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le même, 1818 et années suivantes, 14 vol. in-12 et 14 vol. in-8, avec gravures et vignettes.

170 « L'Hermite du Marais », ou le Rentier observateur (par Jean-Edme Paccard). Paris, Laurens aîné, Pélicier, 1819, 2 vol. in-12.

L'Hermite du Marais » vient de paraître; il passe en revue les théâtres, les journaux, les gens de lettres et les libraires, les boulevards et le Palais-Royal, les établissements publics et tous les monuments, depuis le Louvre jusqu'à la Morgue. Cet Hermite, qui aime assez à moraliser, adresse successivement à tous les acteurs

et actrices de la Comédie-Française des observations, des conseils, et même des reproches assez vifs et assez motivés. Ce n'est pas un bonhomme, ce n'est pas un censeur, c'est une espèce de penseur qui a vu et qui se donne carrière en se promenant de tous côtés dans Paris; il est bon à connaître.» (Journal général du 28 février 1819).

« L'Hermite du Marais », heureux avec ses 1,500 fr. de rente sur le grand-livre, se sent des impatiences dans les jambes; il embrasse sa femme, ses enfants, il prend sa canne et son chapeau, sort de chez lui, quitte la place Royale, et tout en descendant le long des boulevards, il regarde de côté et d'autre, réfléchit, observe, esquisse un portrait, lorgne les marchands, les marchandes, et, tout en s'avançant, en s'égarant, en s'oubliant, quelquefois très-heureusement, il garnit ses tablettes d'hermite on reconnaît en lui un homme heureux, passablement instruit, point jaloux de ce qui brille et s'élève : l'auteur s'est peint dans son livre; il a de plus su le remplir d'anecdotes, de faits, d'observations, et surtout de moralités qui doivent le faire rechercher, et lui mériter un prix assez flatteur, celui d'avoir été utile et amusant. » (Courrier des spectacles, du 1er juillet 1819).

180 Le petit Hermite du faubourg Saint-Germain », par le chevalier B*** D***. Paris, Lefebvre, Pélicier, 1820, 1 vol. en 2 parties in-12.

190 Les Hermites en prison », ou Consolations de Sainte-Pélagie, par MM. Jouy et Jay (ou plutôt par MM. Magallon et Barginet). Paris, Ladvocat, 1823, 2 vol. in-12, et 2 vol. in-8 ornés de 2 portraits et de 6 vignettes.

a

tion des mœurs françaises de M. de Jouy, par M. Ch. Colnet, auteur de « l'Art de diner en ville, etc. * Paris, Pillet aîné, 1825, 2 vol. in-12, avec un plan de Paris, une gravure et des vignettes.

220 L'Ecrivain public », ou Observations sur les mœurs et les usages du peuple au commencement du XIXe siècle, recueillies par feu Le Ragois (mort vers 1683), et publiées par Mme Sophie P*** (Panier), auteur du Prêtre ». Paris, Pillet aîné, 1823-26, 3 vol. in-12, ornés de gravures et de vignettes.

230 Nouveaux Tableaux de Paris », ou Observations sur les mœurs et usages des Parisiens au com

bmencement du XIXe siècle, faisant suite à la collection

C

d

Une notice relative aux frères Faucher de la Réole, dans la Nouvelle Biographie des contemporains >> avait fait condamner correctionnellement de Jouy à trois mois de prison. Il mit à profit le temps de sa captivitée et publia un nouvel " Hermite », production médiocre qui ne dut son immense succès (14,000 exemplaires furent vendus en peu de mois) qu'à la réputation des auteurs dont il portait le nom, et à l'intérêt qu'ils inspiraient.

On a dit que cet ouvrage a été composé par Magallon et Barginet, alors détenus à Sainte-Pélagie.

Cet ouvrage a eu trois éditions dans la même année, et une autre en 1826.

Il a été réimprimé dans les « Œuvres » de Jouy mais sans les articles signés de Jay.

