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PATROLOGIÆ

CURSUS COMPLETUS,

SEU BIBLIOTHECA UNIVERSALIS, INTEGRA, UNIFORMIS, COMMODA, OECONOMICA,

OMNIUM SS. PATRUM, DOCTORUM SCRIPTORUMQUE ECCLESIASTICORUM,

SIVE LATINORUM, SIVE GRECORUM,

QUI AB EVO APOSTOLICO AD ÆTATEM INNOCENTII III (ANN. 1216) PRO LATINIS,
ET AD CONCILII FLORENTINI TEMPORA (ANN. 1439) PRO GRÆCISs floruerunt :

RECUSIO CHRONOLOGICA

OMNIUM QUÆ EXSTITERE MONUMENTORUM CATHOLICÆ TRADITIONIS PER QUINDECIM PRIORA
ECCLESIÆ SÆCULA,

JUXTA EDITIONES ACCURATISSIMAS, INTER SE CUMQUE NONNULLIS CODICIBUS MANUSCRIPTIS COLLATAS, PERQUAM DILIGENS
TER CASTIGATA; DISSERTATIONIBUS, COMMENTARIIS VARIISQUE LECTIONIBUS CONTINENTER ILLUSTRATA; OMNIBUS
OPERIBUS POST AMPLISSIMAS EDITIONES QUÆ TRIBUS NOVISSIMIS SÆCULIS DEBENTUR ABSOLUTAS, DETECTIS
AUCTA; INDICIBUS ORDINARIIS TEL ETIAM ANALYTICIS, SINGULOS SIVE TOMOS, SIVE AUCTORES ALICUJUS
MOMENTI SUBSEQUENTIBUS, DONATA; CAPITULIS INTRA IPSUM TEXTUM RITE Dispositis, NECNON ET TITULIS
SINGULARUM PAGINARUM MARGINEM SUPERIOREM DISTINGUEntibus subjecTAMQUE MATERIAM SIGNIFI-
CANTIBUS, ADORNATA; OPERIBUS CUM DUBIIS, TUM APOCRYPHIS, ALIQUA VERO AUCTORITATE IN
ORDINE AD TRADITIONEM ECCLESIASTICAM POLLENTIBUS, AMPLIFICATA;
DICENTIS ET QUADRAGINTA INDICIBUS SUB OMN! RESPECTu, scilicet, aLPHABETICO, CHRONOLOGICO, ANALYTICO,
ANALOGICO, STATISTICO, SYNTHETICO, ETC., OPERA, RES ET AUCTORES EXHIBENTIBUS, ITA UT NON SOLUM
STUDIOSO, SED NEGOTIIS IMPLICATO, ET SI FORTE SINT, PIGRIS ETIAM ET IMPERITIS PATEANT OMNES
68. PATRES, LOCUPLETATA; SED PRÆSERTIM DUOBUS IMMENSIS ET GENERALIBUS INDICIBUS, ALTERO
SCILICET RERUM, QUO CONSULto, quidquid NON SOLUM TALIS TALISVE PATER, VERUM ETIAM
UNUSQUISQUE PATRUM, ABSQUE Ulla exceptione, in quODLIBET THEMA SCRIPSERIT, UNO
INTUITU CONSPICIATUR; ALTERO SCRIPTURÆ SACRÆ, EX QUO LECTORI COM-
PERIRE SIT OBVIUM QUINAM PATRES ET IN QUIBUS OPERUM SUORUM LOCIS
SINGULOS SINGULORUM LIBRORUM SCRIPTURE VERSUS, A PRIMO GENESEOS
USQUE AD NOVISSIMUM APOCALYPSIS, COMMENTATI SINT :

