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Roi (1), Docteur (2), l'Agneau dominateur du monde, qui régnera dans la miséricorde et la vérité (3), la véritable hostie de propitiation (4); et cet agneau, cette hostie, c'est le Fils même de Dieu, engendré avant tous les temps (5).

(1) Ego autem constitutus sum Rex ab eo super Sion montem sanctum ejus, prædicans præceptum ejus. Psalmus II, 6. Ecce dies veniunt, dixit Dominus, et suscitabo David germen justum : et regnabit Rex, et sapiens erit; et faciet judicium et justitiam in terrâ. Jer., XXIII, 5.

Exulta satis, filia Sion; jubila filia, Jerusalem: ecce Rex tuus veniet tibi justus, et salvator. Zachar., IX, 9.

(2) Filii Sion exultate, et lætamini in Domino Deo vestro; quia dedit vobis Doctoren justitiæ. Jael., II, 23.

(3) Emitte agnum, Domine, dominatorem terræ.... Et præparabitur in misericordiâ solium, et sedebit super illud in veritate. Isa., XVI, 1, 5.

(4) Sacrificium et oblationem noluisti: aures autem perfecisti mihi. Holocaustum et pro peccato non postulâsti: tunc dixi: Ecce venio. In capite libri scriptum est de me, ut facerem voluntatem tuam. Deus meus volui, et legem tuam in medio cordis mei. Ps. XXIX, 8, 9.

(5) Dieu et son Fils parlent alternativement dans le psaume deuxième. « J'ai établi mon roi sur Sion, ma >> montagne sainte. » Le Fils reprend : « Je rapporterai le » décret même :(, ipsum statutum). Jehovah » m'a dit : Tu es mon Fils; je t'ai engendré aujourd'hui : » demande moi, et je te donnerai les nations pour héri

Son nom sera éternel: avant que le soleil fût, son nom étoit le Fils: toutes les nations seront bénies en lui, et elles le loueront (1)..

Mais est-il le fils de Dieu seulement par adoption, comme l'ont rêvé quelques sectaires dans

» tage, et pour possession les extrémités de la terre. » Ps. II, 6, 7, 8,

(1) Ps. LXXI, 17. Selon l'Hébreu. Le mot veut dire fils, de la racine, qui signite, juvenescebat. C'est ainsi que le Talmud explique ce passage. Talm. Pesach, p. 59, et Nedar, p. 39. Les anciens Juifs croyoient que le Messie devoit être le Verbe de Dieu. Philon. de Profug. Le livre Zohar appelle le Messie le Verbe élevé, le Verbe exalté, le Prince de la face, ou le Prince de la présence divine. La paraphrase chaldaïque d'Onkelos sur la Genèse, dit que Dieu créa les cieux, etc., par le Verbe. La pluralité des personnes en Dieu, marquée clairement en plusieurs endroits de l'Ancien-Testament, l'est surtout d'une manière bien remarquable dans ce passage de Josué Dixitque Josue ad populum, non poteritis servire Domino, quia enim Dii sancti ipse, NJ D'VIP

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, et Deus æmulator est. Jos., XXIV, 19. L'ancien livre Medras Tilim (in Ps. L.), expliquant ces paroles des fils de la tribu de Ruben et des tribus de Gad et de Manassés : Dicu, Dieu, Dieu connoît nos cœurs ; il sait que nous croyons en lui (Jos., XXII, 22), attribue à la Trinité la création de l'univers et l'établissement de la Loi. Voici le passage traduit littéralement : Filii Ruben, et filii Gad dixerunt: Deus, Deus, Dominus Deus, Deus Dominus, ipse novit : quidnam viderunt ut hoc idem repe

le sein même du christianisme? Prophètes de l'ancienne loi, ne confondrez-vous point ces impies? « Les jours viennent, dit le Seigneur; et

je susciterai le Juste, le germe de David... et

:

terent duabus vicibus? Dixerunt primò, Deus, Deus, Dominus, quia his creatus mundus; et deindè dixerunt, Deus, Deus, Dominus, quia in his quoque tribus data est Lex. La distinction des personnes divines et l'unité de nature, est encore exprimée plus positivement dans le Zohar (In Genes., cap. III, et in Deuter., cap. VI.), par le fameux rabbin Siméon, fils de Jahai. Il assure que Rabi Ibba, un des plus anciens docteurs des Hébreux, qui vivoit au temps du second temple, expliquoit le verset 6 du VI chapitre du Deuteronome, en ces termes : « Ait Rabi » İbba hic est: Audi Israël, Deus qui est principium » omnium rerum, antiquus antiquorum, hortus radicum, » et omnium rerum perfectio, et dicitur Pater: Deus » noster, profunditas fluminum (vel claritas luminis), » fons scientiarum, quæ p procedunt ab illo Patre, et Filius » vocatur : Deus, hic est Spiritus Sanctus, qui à duobus procedit, et vocatur mensura vocis: Unus est, ut unum » cum alio concludit, et colligit, neque enim alius ab alio dividi potest (et proptereà ait): Congrega, Israël, hunc » Patrem, et Filium, et Spiritum Sanctum, eumque fac >> unam essentiam, unamque substantiam, quia quicquid » est in uno, et in alio, totus fuit, totus est, totusque » erit. Hæc ille (ait etiam ibi idem Rabi Simeon) hoc arcanum Filii, non revelabitur únicuique quousque vene» rit Messias, quia tunc dicit Isaias, XI, 9, repleta erit » terra scientiâ Dei..>>

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» voici le nom qu'on lui donnera, Jehovah notre » juste (1). »..

Ainsi ce nom incommunicable (2), ce nom glorieux que Dieu ne donnera jamais à aucun autre (3), et qui lui appartient pendant toute l'éternité (4), lui-même il le donne au germe de David, dans lequel tous les anciens Juifs s'accordent à reconnoître le Messie (5), en même temps qu'ils avouent que ce Messie divin existoit avant tous les temps, qu'il n'a ni commen

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(1) Ecce dies veniunt, dicit Dominus et suscitabo David germen justum.... et hoc noinen quod vocabunt eum: Dominus (Jehovah) justus noster. Jerem., XXIII, 5 et 6. Id., XXXIII, 15 et 16.

(2) Les Juifs le reconnoissent expressément. Voyez Maimonides, More Nevochim, part. I, c. LXI et LXII. ·

(3) Ego Dominus (Jehovah), hoc est nomen meum : gloriam meam alteri non dabo. Isa., XLII, 8.

(4) Hoc nomen mihi est in æternum. Exod., III, 15. (5) L'auteur de la paraphrase chaldéenne, Onkelos, dit positivement (in Jerem. XXIII, 5 et XXXIII, 15): Suscitubo Davidi Messiam, Regem nostrum. Rabi Cahana assure que le Messie s'appelle Jehovah le Juste, conformément à ce que le Seigneur a annoncé par la bouche de son prophète Jérémie. Medras Tilim, cap. I, 16. Le même livre (in Ps. XXVIII.) dit que les prophéties que nous venons de citer, se rapportent au Rédempteur : Suscitabo Davidi Messiam justum: et le même aveu se trouve dans l'ancien livre Jalcut.

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cement ni fin, qu'avant la création du monde éternel il étoit avec son Père éternel (1).

A ces caractères qui ne reconnoîtroit le Désiré des nations, le Saint qu'attendoit Confucius, et qu'on pourra, disoit-il, comparer à Dieu; le Docteur qui, selon Platon, devoit nous sauver, en nous instruisant de la doctrine véritable; le Maître commun, le souverain Monqrque, le Dieu qu'annonçoit Cicéron, et dont la loi une, éternelle, immuable, régiroit tous les peuples dans tous les temps?

Mais quoi, vous me parlez du Verbe incréé, du Fils de Dieu, de l'Eternel: qu'a-t-il de commun avec notre nature, et comment le reconnoître dans ce petit enfant dont les esprits célestes annoncèrent la naissance aux bergers de Bethleem? Écoutez Isaïe :

« Un petit enfant nous est né, un fils nous a » été donné; il portera sur ses épaules les mar»ques de sa royauté. Il sera appelé l'Admirable, » le Conseiller, Dieu, le Fort, le Père du siècle futur (2), le Prince de la paix. Son empire s'é

(1) Rabi Barachias, un des Tanaims ou rabbins de la Misna, cité par R. Moïses Hadarsin, in Gen., c. XXXVII. Zohar.,, in Genes., cap. III. Medr. Til., in Isa. cap. VII, 14 et aliàs.

(2) 77-, le Père de l'éternité. Le Medras Ti

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