200 Les Hermites en liberté », par MM. Jouy et Jay (?). Paris, le même, 1824, 4 vol. in-12, ou 2 vol. in-8, avec 4 gravures et 18 vignettes.

Réimprimé trois fois dans la même année, et de nouveau en 1829, dans le format in-12, 3 vol. avec 3 gravures et 18 vignettes.

Cet ouvrage n'a pas été réimprimé dans les « Œuvres » de Jouy.

21° L'Hermite du faubourg Saint-Germain », ou Observations sur les mœurs et les usages parisiens au ommencement du XIXe siècle, faisant suite à la collec

des mœurs françaises, anglaises, italiennes et espagnoles (par MM. Jos. Pain et C. de Beauregard). Paris, Pillet aîné, 1828,. 2 vol. in-12, ornés de gravures et de vignettes.

Sous ce titre, le même libraire avait déjà publié, dès 1822, un ouvrage qui n'a aucun rapport avec la collection de mœurs, in-4 oblong, orné de planches avec texte.

24o Le Frondeur », ou Observations sur les mœurs de Paris et de la province au commencement du XIXe siècle, faisant suite à la collection de mœurs françaises, anglaises, italiennes, espagnoles, russes, etc. (par le chevalier Gérard Jacob). Pillet aîné, 1829, in-12 avec une gravure.

250 L'Hermite de Belleville », ou Choix d'opuscules politiques, littéraires et satiriques de Charles Colnet, tirés de la Gazette de France » et autres recueils périodiques, précédés d'une Notice sur la vie de l'auteur, et de deux fragments inédits de l'Art de dîner en ville» (de Ch. Colnet). Paris, rue du Doyenné, no 12; Ve Le Lenormand, Dentu, 1833, 2 vol. in-8. Seconde édition, augmentée de cinq Mémorial de Sainte-Hélène », et de

articles sur le

trois autres sur les « Mémoires de Mme de Genlis ». Paris, Ve Le Normand, Dentu, 1834, 2 vol. in-8, 53 feuilles 3/4; plus un supplément de 5 feuilles 4/2. Les cinq articles ajoutés à cette nouvelle édition forment le Supplément, consistant en un cahier à part.

MEURS GRECQUES.

26o Le Nouvel Anacharsis dans la nouvelle Grèce », ou l'Hermite d'Epidaure. Ouvrage faisant suite à la collection des mœurs françaises, anglaises, italiennes et espagnoles (par P. Dupuy). Paris, Pillet aîné, 1828, 2 vol. in-12, ornés de gravures et de vignettes.

MEURS ITALIENNES.

27°« L'Hermite en Italie », ou Observations sur les mœurs et usages des Italiens au commencement du XIXe siècle, faisant suite à la collection des mœurs françaises de M. de Jouy..., orné de gravures et de vignettes. Paris, Pillet aîné, 1824, 4 vol. in-12, et 4 vol. in-8.

Une personne qui a longtemps habité l'Italie avait remis à M. Pillet de nombreux manuscrits sur ce pays. ils furent confiés à M. Max. de Villemarest avec la mission d'en extraire les matériaux d'un livre que l'on pût ajouter à la collection des mœurs, publiée par le même libraire. M. Max. de Villemarest a donc été l'éditeur de l'Hermite en Italie, mais le nom du propriétaire des nombreux manuscrits dont il a été extrait, est aujourd'hui oublié.

Le frontispice d'un ouvrage publié en 1840 sous le titre de Choix de physionomies anté et post-diluviennes du XIXe siècle et de la fin du monde, nouvelles »

Paris, Chaumerot, in-8), porte par M. Louet, principal auteur de « l'Hermite en Italie, etc. ». M. Louet ne serait-il pas l'auteur des manuscrits remis à M. Pillet?

MEURS RUSSES.

