LE DÉISME O U EXAMEN des principes d'incrédulité Par M. BERGIER, Do&teur en Théols- QUATRIEME ÉDITION, REVUE ET CORRIGÉE, PREMIERE PARTIE. 味 A PARIS, Chez HUMBLOT, Libraire, rue St. Jacques, AVERTISSSEMENT. L'A 'ACCEUIL favorable que le Public a fait à la premiere Edition de ces Lettres, & son débit rapide, ont engagé l'Auteur à traivailler à rendre cette quatriense Edition plus digne de fes Lecteurs, & de la caufe qu'il défend. Des obfervations qui lui ont été faites, & fes propres réflexions, ont donné lieu à quelques corrections & à plufieurs additions. Aujourd'hui que cet Ou vrage a réçu le sceau de l'approba tion publique, fon fuccès peut-être lui attirera l'attention de M. Roufseau dans fa maniere de procéder, il ne pourroit, avec quelque fondement fe croire dans la néceffité de répliquer; l'Auteur de ces Lettres, plein de confiance en la bonte de fa caufe, le défire le défire par intérêt pour la vérité, & s'engage à reparoître. dans la lice au premier appel 11 proteste ici de nouveau que fi, dans le cours d'une vive & longue discuffion, & entrainé par l'exemple de fon adverfaire, il lui est échappé quelques expreffions un peu dures & dont M. Rouffeau ait lieu d'être choqué, elles ne doivent être imputées qu'à la chaleur polémique, & non à aucun deffein de l'offenfer perfonnellement, ni de porter atteinte à la haute eftime qui feroit due à fes talens, s'il en faifoit un meilleur ufage. * 5 LE DEISME RÉFUTÉ A PAR LUI-MEME, LETTRE PREMIERE: Sur la poffibilité d'une révélation furnaturelle. MONSIEUR, ANS la caufe du Souverain qui eft celle de l'Etat, tout fujet eft né foldat, lorfque la Religion eft en péril, tout Chrétien eft obligé de ren dre témoignage de fa foi (a); quand l'honneur d'un Corps eft attaqué, chacun (a) 1. Petr. c. 3, V. 15. |
