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crurent en son nom, en voyant les prodiges qu'il faisoit (1).

Voilà donc ceux qui vivoient familièrement avec Jésus, qui pouvoient l'observer à tous les instans examiner ses œuvres en mille occasions diverses, les voilà convaincus, eux et beaucoup d'autres Juifs (2), de la réalité de ses miracles. Tout le peuple et les étrangers mêmes partagent leur persuasion. Une femme chananéenne (3), un officier romain (4), demandent à Jésus la guérison, l'une de sa fille, l'autre de

(1) Cùm autem esset Jerosolymis in Paschâ in die festo, multi crediderunt in nomine ejus, videntes signa ejus quæ faciebat. Ibid., 23.

(2) Illi ergo homines cùm vidissent quod Jesus fecerat signum, dicebant: Quia hic est verè Propheta, qui venturus est in mundum. Joan., VI, 14.

(3) Matth., XV, 22 et seqq.

(4) Ibid., VIII, 5 et seqq.; et Luc., VII, 2 et seqq. Ce miracle est un des plus frappans que Jésus-Christ ait opérés. Le Fils de Dieu récompense la foi du centurion en guérissant son serviteur paralytique, qu'il n'a pu même amener à Jésus, parce qu'il est gisant à la maison, et tourmenté par de grandes souffrances: Puer meus jacet in domo paralyticus, et malè torquetur. Je voudrois bien qu'on m'apprît par quelle loi de la nature Jésus-Christ agissoit instantané-ment à distance sur un homme malade, et quellè est l'efficace de guérison naturellement attachée à ces paroles: Qu'il vous soit fait comme vous avez eru: sicut credidisti, fiat tibi.

son serviteur, et tous deux ils l'obtiennent. Le bruit de ses prodiges s'étend au loin; de toutes parts on accourt pour les contempler; on se presse sur ses pas; les infirmes, les estropiés, les aveugles, l'investissent, en quelque sorte, et ne se retirent jamais sans avoir éprouvé les effets de sa puissance, inépuisable comme sa bonté. Chaque page de l'Evangile nous en offre quelque exemple touchant. Qui pourroit se rappeler sans être attendri, cette pauvre femme attaquée depuis douze années d'un flux de sang, qui s'approche de Jésus avec timidité pour toucher le bord de sa robe, disant : Si je touche seulement son vêtement je serai guérie; et elle est guérie à l'heure même (1).

Croyoit-il au pouvoir du Fils de l'Homme, ce Prince de la synagogue, qui disoit : « Seigneur, » ma fille vient de mourir ; mais venez, impo>> sez votre main sur elle, et elle vivra (2). » Sa fille en effet lui fut rendue; mais d'où venoit la confiance si entière, la foi si vive que cet homme avoit en Jésus ?

On le suivoit à la trace de ses bienfaits (3). Après

(1) Matth., IX, 20 et seqq.

(2) Ibid., 18 et seqq.

(3) Pertransiit benefaciendo et sanando omnes...........quoniam Deus erat cum illo. Act. X, 38.

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avoir guéri le serviteur du centurion, » il s'en al⚫loit en une ville appelée Naïm, et ses disciples

alloient avec lui, et une troupe nombreuse. Or, » comme il approchoit de la porte de la ville, ⚫ voilà qu'on emportoit mort un fils unique de » sa mère, et celle-ci étoit veuve; et une grande foule l'accompagnoit. Le Seigneur l'ayant vue, il fut ému de piété sur elle, et il» lui dit : Ne pleurez point. Et il s'approcha, et » toucha le cercueil (Ceux qui le portoient » s'arrêtèrent. ) Et il dit : Jeune homme, je te » le commande, lève-toi. Et celui qui étoit mort » se leva sur son séant, et il commença à par» ler. Et Jésus le donna à sa mère (1). »