28 L'Hermite en Russie », ou Observations sur les meurs et les usages russes au commencement du XIXe siècle, faisant suite à la collection des mœurs françaises, anglaises, italiennes, espagnoles, etc., par E. Dupré de Saint-Maur. Paris, Pillet, 1829, 3 vol. in-12, ornés de gravures et de vignettes.

290 Pétersbourg, Moscou et les provinces », ou Observations sur les mœurs et les usages russes au Commencement du XIXe siècle, suite de l'Hermite en Rassie, par E. Dupré de Saint-Maur. Paris, Pillet siné, 1829, 3 vol. in-12, avec une gravure et un fac-simile.

MEURS SUISSES.

300 L'Hermite en Suisse », ou Observations sur les mœurs et les usages suisses au commencement du I siècle, faisant suite à la collection des mœurs francaises, anglaises, etc. (par M. Alexandre Martin). Paris, Pillet ainé, 1829-30, 4 vol. in-12, ornés d'une carte générale et exacte de la Suisse; des vues des heux et des monuments les plus remarquables de ce pays, etc., etc.

La doyen des lettres françaises en Suisse, le respectable M. Philippe Bridel, nous écrivait, à nous personsellement, en date du 20 mars 1834:

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Je pourrais réclamer pour ma part la moitié au moins des ouvrages suivants, copiés mot pour mot des miens Tableau pittoresque de la Suisse », par M. le marquis de Langle. Paris, 1790. • DictionBaire d'anecdotes suisses.» Paris, 1823. « L'Hermite en Suisse ». Paris, 1829-30, 4 vol. in-12. Jignore les noms de ces deux derniers collègues, et je ne me plains point de leurs plagiats, puisque au fond, ils me font l'honneur de me juger digne d'être reproduit dans leurs compilations. Les Allemands, qui ont reprodcit plusieurs de mes pièces, sont plus loyaux et ont radiqué leurs sources. La piraterie littéraire, au reste, ne m'affecte point ».

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Nous tenions d'autant plus à faire bien connaître cette collection et les auteurs des ouvrages qui la composent, que l'un des hommes qui tiennent à Paris le sceptre de la critique a grandement erré sur plusieurs de ces ouvrages, dans une appréciation littéraire de ay imprimée dans le Journal des Débats »>, trois jours après la mort de cet académicien (4 septembre 1846), par conséquent trop précipitamment pour que dans cette appréciation il ne se fût pas glissé des erreurs ; et même un peu fortes. Nous rapportons ici le jucemment que M. J. Janin a porté des « Essais » de Jav, et un autre contradictoire de M. Patin, qui parut aussi dans le « Journal des Débats », le lendemain de celai de M. Jules Janin.

M. Jules Janin fait ainsi la critique de ces « Essais >> dans le feuilleton du Journal des Débats », du 7 seplembre 1846, p. 2, col. 5:

Il écrivit, pour les journaux, une suite nombreuse de petits tableaux très-étroits, dans un cadre trèsrétréci, d'une touche plutôt vraie que fine et gaie, et ces petits tableaux, dans leurs petits cadres, obtinrent Las les honneurs de la lecture. En ce temps-là on

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lisait peu (1), on lisait vite, on aurait eu peur de ces longues pages écrites avec tant de peine que chaque matin nous livrons au lecteur, pour que le lecteur les oublie le soir; le public ne demandait à ses peintres ordinaires que des esquisses; il s'extasiait d'une pochade, il était heureux d'un croquis. Ainsi naquirent, page par page, au jour le jour, ces livres que M. de Jouy appelait l'Ermite de la Chaussée d'Antin » (2), l'Ermite en prison », «l'Ermite en province », « l'Ermite en Italie », « l'Ermite de la Guyane », l'Ermite en Suisse » (3), l'Ermite en liberté », et autres Ermites. Paris était aux ermites comme il était