EDITIO ACCURATISSIMA, CÆTERISQUE OMNIBUS FACILE ANTEPONENDA, SI PERPENDANTUR CHARACTERUM NITIDITAS,
CHARTÆ QUALITAS, INTEGRITAS TEXTUS, COrrectionis perFECTIO, OPERUM RECUSORUM TUM VARIETAR
TUM NUMERUS, FORMA VOLUMINUM PERQUAM COMMODA SIBIQUE IN TOTO Patrologiæ decURSU CONSTANTER
SIMILIS, PRETII EXIGUITAS, PRÆSERTIMQUE ISTA COLLECTIO UNA, METHODICA ET CHRONOLOGICA,
SEXCENTORUM FRAGMENTORUM OPUSCULORUMQUE HACTENUS HIC ILLIG SPÅRSORUM, VEL ETIAM
INEDITORUM, PRIMUM AUTEM IN NOSTRA BIBLIOTHECA, EX OPERIBUS ET MSS. AD OMNES
ÆTATES, LOCOS, LINGUAS FORMASQUE PERTINENTIBUS, COADUNATORUM,

ET EX INNUMERIS OPERIBUS TRADITIONEM CATHOLICAM CONFLANTIBUS, orUS UNICUM MIRABILITER EFFICIENTIUM.
SERIES LATINA,

IN QUA PRODEUNT PATRES, DOCTORES SCRIPTORESQUE ECCLESIÆ LATINÆ
A TERTULLIANO AD INNOCENTIUM ¡II.

ACCURANTE J.-P. MIGNE.
Bibliothecæ cieri universæ,

SIVE CURSUUM COMPLETORUM IN SINGULOS SCIENTIÆ ECCLESIASTICA RAMOS EDITORE.

PATROLOGIA, AD INSTAR IPSIUS ECCLESIÆ, IN DUAS PARTES DIVIDITUR, ALIAM NEMPE LATINAM, ALIAM GRÆCO-LATINA M. AMBÆ PARTES JAM INTEGRE EXARATÆ SUNT. LATINA, 222 VOLUMINIBUS MOLE SUA STANS, 1110 FRANCIS VENIT: GRÆCA DUPLICI EDITIONE TYPIS MANDATA EST. PRIOR GRÆCUM TEXTUM UNA CUM VERSIONE LATINA LATERALI COMPLE

CTITUR, ET 101 VOLUMINA IN 109 TOMIS, PRO PRIMA SERIE, NON EXCEDIT. POSTERIOR VERSIONEM LATINAM TANTUM EXHIBET, IDEOQUE INTRA 55 VOLUMINA RETINETUR. SECUNDA SERIES GRÆCO-LATINA AD 58 VOLUMINA TANTUM ATTIN GIT; DỤM HUJUS VERSIO MERE LATINA 29 VOLUMINIBUS EST ABSOLUTA. UNUMQUODQUE VOLUMEN GRÆCO-LATINum 8, UNUMQUODQUE MERE LATINUM 5 FRANCIS SOLUMMODO EMITUR UTROBIQUE VERO, UT PRETI HUJUS BENEFICIO FREATUR EMPTOR, COLLECTIONEM INTEGRAM, SIVE LATINAM, SIVE GRÆCAM COMPARET NECESSE ERIT; SECUS ENIM CUJUSQUE VOLUMINIS AMPLITUDINEM NECNON ET DIFFICULTATES VARIA PRETIA ÆQUABUNT. IDEO, SI QUIS TANTUM EMAT LICET INTEGRE, SED seorsim, collectionem Græco-LATINAM, VEL EAMDEM EX GRÆCO LATINE VERSAM, TUM QUODQUE VOLUMEN PRO 9 VEL PRO 6 FRANCIS SOLUM OBTINEBIT. ISTE CONDITIONES FOSTEriori patrologiæ latinæ SERIEI, PATRES AB INNOCENTIO III AD CONCILIUM TRIDENTINUM EXHILENTI, APPLICABUNTUR. PATROLOGIA QUÆ MANUSCRIPTIS IN BIBLIOTHECIs orbis universI QUIESCENTIBUS CONSTAR!T, NECHON PATROLOGIA ORIENTALIS, CONDITIONIBUS SPKCIALIBUS SUBJICIENTUR, ET IN TEMPORE SUO ANNUNTIABUNTUR, SI TEMPUS EAS TYPIS MANDANDI NOBIS NON DEFUERIT.

PATROLOGLE LATINE, TOMUS XLIV.

S. AURELIUS AUGUSTINUS.

EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE, EDITOREM,

IN VIA DICTA THIBAUD, OLIM D'AMBOISE, PROPE PORTAM LUTETIE PARISIORUM VULGO D'ENFER NOMINATAM, SEU PETIT-MONT ROUGE, NUNC VERO INTRA MOENIA PARISINA.

