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"Il est facile de conclure que c'est dans le cerveau que doit se "trouver ce sensorium que l'on cherche. Mais il n'est pas aussi "aisé de déterminer la partie du cerveau qui est spécialement "consacrée à cette fonction importante. Cet organe, qui cesse "totalement ses fonctions à la moindre compression, peut perdre "des portions considérables de sa substance sans qu'on remarque "d'affoiblissement sensibles dans ces mêmes fonctions. Ce n'est "donc pas tout le cerveau qui est le sensorium commune, mais "seulement quelques'une de ses parties: Mais laquelle?

"Ici l'expérience ne peut pas nous conduire fort loin. Des bles"sures qui pénètrent profondement dans la substance du cerveau, "produisent des désordres trop violens et trop subits dans l'éco"nomie animale, pour qu'on puisse nettement distinguer les effets "propres à chacune d'elles.

"A la vérité on a cru remarquer que les blessures du cervelet arrêtoient les mouvemens vitaux et involontaires, tels que celui "du cœur, et que celles du cerveau exerçoient leur influence "principale sur les mouvemens animaux et volontaires; mais "cette observation n'est pas confirmée. On a donc été obligé de "se contenter du raisonnement, et c'est ce qui a fait diverger les "opinions.

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"D'abord il étoit naturel de chercher ce point central à quelque "endroit où tous les nerfs parussent se rendre; mais comme il n'y a pas un tel endroit, et que l'œil ne peut suivre les nerfs que jus"qu' des points encore assez éloignés les uns des autres, l'imagi"nation a tracé le reste de leur route: les uns ont donc supposé "qu'ils arrivoient tous au cervelet; d'autres à la glande pinéale, "d'autres au corps calleux.

"Descartes a pris le parti de la glande pinéale, et a rendu cé"lèbre ce petit corpuscule; mais il est peu vraisemblable qu'il "remplisse de si hautes fonctions, parce qu'il est souvent altéré, "et contient presque toujours des concrétions pierreuses. Bon"tevox, Lancisi et Lapeyronie sont ceux qui ont parlé pour le corps calleux mais cette partie manque à tous les animaux non-mammifères, et il est à croire que le sensorium commune "doit être une partie essentielle, et qui disparoît ou change de "forme la derniere de toutes.

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"La même objection a lieu par rapport au septum lucidum adop"té par Digby.

"Enfin pour ce qui concerne le cervelet, dont l'importance a "été soutenue par Drelincourt, il y a cette grande difficulté, que "c'est presque la seule partie du cerveau où l'on ne voit claire"ment aucun nerf se rendre.

"On ne peut guères non plus regarder comme le siége de l'ame "quelque partie double, comme les corps cannelés, pour lesquels "s'est déclaré Willis ; et les deux grands hémisphères, ou plutôt "leur partie medullaire, appelée centre ovale, et défendue par "Vieussens. D'ailleurs Sommerring nous paróit assez bien prou

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ver qu'aucune parte solide n'est propre à cette importante fonc"tion. Il semble en effet, que les nerfs agissent en conduisant "quelque fluide vers le cerveau ou vers les muscles, et que le "sujet corporel effecté par l'arrivée ou le départ des fluides des "différens nerfs, doit lui-même étre fluide pour être susceptible "de modifications mecaniques ou chimiques, aussi rapides et aus"si varées que le sont les différens états que les modifications oc"casionnent, dans l'ame. C'est d'après cette manière de voir que "Sommerring regarde l'humeur renfermée dans les ventricules du "cerveau, comme le véritable organe de l'ame." (Ibid. Art. SIEGE DE'AME.)

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ADDENDA

TO THE FIRST VOLUME OF THE

ELEMENTS

OF THE

PHILOSOPHY OF THE HUMAN MIND.

Page 14.

