. Plaidoyer pour A. Gabinius, accusé de concussion, le même dont Cicéron avait parlé avec tant d'éloges dans son discours pour la loi Manilia (Voyez ch. XVII, XVIII, et note 32). C'est lui qui, étant tribun, avait proposé de donner la conduite de la guerre contre les pirates à Pompée, qui le mit au nombre de ses lieutenans (an 686). Au reste, tous les auteurs ne sont pas d'accord sur ce fait. J. M. Gesner (ad Orat. post redit. ad Quirit., cap. v) et Morabin ( Exil de Cicé– ron, p. 115) placent le discours pro Gabinio à cette année; mais il suffit de lire un peu attentivement les passages où Quintilien (liv. x1, ch. 1), Valère-Maxime (liv. 1v, ch. 2, no 4), Dion Cassius ( liv. xxxix, ch. 63; liv. xLv1, ch. 8), parlent de ce plaidoyer, pour être convaincu qu'il ne fut prononcé qu'en l'année 699. Saint Jérôme nous en a conservé un fragment.

' Consultez pour les détails: parmi les anciens, Asconius Pedianus, Quintilien, Cicéron (lettres et discours passim), Aulu-Gelle; parmi les modernes, Morabin, Middleton, le président De Brosses (Histoire de la république romaine), et l'introduction aux Fragmens de Cicéron, par M. V. Le Clerc,

An de R. 688. Cons. M. EMILIUS LEPIDUS.

L. VOLCATIUS TULLUS.

Age de Cicéron.

41.

3. Discours pour la loi Manilia. (Voyez notre tome x, p. 2.) 4o. Plaidoyer pour A. Cluentius, contre Attius. (Voyez notre tome x, p. 88.)

5o. Discours de Pecuniis residuis, que Cicéron prononça devant le peuple pendant sa préture. Il n'en reste rien.

6o. Plaidoyer pour A. Cluentius, contre Ennius. C'est notre orateur qui, dans son plaidoyer pour le même Cluentius contre Attius de Pisaure (ch. XLIX), fait mention de cette cause, qui paraît avoir été peu importante.

7°. Plaidoyer pour le tribun C. Manilius, accusé de péculat, prononcé par Cicéron le dernier jour de sa préture. (PLUTARQUE, Vie de Cicéron.) Il ne reste qu'une seule phrase de ce discours (voyez les Fragmens), où il présentait quelques réflexions assez vives contre les ennemis de Pompée. Dans ce qui nous reste du plaidoyer pro Cornelio (act. 1), Cicéron fait allusion à sa défense de C. Manilius. An de R. 689.- Cons. L. AURELIUS COTTA.

L. MANLIUS TORQUATUS.

8°. Plaidoyer pour M. Fundanius. On ignore quel était l'objet de ce procès, rappelé par Quintus Cicéron dans sa lettre sur la demande du consulat (ch. v), où l'on voit que cette cause fut plaidée vers 688. Cicéron s'y moquait d'un témoin, Grec de nation, qui ne pouvait prononcer la première lettre du nom de celui contre lequel il venait déposer (QUINTILIEN, liv. 1, ch. 4): d'où l'on peut conclure que Fundanius était accusé de concussion par les peuples de quelques provinces, peut-être par les Arcadiens, à qui l'orateur reprochait aussi, dans un fragment cité par Servius, leurs prétentions à l'ancienneté.

9o. Plaidoyer pour C. Cornelius, accusé de lèse-majesté, c'est-àdire d'avoir attenté au repos de la république pendant son tribunat. Cette cause occupa quatre journées de plaidoirie, et Cicéron, pour la publier, la divisa en deux actions. C. Cornelius, étant tribun, avait proposé, l'an 687, deux lois, l'une tendant à diminuer les intérêts usuraires que l'on prenait à Rome sur des prêts faits aux étrangers; la seconde, pour exclure du sénat ceux qui auraient usé de brigue dans les élections. Ces deux lois avaient trouvé de la part du sénat