1865

60

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AVIS IMPORTANT.

£44 D'après une des lois providentielles qui régissent le monde, rarement les œuvres au-dessus de l'ordinaire se font

sans contradictions plus ou moins fortes et nombreuses. Les Ateliers Catholiques ne pouvaient guère échapper à ce cachet divin de leur utilité. Tantôt on a nié leur existence ou leur importance; tantôt on a dit qu'ils étaient fermés ou qu'ils allaient l'être. Cependant ils poursuivent leur carrière depuis 21 ans, et les productions qui en sortent deviennent de plus en plus graves et soignées aussi paraît-il certain qu'à moins d'événements qu'aucune prudence humaine ne saurait prévoir ni empêcher, ces Ateliers ne se fermeront que quand la Bibliothèque du Clergé sera terminée en ses 2,000 volumes in-4°. Le passé paraît un sûr garant de l'avenir, pour ce qu'il y a à espérer ou à craindre. Cependant, parmi les calomnies auxquelles ils se sont trouvés en buite, il en est deux qui ont été continuellement répétées, parce qu'étant plus capitales, leur effet entrainait plus de conséquences. De petits et ignares concurrents se sont donc acharnés, par leur correspondance ou leurs voyageurs, à répéter partout que nos Editions étaient mal corrigées et mal imprimées. Ne pouvant attaquer le fond des Ouvrages, qui, pour la plupart, ne sont que les chefs-d'œuvre du Catholicisme reconnus pour tels dans tous les temps et dans tous les pays, il fallait bien se rejeter sur la forme dans ce qu'elle a de plus sérieux, la correction et l'impression; en effet, les chefs-d'œuvre Diême n'auraient qu'une demi-valeur, si le texte en était inexact ou illisible.

Il est très-vrai que, dans le principe, un succès inouï dans les fastes de la Typographie ayant forcé l'Editeur de recourir aux mécaniques, afin de marcher plus rapidement et de donner les ouvrages à moindre prix, quatre volumes du double Cours d'Ecriture sainte et de Théologie furent tirés avec la correction insuffisante donnée dans les imprimeries à presque tout ce qui s'édite; il est vrai aussi qu'un certain nombre d'autres volumes, appartenant à diverses Publications, furent imprimés ou trop noir ou trop blanc. Mais, depuis ces temps éloignés, les mécaniques ont cédé le travail aux presses à bras, et l'impression qui en sort, sans être du luxe, attendu que le luxe jurerait dans des ouvrages d'une telle nature, est parfaitement convenable sous tous les rapports. Quant à la correction, il est de fait qu'elle n'a jamais été portée si loin dans aucune édition ancienne ou contemporaine. Et comment en serait-il autrement, après toutes les peines et toutes les dépenses que nous subissons pour arriver à purger nos épreuves de toutes fautes? L'habitude, en typographie, même dans les meilleures maisons, est de ne corriger que deux épreuves et d'en conférer une troisième avec la seconde, sans avoir préparé en rien le manuscrit de l'auteur.

Dans les Ateliers Catholiques la différence est presque incommensurable. Au moyen de correcteurs blanchis sous le harnais et dont le coup d'œil typographique est sans pitié pour les fautes, on commence par préparer la copie d'un bout à l'autre sans en excepter un seul mot. On lit ensuite en première épreuve avec la copie ainsi préparée. On lit en seconde de la même manière, mais en collationnant avec la première. On fait la même chose en tierce, en collationnant avec la seconde. On agit de même en quarte, en collationnant avec la tierce. On renouvelle la même opération en quinte, en collationnant avec la quarte. Ces collationnements ont pour but de voir si aucune des fautes signalées au bureau par MM. les correcteurs, sur la marge des épreuves, n'a échappé à MM. les corrigeurs sur le marbre et le métal. Après ces cing lectures entières contrôlées l'une par l'autre, et en dehors de la préparation ci-dessus mentionnée, vient une révision, et souvent il en vient deux ou trois; puis l'on cliche. Le clichage opéré, par conséquent la pureté du texte se trouvant immobilisée, on fait, avec la copie, une nouvelle lecture d'un bout de l'épreuve à l'autre, on se livre à une nouvelle révision, et le tirage n'arrive qu'après ces innombrables précautions. Aussi y a t-il à Montrouge des correcteurs de toutes les nations et en plus grand nombre que dans vingt-cinq imprimeries de Paris réunies! Aussi encore, la correction y coûte-t-elle autant que la composition, tandis qu'ailleurs elle ne coûte que le dixième ! Aussi enfin, bien que l'assertion puisse paraitre téméraire, l'exactitude obtenue par tant de frais et de soins, fait-elle que la plupart des Editions des Ateliers Catholiques laissent bien loin derrière elles ceiles même des célèbres Bénédictins Mabillon et Montfaucon et des célèbres Jésuites Petau et Sirmond. Que l'on compare, en effet, n'importe quelles feuilles de leurs éditions avec celles des nôtres qui leur correspondent, en grec comme en latin, on se convaincra que l'invraisemblable est une réalité.