naguère aux mystères! Paris admirait beaucoup ces divers chapitres d'une histoire qui n'a pas eu de commencement, qui n'aura pas de fin car cette histoire, c'est l'histoire de Paris. A voir aujourd'hui amoncelés devant soi les nombreux volumes remplis d'une seule et même étude, on ne sait pas ce qu'il faut admirer le plus, de la fécondité étroite de l'auteur ou de la patience obstinée du lecteur. Notre moraliste procède par sauts et par bonds, ne s'inquiétant guère que de cette vérité triviale si facile à atteindre et d'un succès si facile; il écrit comme parlerait un homme d'esprit, sans chercher aucune des grâces de la parole, aucun des effets du style; en trois ou quatre pages son chapitre est complet; puis, sans tourner le feuillet, il commence un autre chapitre, que va-t-il dire? il n'en sait rien! Il ne commence pas, il ne finit pas, il ne s'inquiète pas de la conclusion (4) le moins du monde? Son livre ressemble à ces pages d'album sur lesquelles l'artiste jette au hasard cent mille images: une pipe, un chien, une grisette, un espion, une duchesse, un gamin de la rue, un sabot, un trône, une brique (5), un cheval, une poupée; puis ces pages d'album deviennent ce qu'elles peuvent devenir le vent les emporte, les en-.

dfants les déchirent, quelques rares curieux les con

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servent; l'album de M. de Jouy a été enflé outre mesure. Comme il ne donnait aucun développement à ses

(1) Un écrivain étranger, plus savant en histoire littéraire de notre pays que M. Jules Janin, et peutêtre meilleur appréciateur de notre littérature que le prince des critiques, M. de Reiffenberg, tout en jugeant de Jouy avec assez de sévérité, a dit : « Le feuilleton du Journal de l'Empire » était attendu avec impatience par toute l'Europe; mais la « Gazette ede France d'alors, Jouy, c'est tout dire, faisait oublier les malices et les méchancetés de Geoffroy. » (2) Je respecte la manière d'orthographier de M. Jules Janin; mais de Jouy orthographiait hermite.

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(3) Une preuve du peu de connaissances de M. Jules Janin en histoire littéraire de son pays, c'est que « l'Hermite en Italie », «l'Hermite en Suisse », ne sont pas de Jouy. Le premier est de M. Villemarest; le second est de M. Alexandre Martin, beau-frère de M. Audin, aujourd'hui biographe. Qu'eùt-ce été s'il avait nommé les autres Ermites qu'il lui donne?

(4) C'est M. Jules Janin, n'est ce pas, qui commence, qui finit, qui s'inquiète de la conclusion, dans ses feuilletons bavards, prolixes, interminables, qu'il publie sur les théâtres tous les lundis, dans le «Journal des Débats », sur quinze colonnes!

(5) Allons, M. Jules Janin, tirez du vocabulaire tous les substantifs possibles, et enflez-en les quinze colonnes de votre feuilleton de commande! cela donnera à votre feuilleton ces grâces de la parole, ces effets de style dont vous venez, avec un si inconcevable aveuglement, de refuser le mérite aux charmantes esquisses de Jouy.

