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venus vers Marie et vers Marthe, crurent en lui ». Les Pontifes même et les Pharisiens forcés d'avouer le miracle, se dirent: « Que ferons-nous, car cet homme fait un grand nombre de prodiges? » Et ne pouvant rien opposer à ce témoignage vivant. qui condamnait leur incrédulité, et qui attirait à Jésus une foule de croyants, ils complotèrent de tner Lazare, (Joan. XII. ). « Aveugles et insen» sés, dit St. Augustin! comme si Jésus qui l'avait » ressuscité après une mort naturelle, ne pouvait

pas le ressusciter après une mort violente. » ( stulta cogitatio, et cæca sævitia! Dominus Christus, qui suscitare potuit mortuum, non posset occisum?

:

Ainsi, Jésus-Christ a opéré en preuve de la divinité de sa mission, une multitude de faits qui par la variété, les circonstances, la manière, sont évidemment contraires aux lois constantes de la nature. Pour nier la divinité de sa mission il faut donc choisir entre ces deux hypothèses ou dire que Dieu a employé sa puissance à tromper les hommes, ou dire qu'il a permis à un agent intermédiaire entre lui et les homines de les tromper, pour les rendre meilleurs et heureux, et sans leur donner aucun moyen d'éviter l'erreur. Or l'une et l'autre sont d'une absurdité choquante; la divinité de la mission de Jésus-Christ reste donc démontrée par ses miracles. ( 1 )

( 1 ) Les incrédules ont objecté les prétendus miracles de Zoroastre, d'Apollonius de Thyane, de Mahomet, et de quelques autres imposteurs,

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Mais 10. les faux prodiges uc prouvent rien contre les vrais miracles, comme les faux spécifiques, selon la pensée de Pascal, ne prouvent rien contre les vrais remèdes. 2o. Ces prétendus miracles si différens de ceux de Jésus-Christ. quant au but, au nombre, aux circonstances diverses, ne sont rapportés par aucun témoin oculaire, et n'offrent aucune des garanties de certitude, qui appartiennent aux faits évangéliques. 3. La plupart sont en eux-mêmes ridicules, indignes d'un Dieu infiniment parfit ; ils peuvent s'expliquer par l'adresse humaine; ils n'ont point été opérés en preuve de la vérité d'une doctrine, ou du moins ils n'ont point fait adopter la doctrine des imposteurs auxquels on les attribue: car il est avéré que la religion de Zoroastre et celle de Mahomet se sont établies par violence ; et il y avait long-temps que le paganisme subsistait lorsque les faiseurs de prestiges ont paru dans le monde.

4o. Ils ne sont nullement liés ni avec une doctrine en elle-même sur-humaine, ni avec des prophéties indubitables, ni avec d'autres faits postérieurs incontestablement divins or l'on a déjà vu la liaison des miracles de Jésus-Christ avec les prophéties conservées et avouées par les Juifs, ses plus grands ennemis, avec sa doctrine évidemment surliumaine ; et on en verra la liaison avec d'autres faits divins postérieurs, dans le chapitre su'vant.

Voilà des observations auxquelles les incrédules n'ont jamais répliqué et ne répliqueront jamais.

Nous ne drons rien des prétendus prodiges des convulsionnaires, qui n'étaient que des tours de jongleurs, ou des guérisons lentes et équivoques dont tout le merveilleux appartenait à l'art des médecins ou à la nature, et qui cessèrent dès que la police cut fait enlever les triteaux des charlatans : les honnêtes gens de la secte rougissaient eux-mêmes de ces manoeuvres. (Voyez le Dict. hist. de Feller, art. Paris.

CHAPITRE IX.

DIEU A MANIFESTÉ LA VÉRITÉ DE LA RÉVÉLATION

DU CHRISTIANISME PAR DES FAITS POSTÉRIEURS

A LA MISSION DE JÉSUS-CHRIST.

Les principaux de ces faits sont : la résurrection de Jésus-Christ; le don des miracles accordé aux Apôtres et à leurs disciples; la conversion de Saint Paul; l'établissement du Christianisme; les souffrances et la mort des martyrs; la perpétuité de l'Eglise.

