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SATIRES DE PERSE.

PROLOGUS.

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NEC fonte labra prolui caballino,
Nec in bicipiti somniasse Parnasso
Memini, ut repente sic poeta prodirem :
Heliconiadasque pallidamque Pirenen

Illis relinquo, quorum imagines lambunt
Hederæ sequaces. Ipse semipaganus

Ad sacra vatum carmen affero nostrum.

Quis expedivit psittaco suum XAIPE?
Corvos quis olim concavum salutare,
Picasque docuit verba nostra conari?
Magister artis ingenîque largitor
Venter, negatas artifex sequi voces.
Quod si dolosi
spes refulserit nummi,

Corvos poetas et poetrias picas

Cantare credas Pegaseïum melos.

PROLOGUE.

JAMAIS je n'allai boire aux sources d'Hippocrène; Et sur le double mont je n'ai pas sommeillé, Pour me trouver poëte aussitôt qu'éveillé. J'abandonne Hélicon, et la pâle Pirène, A ceux dont un lierre, au flexible contour, Enlace mollement et caresse l'image; Et, demi-villageois, j'ose offrir à mon tour Au temple d'Apollon mon poétique hommage.

Qui fit articuler BONJOUR au perroquet ;
Dressa le corbeau rauque, étrange phénomène !
A murmurer SALUT, dans son bruyant caquet;
La pie à bégayer des sons de voix humaine?
C'est un habile artiste, et qui, malgré les dieux,
Dispense le génie et la parole aux bêtes :

La faim! - Brille l'espoir d'un or insidieux,
Perroquets et corbeaux, au même instant poëtes,

Viendront vous saluer de chants mélodieux !

SATIRA I.

IN SCRIPTORES INEPTOS.

PERSIUS, AMICUS PERSII.

PERSIUS.

O curas hominum! o quantum est in rebus inane!

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