meilleures idées, quand il avait une idée, il fut bien vite au bout de ses textes; les promenades, les salons, le pays latin, les restaurateurs, c'est bientôt dit, quand on ne voit qu'un petit côté de la question; mais vienne un observateur vraiment habile, vraiment ingénieux, vraiment passionné, M. de Balzac, M. Gavarni, par exemple, vous verrez que la peinture des mœurs d'une nation comme la France, ce n'est pas sitôt fait ni sitôt dit qu'on le pensait du temps de M. de Jouy. Rien qu'avec la description d'une pension bourgeoise, M. de Balzac a écrit la moitié d'un très-beau livre; sous le titre de Clichy », M. Gavarni a trouvé plus d'images, plus de mots de comédie que M. de Jouy n'en pouvait mettre dans six tomes de ses « Ermites ». Passe encore pour le premier de tous les Ermites « l'Ermite de la Chaussée d'Antin », mais les autres? Sauf quelques épisodes qui sentent leur roman d'une lieue, le premier «< Ermite est un livre qui peut se lire encore; on voit que l'auteur sait son Paris; il raconte ce qu'il a vu, il répète ce qu'il a entendu ; il n'invente pas, il copie, il est dans sa profession tout à fait; et puis ce sont les costumes parisiens, ce sont les habitudes parisiennes, c'est la vraie physionomie de la ville changeante au moment où le peintre l'a vue. Mais les autres Ermites » (1)! ce ne sont plus que des fantaisies sans réalité! des pastels dessinés au hasard et sans charme; les puériles inventions « d'un homme qui manquait de souffle, d'imagination, de poésie » ! Dans la Suisse (2), si notre Ermite y est allé, et j'en doute, à Bordeaux, à Caen, je ne retrouve plus l'observateur, je ne trouve pas le voyageur; le paysage manque d'horizon, le dialogue manque de naturel, nous n'avons plus qu'une Suisse d'opéra-comique, une Guyenne de vaudeville, une Normandie de comédie; il faut rendre justice aux modernes romanciers: ils entendent autre

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Janin, feuilleton du Journal des Débats » du 7 sepLembre 1846, p. 2 et 3.)

Telle est la critique sévère et injuste que le Journal des Débats » a faite, par l'organe de M. Jules Janin, des Esquisses de Jouy sur les mœurs ».

Cependant, vingt-quatre heures plus tard, ce même journal vous parlait des « Ermites de Jouy sur un tout autre ton. Le « Journal des Débats » du 8 septembre 1846 (p. 2, col. 3), cite le discours de M. Patin aux obsèques de Jouy, discours qu'il trouve être d'une mesure ingénieuse et parfaite. Voici le passage relatif aux « Ermites », que le Journal des Débats >> venait de condamner si impitoyablement la veille, à vingt-quatre heures d'intervalle. C'est une instabilité d'opinions vraiment par trop saillante :

<< N'oublions pas surtout les charmants écrits rassemblés en si grand nombre sous le titre collectif d'Essai sur les mœurs ». Car ce poëte, qui pouvait, sans s'effacer lui-même, fournir des thèmes si favorables au génie dramatique d'un compositeur inspiré (1), d'un auteur sublime (2), était en même temps et avant tout un moraliste au regard pénétrant, fécond, varié, plein de délicatesse, d'enjouement autant que de bon sens. A l'exemple d'Addison, il fit, dans des feuilles légères, devenues un livre durable, la chronique quotidienne de nos humeurs, de nos travers, de nos mobiles usages. Pendant les années de l'Empire et de la Restauration, il tint tout le monde attentif à ces peintures exquises qui lui venaient sans fin, ou bien d'un ermitage imaginaire, placé, par une supposition piquante, dans le centre même du tumulte social; ou bien des relais de poste, également fictifs, d'un débarqué des colonies, d'un voyageur courant la province, ou bien enfin d'une prison, mais d'une prison réelle, où, dans la compagnie d'un autre ingénieux mora

ment l'histoire pittoresque de leurs provinces favorites,dliste (3), l'observateur sous les verroux n'en observait

et si par hasard Frédéric Soulié relisait le chapitre de M. de Jouy, intitulé Béziers », M. Frédéric Soulié serait bien étonné que l'on pût dire si peu sur une contrée curieuse et rare (3) qu'il connaît si bien. Nous nous rappelons fort bien d'avoir lu les « Ermites en prison » au moment même où le livre paraissait, en pleine colère de 1823; eh bien! même en ce tempslà, on trouvait que ce livre n'était pas un livre, et on commençait à le regarder avec étonnement (4). (Jules