D'ailleurs, ces savants éminents, plus préoccupés du sens des textes que de la partie typographique et n étant point correcteurs de profession, lisaient, non ce que portaient les épreuves, mais ce qui devait s'y trouver, leur haute intelligence suppleant aux fautes de l'édition. De plus les Bénédictins, comme les Jésuites, opéraient presque toujours sur des manuscrits, cause perpétuelle de la multiplicité des fautes, pendant que les Ateliers Catholiques, dont le propre est surtout de ressusciter la Tradition, n'opèrent le plus souvent que sur des imprimés.

Le R. P. De Buch, Jésuite Bollandiste de Bruxelles, nous écrivait, il y a quelque temps, n'avoir pu trouver en dix-huit mois d'étude, une seule faute dans notre Patrologie latine. M. Denzinger, professeur de Théologie à l'Université de Wurzbourg, et M. Reissmann, Vicaire Général de la même ville, nous mandaient, à la date du 19 juillet, n'avoir pu également surprendre une seule faute, soit dans le latin soit dans le grec de notre double Patrologie. Enfin, le savant P. Pitra, Bénédictin de Solesme, et M. Bonetty, directeur des Annales de philosophie chrétienne, mis au défi de nous convaincre d'une seule erreur typographique, ont été forcés d'avouer que nous n'avions pas trop présumé de notre parfaite correction. Dans le Clergé se trouvent de bons latinistes et de bons hellénistes, et, ce qui est plus rare, des hommes très-positifs et très-pratiques, eh bien! nous leur promettons une prime de 25 centimes par chaque faute qu'ils découvriront dans n'importe lequel de nos volumes, surtout dans les grecs.

Malgré ce qui précède, l'Editeur des Cours complets, sentant de plus en plus l'importance et même la nécessité d'une correction parfaite pour qu'un ouvrage soit véritablement utile et estimable, se livre depuis plus d'un an, et est résolu de se livrer jusqu'à la fin à une opération longue, pénible et coûteuse, savoir, la révision entière et universelle de ses innombrables clichés. Ainsi chacun de ses volumes, au fur et à mesure qu'il les remet sous presse, est corrigé mot pour mot d'un bout à l'autre. Quarante hommes y sont ou y seront occupés pendant 10 ans, et une somme qui ne saurait être moindre d'un demi million de francs est consacree à cet important contrôle. De cette manière, les Publications des Ateliers Catholiques, qui déjà se distinguaient entre toutes par la supériorité de leur correction, n'auront de rivales, sous ce rapport, dans aucun temps ni dans aucun pays; car quel est l'éditeur qui pourrait et voudrait se livrer APRES COUP à des travaux si gigantesques et d'un prix si exorbitant? Il faut certes être bien pénétré d'une vocation divine à cet effet, pour ne reculer ni devant la peine ni devant la dépense, surtout lorsque l'Europe savante proclame que jamais volumes n'ont été édités avec tant d'exactitude que ceux de la Bibliothèque universelle du Clergé. Le présent volume est du nombre de ceux révisés, et tous ceux qui le seront à l'avenir porteront cette note. En conséquence, pour juger les productions des Ateliers Catholiques sous le rapport de la correction, il ne faudra prendre que ceux qui porteront en tête l'avis ici tracé. Nous ne reconnaissons que cette édition et celles qui suivront sur nos planches de métal ainsi corrigées. On croyait autrefois que la stéréotypie immobilisait les faules, attendu qu'un cliché de métar n'est point élastique: pas du tout, il introduit la perfection, car on a trouvé le moyen de le corriger jusqu' extimtion: de fautes freu a été revu par M. Drach, le Grec par des Grees, le Latin et le Français par les prehters corretlenre de la capitale en ces langues.