S. I. RESURRECTION DE JESUS-CHRIST.

Lorsque les Scribes et les Pharisiens demandérent à Jésus-Christ un prodige céleste, il leur répondit qu'il n'y aurait d'autre prodige pour eux que sa résurrection le troisième jour après sa mort. Il choisit ce miracle de préférence, parce que c'est la plus grande des merveilles de se rendre la vie à soi-même, de se ressusciter par sa propre puissance: puissance qu'il exprimait si énergiquement par ces paroles : J'ai le pouvoir de quitter la vie, et le pouvoir de la reprendre, (Joan. X. 18. ).

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Comme l'accomplissement de cette prédiction du Sauveur est la base de la foi et le fondement de l'espérance chrétienne, il est de la plus haute importance de le prouver d'une manière invincible.

Pour y réussir, exposons d'abord succinctement les circonstances qui ont rapport à ce miracle.

Jésus-Christ est crucifié; il meurt sur la croix ; on en détache son corps, qui est déposé dans un sépulere (1). A la demande des Juifs, ses ennemis, ce sépulcre est investi de soldats; la pierre qui en ferme l'ouverture est scellée du sceau public ; on n'omet aucune des précautions que la prudence humaine peut suggérer, et cela expressément dans le but d'empêcher qu'on ne puisse donner aucun fondement à une prétendue résurrection et de donner un démenti formel et pnblic à la prédiction de Jésus.

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Malgré toutes ces précautions, le corps du Sauveur, le troisième jour de sa sépulture, ne se trouve plus dans le tombeau; ses ennemis répandent le bruit que ses disciples l'ont eulevé furtivement à la faveur de la nuit, pendant que les gardes dormaient. Mais les disciples, an contraire, publient hautement qu'ils ont vu leur maître ressuscité.

Voilà des faits avoués de part et d'autre. Chré tiens et juifs en sont convenus dans le temps; et les deux partis se sont fermement arrêtés à soute

,

( 1 ) On a eu rècours mène à la médecine pour contester le miracle de la résurrection. Dans le cinquième discours de l'ouvrage indiqué p. 239, M. Wiseman donne une analyse des recherches des deux Gruner père et fils, qui ont répondu avec plus de succès que tous autres, et ont réuni tout ce que les analogies médicales peuvent fournir pnur établir le caractère des souffrances de Jésus-Christ et la réalité de sa mort.

Voyez aussi la seconde dissertation sur la Religion par M. de La Luzerne, chap. II. Résurrection de J. C., no. VI

nir l'un l'enlèvement du corps, l'autre la résurrection; en sorte que ces deux assertions sont devenues comme deux propositions contradictoires, dont il faut reconnaître l'une vraie dès que l'autre est démontrée fausse, et réciproquement. (1)

Le témoignage des Apôtres et des disciples qui ont annoncé hautement qu'ils avaient vu JésusChrist ressuscité, ne peut être infirmé que de deux manières: ou en prétendant qu'ils ont été trompés, ou en soutenant qu'ils ont été trompeurs; car un fait est absolument incontestable quand nous sommes assurés que ceux qui le rapportent n'ont pas pu être induits en erreur et qu'ils n'ont voulu nous y induire. Donc, en prouvant que les Apôtres et les disciples n'ont été ni trompés ni trompeurs, nous établirons démonstrativement la vérité du miracle de la résurrection.

pas

Or, en premier lieu, ils n'ont pas

été trompés.

(1) Il est vrai que l'accord des deux partis sur ces faits, ainsi que certaines circonstances relatives à la conduite des Juifs après la résurrection, ne nous sont connus que par les Apôtres. Mais ce que les Apôtres en racontent a été publié par eux, lorsque le plus grand nombre de ces mêmes Juifs vivaient encore. Auraient-ils osé, auraient-ils pu, sans se couvrir de ridicule, et sans échouer, leur débiter en face des impostures qui les concernaient? S'ile l'avaient osé, n'auraient-ils pas été hautement démentis? Et s'ils l'avaient été, leur prédication aurait-elle pu avoir des succès? De plus, s'il y avait eu dénégation de ces faits, les écrivains ennemis du Christianisme, dans les siècles suivans, ne l'auraient-ils pas sue, et ne l'auraient-ils pas employée avec force contre la Religion nouvelle ? Evidemment, il n'est plus permis, après dix-buit eents ans de venir contester ce qui a été cru, dans le temps, de tous ceux qui étaient intéressés soit à le soutenir, soit à le nier.

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