Qu'ajouter à ce récit d'une simplicité si divine? Qu'ajouter à celui de la résurrection de Lazare enfermé depuis quatre jours dans le tombeau, et déjà en proie à la corruption?« On

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(1) Deinceps ibat in civitatem, quæ vocatur Naim : et ibant cum eo discipuli ejus, et turba copiosa. Cùm autem appropinquaret portæ civitatis ecce defunctus efferebatur filius unicus matri suæ : et hæc vidua erat; et turba civitatis multa cum illâ. Quam cùm vidisset Dominus, misericordiâ motus super eam, dixit illi: Noli flere. Et accessit, et tetigit loculum. (Hi autem qui portabant, steterunt.) Et ait : Adolescens, tibi dico, surge. Et resedit qui erat mortuus, et cœpit loqui. Et dedit illum matri ́ suæ. Luc., VIII, 11 seqq.

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» ôta donc la pierre; et Jésus ayant levé les » yeux en haut, dit : Mon Père, je vous rends grâces de ce que vous m'avez écouté. Pour moi je savois que vous m'écoutez toujours ; . mais j'ai dit ceci à cause du peuple qui m'environne, afin qu'il croie que vous m'avez envoyé. Alors il éleva la voix avec un grand cri: Lazare, sors de la tombe; et aussitôt celui qui » étoit mort sortit, les pieds et les mains liés » de bandelettes, et le visage enveloppé d'un »suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le » aller (1). »

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Quelle est donc cette voix que le sépulcre entend, et à qui les morts obéissent ? L'Evangéliste remarque que « beaucoup de Juifs qui

étoient venus vers Marie et Marthe, et qui » avoient vu ce que Jésus fit, crurent en lui (2). » Les pontifes mêmes et les pharisiens crurent

(1) Tulerunt ergo lapidem. Jesus autem, elevatis sursùm oculis, dixit: Pater, gratias ago tibi quoniam audisti me. Ego autem sciebam quia semper me audis: sed propter populum, qui circumstat, dixi; ut credant quia tu me misisti. Hæc cùm dixisset, voce magnâ clamavit : Lazare, veni foràs. Et statim prodiit qui fuerat mortuus, ligatus pedes et manus institis; et facies illius sudario erat ligata. Dixit eis Jesus solvite eum, et sinite abire. Joan., XI, 41 et seqq.

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(2) Multi ergo ex Judæis , qui venerant, ad Mariam et

aussi au miracle, et ils se dirent : « Que ferons» nous, car cet homme fait un grand nombre de signes (1)?« et, dans l'aveuglement de leur fausse politique et de leur haine, qui les poussoit à leur insu à l'accomplissement des prophéties, ils conclurent de le faire mourir (2).

On ne voit pas l'ombre de dissentiment. l'apparence d'un doute sur la vérité des miracles de Sauveur, même parmi ses ennemis. Sa tendre charité s'étendoit à toutes les misères humaines: il suffisoit d'approcher de lui pour recevoir comme une puissante émanation de vie.

Jésus s'arrêta dans un lieu champêtre avec

Martham, et viderant quæ fecit Jesus, crediderunt in eum. Ibid., 45.

(1) Collegerunt ergo pontifices et pharisæi concilium, et dicebant: Quid facimus, quia hic homo multa signa facit? Ibid., 47.

(2) Si dimittimus eum sic, omnes credent in eum : et venient Romani, et tollent nostrum locum, et gentem. Unus autem ex ipsis, Caïphas nomine, cùm esset pontifex anni illius, dixit eis: Vos nescitis quidquam. Nec cogitatis quia expedit vobis ut unus moriatur homo pro populo, et non tota ges pereat. Hoc autem à semetipso non dixit: sed cùm esset pontifex anni illius, prophetavit, quòd Jesus moriturus erat pro gente; et non tantùm pro gente, sed ut filios Dei qui erant dispersi, congregaret in unum. Ab illo ergo die cogitaverunt ut interficerent eum, Ibid., 48 et seqq.

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