Nous avons la consolation de pouvoir finir cet avis par les réflexions suivantes: Enfin, notre exemple a fini par ébranler les grandes publications en Italie, en Alemagne, en Belgique et en France, par les Canons grecs de Rome, le Gerdil de Naples, le Saint Thomas de Parme, Encyclopedie religieuse de Munich, le recueil des déclarations des rites de Bruxelles, les Bollandistes; le Saares et le Spicilege de Paris. Jusqu'ici, on n'avait su réimprimer que des Ouvrages de courte baleine. Les in-, où s'engloutissent les in-folio, faisaient peur, et on n'osait y toucher, par crainte de se noyer dans ces abimes sans fond et sans rives; mais on a fini par se risquer à nous imiter. Bien plus, sous notre impulsion, d'autres Editeurs se préparent au Bullaire universel, aux Décisions de toutes les Congrégations, à une Biographie et à une Histoire générale, etc., etc Malheureusement, la plupart des éditions déjà faites ou qui se font, sont sans autorité, parce qu'elles sont sans exactitude; la correction semble en avoir été faite par des aveugles, soit qu'on n'en ait pas senti la gravité, soit qu'on ait reculé devant les frais; mais patience! une reproduction correcte surgira bientôt, ne fût-ce qu'à la lumière des écoles qui se sont faites ou qui se feront encore.

SECULA IV-V. ANNI 387-430.

SANCTI AURELII

AUGUSTINI,

HIPPONENSIS EPISCOPI,

OPERA OMNIA,

POST LOVANIENSIUM THEOLOGORUM RECENSIONEM

CASTIGATA DENUO AD MANUSCRIPTOS CODICES GALLICOS, VATICANOS, BELGICOS, ETC.

NECNON AD EDITIONES ANTIQUIORES ET CASTIGATIORES,

OPERA ET STUDIO

MONACHORUM ORDINIS SANCTI BENEDICTI

E CONGREGATIONE S. MAURI.

EDITIO NOVISSIMA, EMENDATA ET AUCTION,

ACCURANTE J.-P. MIGNE,

BIBLIOTHECÆ CLERI UNIVERSÆ,

SIVE

CURSUUM COMPLETORUM IN SINGULOS SCIENTIÆ ECCLESIASTICE RAMOS EDITORE

TOMUS DECIMUS.

PARS PRIOR.

VENEUNT FOTOLÍ 86 FRANCIS GALLICI.

EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE EDITOREM,

IN VIA DICTA THIBAUT, OLIM D'AMBOISE, PROPE PORTAM LUTETIÆ PARISIORUM VULGʻ
D'ENFEL NOMINATAM, SEU PETIT-MONTROUGE, NUNC VERO INTRA MOENIA PARISINA

1865

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SECULA IV-V. ANNI 387-430.

ELENCHUS

AUCTORUM ET OPERUM QUI IN HOC TOMO XLIV CONTINENTUR.

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De Anima et ejus Origine libri IV.

Contra duas Epistolas Pelagianorum, ad Bonifacium, libri IV.
Contra Julianum libri VI.

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col. 109

199

247

291

319

359

415

475

549

641

881

915

959

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IN TOMUM DECIMUM

Præfatio.

Post Donatistas celeberrima illa Catholicorum in Carthaginensi collatione victoria penitus afflictos atque eversos, Ecclesia novum continuo insurgentem in se debellandum hostem habuit, qui jam non christianæ societatis, ut illi, corpus, sed ipsammet animam, Salvatoris videlicet gratiam qua christiani sumus, impetebat. Hujus longe pessimæ hæreseos, quam Pelagianam et Cœlestianam de auctorum ejus nomine dictam nemo nescit, historiam ad primævos scriptores recognitam hic repræsentare, nostrarum partium esse arbitramur, neque aliud vice præfationis quidquam exspectari a nobis commodius, quam ut brevi rerum Pelagianarum narratione ad lectionem Augustini, postremo isto volumine adversus hanc hærcsim decertantis, studiosorum animos comparemus.