une vive opposition, et la résistance de Cornelius ne fut pas moins vive. Il en résulta des violences. Dans une des assemblées pour cette affaire, ce consul vit ses faisceaux brisés, et fut accablé d'une grêle de pierres. Depuis, Cornelius modifia sa loi, qui fut acceptée. Accusé l'année suivante par les deux frères Cominius, il fit soulever le peuple, qui les força de se désister. Enfin, en 689, l'accusation fut appuyée par Hortensius, Catulus, Q. Metellus; puis par L. Lucullus, M. Lepidus, et les principaux du sénat. Cornelius eut pour lui le crédit de Pompée et l'éloquence de Cicéron. La cause se plaida devant le préteur Q. Gallius. L'orateur fit un noble aveu des torts de l'accusé, qui était un homme estimable, mais trop impétueux: et Cornelius fut absous. Les deux discours que publia Cicéron sur cette affaire ne nous sont parvenus que très-incomplets; et cette perte est d'autant plus à regretter, qu'ils étaient regardés comme ses chefs-d'œuvre. Il en avait lui-même cette idée (Voyez les chapitres xxx et xxxix du traité de l'Orateur). Quintilien y prend une foule d'exemples. Nous avons sur ce discours le commentaire et les scholies d'Asconius, qui en parle également avec admiration.

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10o. In Toga candida, discours adressé au peuple par Cicéron, peu de jours avant les comices consulaires, pour déjouer les intrigues de ceux qui voulaient l'empêcher d'être élu. Asconius le désigne sous ce nom in Toga candida, parce que Cicéron était alors revêtu de la robe blanche qui était attribuée aux candidats. Quintilien indique ce discours sous ce titre In competitores (lib. 111, cap. 7). Il n'en reste que quelques fragmens, conservés par Asconius.

11o. Plaidoyer pour Q. Gallius. Malgré les travaux et les démarches qu'exigeait sa candidature, Cicéron trouva encore le temps de défendre Q. Gallius, préteur de l'année précédente, accusé de brigue par M. Calidius; il gagna sa cause. Il est probable que Cicéron était déjà consul désigné, lorsqu'il prononça ce discours, dont on a conservé quelques fragmens.

12o. Plaidoyer pour C. Orcininus, ou, selon Ernesti, Orchinius, dont il ne reste absolument rien, et dont on ignorerait l'existence, si l'orateur lui-même n'en faisait mention dans le discours de Petitione consulatus (cap. x).

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13°. Les Harangues consulaires de Cicéron sont au nombre de douze. On en a fait mention dans le sommaire du premier discours contre la loi Agraire (t. x, p. 335). Mais, sous son consulat, les affaires de la république n'absorbèrent pas tellement ses momens, qu'il n'ait trouvé moyen de plaider, comme simple avocat, une fois pour C. Pison, consulaire, ainsi que Cicéron nous l'apprend lui-même dans le plaidoyer pro Flacco (ch. xxxix); il ne reste rien de ce discours : la seconde fois pour Murena. (Voyez le sommaire de la troisième Catilinaire, t. x1, p. 163; et celui du discours pour Murena, ibid, p. 266.)

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14°. Discours contra Concionem Q. Metelli. Aulu-Gelle (liv. xvIII, ch. 7), et Cicéron lui-même, dans ses lettres, nous apprennent l'existence de cette harangue, que son auteur appelle Metellina (Lettres à Atticus, liv. 1, lett. 13; Famil., liv. v, lett. 1 et 2). Q. Metellus Nepos, contre qui ce discours fut prononcé, était le même tribun qui avait empêché Cicéron, à la fin de son consulat, de rendre compte de sa gestion. Réduit à se taire, le sauveur de Rome se contenta de prononcer ce serment: « Romains, je jure que j'ai sauvé la république. >>

15o. Discours de Consulatu suo. C'est sans doute celui que Metellus l'avait empêché de prononcer. Il ne nous est connu que par quatre ou cinq mots cités dans Nonius Marcellinus.

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16o. Nous voici arrivé au plaidoyer pour Sylla, que l'on va lire 1.

C. D..

Bien que Ferrati et quelques auteurs dont l'opinion est partagée par M. Gueroult (voyez le discours sur les Catilinaires, t. x1, p. 63) aient prétendu que Cicéron plaida l'an 688 pour Catilina, accusé par les peuples d'Afrique, nous n'avons pas cru devoir admettre l'existence de ce plaidoyer, que nous nions formellement. Au reste, la discussion de cette opinion trouvera sa place dans les notes sur le chap. xxix du plaidoyer pour Sylla (ci-après), et sur les chap. v et vi de l'oraison pour Célius (t. xiv de notre édition).

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