"Habits" (says Locke) "are but trains of motion in the ani"mal spirits, which, once set a-going, continue in the same "steps they had been used to, which, by often treading, are worn into a smooth path."*

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*(Foot Note.) This theory, with respect to Habits, is very closely copied from Malebranche. "Il faut remarquer que les esprits ne trouvent pas toujours les chemins, par où ils doivent 66 passer, assez ouverts et assez libres; et que cela fait, que nous avons de la difficulté à remuer, par exemple, les doigts avec la "vitesse qui est nécessaire pourjouer des instrumens de musique, "ou les muscles qui servent à la prononciation, pour prononcer "les mots d'une langue étrangère ; mais que peu à peu les esprits "animaux, par leur cours continuel, ouvrent et applanissent ces "chemins, ensorte qu' avec le tems, ils ne trouvent plus de resis"tance. Car c'est dans la facilité que les esprits animaux ont de 66 passer dans les membres de nôtre corps, que consistent les habi"tudes."-Rech. de la Verité, Liv. ii. chap. 5.

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P. 47, 1st Edit. p. 48, 6th Edit.

* (Foote Note.) "Alius error est, quod post singulas sientias et artes suas in classes distributas, mox a plerisque universali re"rum cognitioni et philosophiæ primæ renunciatur; quod quidem "profectui doctrinarum inimicissimum est. Prospectationes fiunt "e turribus, aut locis præaltis; et impossibile est, ut quis exploret "remotiores interioresque scientiæ alicujus partes, si stet super "plano ejusdem scientiæ, neque altioris scientiæ veluti speculum "conscendat."

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Omnium autem gravissimus error, &c. &c.

P. 92, 1st Edit., p. 93, 6th Edit.

"From Dr. Reid's view of the subject, it follows that it is "external objects themselves, and not any species or images of "these objects, that the mind perceives; and that, although, "by the constitution of our nature, certain sensations are ren"dered the constant antecedents of our perceptions, yet it is "just as difficult to explain how our perceptions are obtained "by their means, as it would be upon the supposition that the "mind were all at once inspired with them, without any con"comitant sensations whatever.'

*(Foot Note.) This language has been objected to, as bordering on mysticism, whereas, in truth, it is merely a statement of a fact, accompanied with an acknowledgment of our total ignorance of the manner in which it is to be explained. Is it any thing more than an extension to the phenomena of perception, of what Mr. Hume has so justly and so profoundly remarked concerning the phenomena of voluntary motion?" IS THERE ANY PRINCIPLE

" IN ALL NATURE MORE MYSTERIOUS THAN THE UNION OF SOUL "AND BODY, BY WHICH A SUPPOSED SPIRITUAL SUBSTANCE AC"QUIRES SUCH AN INFLUENCE OVER A MATERIAL ONE, THAT THE " MOST REFINED THOUGHT IS ABLE TO ACTUATE THE GROSSEST "MATTER? WERE WE EMPOWERED, BY A SECRET WISH, TO RE"MOVE MOUNTAINS, OR CONTROL THE PLANETS IN THEIR ORBITS, "THIS EXTENSIVE AUTHORITY WOULD NOT BE MORE EXTRAORDI"NARY NOR MORE BEYOND OUR COMPREHENSION." I do not know that Mr. Hume was ever charged with any tendency to mysticism; and yet the two cases seem to me to be perfectly analogous.

Page 115.-(Continuation of the foot note after the Latin quotution from Dr. Gregory.)

In Gibbon's Posthumous Works, I find a statement still more curious, as it relates to the number of words pronounced in a given time by a speaker, in the course of an extempore speech. "As I was waiting in the manager's box at Mr. Hastings' trial in "Westminster Hall, I had the curiosity to inquire of the short"hand writer how many words a ready and rapid orator might pronounce in an hour? From 7000 to 7500 was the answer. "The medium of 7200 will afford 120 words in each second."— Vol. I. p. 172.

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In the instance, however, here referred to by Gibbon, the business of articulation forms but a very inconsiderable part of the voluntary exertions the speaker is incessantly making. One of his efforts, and a very complicated and wonderful one, is taken notice of by Quinctilian in the following passage: "But, after all,

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