(1) Ici, M. Jules Janin a raison. « L'Ermite de la Chaussée d'Antin» est infiniment supérieur à tous les autres Ermites» de Jouy, contre lesquels, en effet, on aurait beaucoup à dire; on a plus d'une fois, et avec raison, réclamé contre les inexactitudes, par trop manifestes, de son « Ermite en province ». Plus haut, il a été établi que ce dernier Ermite » était de toutes mains, et par conséquent Jouy n'est reprochable que de ne pas avoir mis sa responsabilité à couvert en nommant les auteurs de cet Ermite ». (2) Nous avons dit plus haut que Suisse n'est pas de Jouy.

l'Ermite en

(3) Une contrée rare. M. Jules Janin, que voulezvous dire?

(4) Si M. Jules Janin était un peu plus versé qu'il ne l'est dans l'histoire littéraire de son pays, il aurait su que la publication des «< Ermites en prison » fut peut-être une bonne action de la part de Jouy, qui couvrit de son nom la composition de deux écrivains besoigneux, A. Barginet, de Grenoble, et Magallon, alors détenus comme lui à Sainte-Pélagie pour crime de libéralisme, ne pouvant venir en aide d'une autre facon à ces deux malheureux.

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Ainsi, dans le Journal des Débats du 7 septembre 1846, Jouy est déclaré comme ayant, dans ses Essais sur les mœurs », « une touche plutôt vraie que fine, une fécondité étroite, comme procédant par sauts et par bonds, ne cherchant aucune des grâces de la parole, aucun des effets du style; comme ne sachant pas ce qu'il va dire; ne commençant pas, ne finissant pas, ne s'inquiétant pas de la conclusion; n'écrivant que des pages enflées outre mesure, que le vent emporte, que les enfants déchirent, et que quelques rares curieux conservent; comme ne donnant aucun développement à ses meilleures idées, quand il avait une idée; ne voyant qu'un petit côté de la question; enfin comme un homme qui manque de souffle, d'imagination, de poésie? »

Et vingt-quatre heures après, ce même journal (8 septembre 1846), oubliant ses arrêts littéraires de la veille, proclame les « Essais sur les mœurs » de Jouy des écrits charmants, un livre durable, offrant des fpeintures exquises, et dit que Jouy est un moraliste au regard pénétrant. fécond, varié, plein de délicatesse, d'enjouement autant que de bon sens. »

Ensuite, après avoir rapporté dans ses deux numéros

(4) Spontini, auteur de la musique de la e Vestale », opéra de Jouy.

(2) Talma, qui jouait le rôle principal dans « Sylla », tragédie du même auteur.

(3) Nous avons dit précédemment quels étaient les véritables auteurs des « Ermites en prison ».

successifs, à un jour d'intervalle (7 et 8 septembre 1846), les deux jugements tout à fait contradictoires de M. Jules Janin et de M. Patin sur Jouy, pasque le premier de ces deux critiques condamne sans pet l'auteur des Ermites» et le proclame un écrivain fort médiocre, tandis que le second le loue sans restriction, le Journal des Débats » prononce spropre jugement, en se dispensant de contrôler et dexpliquer ces contradictions si manifestes consignées dans ses colonnes. Jouy (dit-il), dans son numéro du 8 septembre 1846, p. 2, col. 3), est l'un des esprits les plus célèbres et des hommes les plus brillants de аеродие..

alet 30,000 livres de rentes, vaudeville en un acte. Paris, Gallet, 1839, in-8.

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Concordez tout cela comme vous le pourrez, et apdez-y encore, pour plus d'édification, les lignes saivantes, qui se trouvent dans le feuilleton de M. Jules Janin et dans les colonnes de ce même « JourBal des Débats du 7 septembre 1846, p. 3, col. 4. Tel fut le courage de Jouy, qu'en pleine défaite htteraire il a publié à ses frais ses « Œuvres completes en 27 vol. in-8! Ce fut là la fin de son labeur. Desormais à l'abri de ce monument qu'il élevait à sa propre gloire, M. de Jouy vécut en paix, bocoré, aimé, et content d'avoir échappé, même par la c defaite, à ces rudes batailles où il était à peu près seal contre tous. » S. P. Q. R.

