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cette dernière vue; et je me croirai largemennt

payé de mes peines si, après un scrupuleux examen, il ne juge point qu'elles ont été toutà-fait infructueuses.

ARGUMENTUM ARGUMENTORUM.

Prima leves carpit vates, mollumque Neronem.
Carpit avariciæ mala vota precesque secunda.
Tertia desidiam juvenum fastusque lacessit.
In quarta stultus rex censoresque notantur.
Cornutum laudans aperit penultima servos.
In sexta heredi taxat nimium cumulantem.

PROLOGUS.

Nec fonte labra prolui caballino,
Nec in bicipiti somniasse Parnasso
Memini, ut repente sic Poeta prodirem.
Heliconiadasque, pallidamque Pirenem
Illis relinquo, quorum imagines lambunt
Hederæ sequaces: ipse semi paganus
Ad sacra vatum carmen affero nostrum.

Quis expedivit psittaco suum KAIPE?
Corvos quis olim concavum salutare,
Picasque docuit verba nostra conari?
Magister artis, ingenique largitor
Venter, negatas artifex sequi voces.
Quod si dolosi spes refulserit nummi,
Corvos Poetas, et poetridas picas
Cantare credas Pegaseium melos.

PROLOGUE.

Je n'ai pas bu de l'eau de l'Hippocrène,
J'ai peu rêvé sur le double Hélicon :
Je cède aux fils favoris d'Apollon
Les fruits du Pinde et la pâle Pirène ; (1
Et cependant j'ose entrer dans l'arène :
Faible et sans nom, je vais sur leurs autels,
Mêler ma voix aux chants des immortels.

4

Qui fit parler le perroquet, la pie,

Le corbeau même, et quel puissant génie

Put leur apprendre à nous dire : bonjour ?
C'est un grand maître, un Dieu qui, tour-à-tour,
Fait chanter l'homme et fait parler les bêtes ;
C'est le besoin, aiguillon des poètes. (→
Faites briller de l'or devant leurs yeux,

Pie et corbeau seront vos interprètes,

Et vous rendront des sons mélodieux,

NOTES

DU PROLOGUE.

1) Les fruits du Pinde et la pâle Pirène.

La fontaine de Pirène était à Corinthe; elle fut consacrée aux muses et tirait son nom de Pirène, fille d'OEbalus, laquelle fut si inconsolable de la perte de son fils Cenchrius que les dieux, touchés de sa douleur, la changèrent en fontaine.

2) C'est le besoin, aiguillon des poètes.

Le fond de ce prologue, est une véritable énigme pour les commentateurs. Il serait, en effet, assez difficile de deviner le motif de cette justification que le poète y adresse au public d'avoir composé ses satires. Qu'entend-il par ce mot venter ? D'un côté, serait-ce la faim, la nécessité ? Mais, comme Perse jouissait à Rome d'une fortune indépendante, cette

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