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+ HERMOLAUS (Jérôme) [Jules CAVALIER].

Le nouveau Sceau enlevé, poëme héroïComique. Paris, 1841, in-12.

'ne seconde édition, 1842, in-8, signée par le dortear Jules C.

II. Avec MM. Aslin (Salin) et Chabenat: la Nièce du pasteur, comédie-vaudeville en deux actes. Paris, Gallet, 1841, in-8, 12 pag.

Faisant partie de « Paris dramatique ».

III. Avec M. Chabenat un Déjeuner d'étudiant, tableau-vaudeville. Paris, de l'impr. d'Appert, 1843, in-8, 12 p.

HERTZ WEISEL (le rabbin Naphtali), ps. [HARTWIG WESSELY].

Instruction salutaire adressée aux communautés juives qui habitent paisiblement les villes de la domination du grand empereur Joseph II, glorieusement régnant. Traduite de l'hébreu du célèbre rabbin de Berlin. Berlin, 1782, in-12, 86 p.

+ HERVÉ [Florimond RONGER, né en 1825].

Les Gardes françaises, opéra-comique. 1850, in-8.

Plusieurs autres opérettes, « Excentricités musicales », etc. Voir le Catalogue de la librairie française, par M. Otto Lorenz, t. II, p. 591.

HESMOGÈNE DU CARPENCRAS (le R. P.), capucin indigne, pseudonyme.

Oraison funèbre et Testament de J.-G. Bricotteau de Soissons, avec son épitaphe

HERPIN (René), pseudonyme [Jean Bo-dfaite par le fameux Thomas Brizon. Troyes,

DIN].

Apologie pour la République de Jean Bodin. Paris, Jacques du Pays, 1581,

in-8.

Votez Drandii Bibliotheca exotica », p. 83.

Garnier, s. d. in-16, 36 p.

HÉTROPOLITAIN (1) auteur dég. [Jean

LE BON].

I. Adages et Proverbes de Solon de Voge,

par-. Paris, Bonfons, in-16. Cette Apologie se trouve dans plusieurs éditions de

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la République

» de Bodin.

A. A. B-r.

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Catalogue de Cangé, p. 135.

A. A. B-r. Ce petit volume est fort rare; il n'a point de date; mais sur les quatre livres dont il se compose, le second présente une épître dédicatoire datée de 1576, Cet le troisième une autre datée de 1577. Le Manuel du libraire », 5e édition, t. III, col. 906, indique divers ouvrages de Jean Le Bon.

II. Etymologicon françois. Paris, 1571, in-12.

Jean Le Bon s'appelait Hétropolitain ou Hétéropolitain, parce qu'il était né à Autreville, près Chaumont en Bassigny. Suivant La Croix du Maine, il aimait à écrire sous noms déguisés. En 1554 il avait pris le nom de Jean Nobel, qui est son anagramme; en 1576 il fut Solon de Voge pour un livre d'adages et proverbes français, et Jean Macer pour une philippique contre les poétastres de son temps. Le récit un peu confus de La Croix du Maine, rapproché de l'énoncé de du Verdier, ferait croire que ce dernier ouvrage n'a pas vu le jour. A. A. B-r.

HEURES (Mme Marie d'), ps. Mme COLLIN DE PLANCY].

Pour la liste de ses ouvrages, voy. la « France littéraire » et ses « Corrections et Additions », à PABAN.

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+H. G. [H. GUILLERY, ingénieur]. Notice biographique sur M. F.-J. Alvin, ancien principal du collège de Nivelles, par -. Liège, 1838, in-8.

Guillery a encore publié sous ces initiales différents articles daus les « Annales des travaux publics de Belgique. »

+H. G** [GIBAULT, juge au tribunal de Saintes].

Qu'est-ce que le peuple? Etude sur son droit de souveraineté et l'exercice de ce droit, par M. -. Poitiers et Paris, 1852, in-8.

+H. G*** (M.) [H. GOMONT]. Voyage à travers un livre de dépense, par. Paris, Amyot, 1858, in-18.

+H. G. A. [HESSEL GÉRARD, Amsterdamois].

Histoire du pays nommé Spitzberghe, comme il a esté descouvert, sa situation, ses animaulx, escript par 1613, in-4.

Voy. le « Manuel. t. III, col. 199.

Amsterd.,

G. M.

+H. G. B. (M.) [GAULDRÉE DE BOILEAU, marquis de LA CAZE].

Fables de -. Paris, 1812, 2 vol. in-12.

+ H. H. [Henri HELBIG, Secrétaire de la Société des Bibliophiles liégeois, à Liége]. Racan et Breuché de la Croix. Liége, Carmanne, 1865, in-8, 13 p.

M. Helbig a encore publié sous ces initiales un certain nombre d'articles littéraires dans le journal << la Meuse. »

+H. H. [initiales de Hermann HÆNSEL, masque de Pierre JANNET].

Des articles dans « le Journal de l'amateur de livres », « l'Intermédiaire », etc.

+ H. H, et H. H-N, et H-N [Henri HARDUIN].

Des articles dans «< la Nouvelle biographie générale ».

+H*** H. [Henri HERLUISON].

Les Artistes orléanais. Orléans, 1863, in-8.

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+H. HG. [Henri HELBIG].

I. Henri de Valenciennes, précurseur de Froissart. Liége, Carmanne, 1861, in-8, 15 p.

II. Jean-Baptiste de Glen et son Oeconomie chrestienne. Liége, Carmanne, 1858, in-8, 12 p.

III. Jean-Baptiste de Glen. Son tableau de la ville d'Anvers, etc. Liége, Carmanne, 1862, in-8, 14 p.

Ces articles sont tirés à part de « l'Annuaire de la Société libre d'émulation de Liége. »

+H. H―N [H. HARDUIN].
Voy. H. H., II, col. 283, f.

+ HIERON [Eugène CHAPUS]. Epsom, Chantilly, Bade; vade-mecum du turfiste. Paris, Dentu, in-18.

M. Chapus, rédacteur en chef du journal « le Sport », a publié sur les courses et la chasse divers ouvrages signalés dans le « Calalogue général » de M. Otto Lorenz; il a aussi mis au jour quelques romans.

+ HIEROPOLITAIN D'AMIENS [Claude DE MONS].

Voy. C. D. M., I, 677 d.

+ HIERRO [Victor HUGO].

Pseudonyme adopté pour la première édition de

<< Hernani » et de « Marion Delorme ».

HILAIRE LE GAI, pseudonyme [GRATET DUPLESSIS].

I. Un million de bêtises et de traits d'esprit, bons contes, bons mots, bouffonneries, calembourgs, facéties anciennes et modernes, parades de Bobèche, etc., recueillies par-. Paris, Passard, 1848, in-32, 568 P.

II. Un million de plaisanteries, calembourgs, naïvetés, jeux de mots, facéties, reparties, saillies, etc., etc., recueillies par Paris, le méme, 1848, in-32, 580 p.

Ces deux petits volumes ont été recueillis par un homme d'esprit auquel on ne doit que des ouvrages graves.

+ HILDEBRAND [Nicolas BEETs, romancier hollandais, né à Harlem en 1814]. Scènes de la vie hollandaise, trad. par M. Léon Wocquier. Paris, 1856, in-12.

Quelques autres ouvrages de cet auteur ont également passé dans la langue française. Voir le Catalogue général de la librairie française », par M. Otto Lorenz, t. II, p. 597.

+HILDOAR [Sésène d'ACQUIERA]. Trait du caractère et des mœurs des

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