I. Pelagii hæresiarchæ patria, vitæ institutum, et mores.

Pelagius hæresis princeps, vulgo dicebatur Brito: quod illi cognomen Augustinus, ut ab illo distingueretur, ejus æquali, quem Pelagium Tarenti appellabant, inditum esse credidit ( Epist. 186, n. 1). Eodem ipsum cognomine Prosper in Chronico ad annum quadringentesimum decimum tertium, et Gennadius ad veteres codices emendatus, vocant (Infra, Append. parte 2). Dicitur quoque ab Orosio, Britannicus noster (Apolog.); a Mercatore, gente Britannus (Infra, Append. parte 2). Denique Prosper in carmine de Ingratis auctorem hæresis Pelagianæ notat his verbis:

Dogma quod antiqui satiatum felle draconis
Pestifero vomuit Coluber sermone Britannus.

Et multo infra in Semipelagianam impietatem dicit,

Auctorem comitare exclusa Britannum.

Idemque in epigrammate adversus quemdam Augustini obtrectatorem
Aut hunc (ait) fruge sua æquorei pavere Britanni.

Præterquam quod suo in Collatorem opere, ubi inimicos gratiæ quosdam in Britannis deprehensos memorat, hos solum sue originis occupasse scribit ( Ibid. ). Atque adeo idem si fuerit Pelagius, quem dicit Hieronymus Scotorum pultibus prægravatum : hoc ipsum quod in homines natali ejus solo finitimos quadrabat, ei attribuit Qua ratione de eodem in alio loco, Habet, inquit, progeniem Scoticæ gentis, de Britannorum vicinia (Ibid.). Quibus verbis nihil aliud significat, nisi illum gente Scotum, seu Hibernum, videri; quando et innata essent ipsi Scoticæ, id est, Hibernicæ regionis vitia, et ortum e finitima Britannia duxisse. Ipsum autem humilibus parentibus natum prodit Orosius (Apolog. cap. 26); quippe cui natales ait non dedisse, ut honestioribus disciplinis erudiretur, ob idque ad conficiendos libros subsidiariis indiguisse operæ comitibus, qui sermonem ei suum commodarent.

Is tum Augustino (Infra, de Gestis Pelagii, n. 36; et in tomo 8, lib. de Hæresibus, cap. 88), tum aliis a quibus memoratur, solet Pelagius Monachus appellari (Infra, Append. parte 2): unde colligas eum hoc vitæ genus non modo professum fuisse, verum etiam titulum, quo vocaretur, clariorem nullum habuisse, atque clericali dignitate neutiquam cohonestatum. Hinc ejus hæresim Augustinus non ab episcopis, non a presbyteris, vel quibuscumque clericis, sed a quibusdam pseudomonachis invectam affirmat ( Infra, de Gestis Pelagii, n. 61 ). Illum Orosius disertis verbis hominem laicum dicit (Infra, Append. parte 2), queriturque locum ipsi in Jerosolymitano consessu datum inter presbyteros. Et Zosimus papa eidem Pelagio, quem erroris falso insimulari existimabat, initio favens, eum laicum virum ad bonam frugem longa erga Deum servitute nitentem nuncupavit (Ibid). Utrum vero monachum in Anglia apud Bangorenses, vel in Italia induerit Pelagius, statuere hic non magni refert: neque operæ pretium est, alia quæ apud Usserium videre licet, Anglicorum scriptorum de eodem commenta recensere. At omnibus fere persuasum fuit, illum, quo tempore Joannes Chrysostomus ab adversariis exagitabatur, monachum egisse in Oriente; atque eumdem illum esse, de quo Vir sanctus ad Olympiadem litteris anno, ut videtur, quadringentesimo quinto, in exsilio apud Arabissum in Armenia datis scribebat in hæc verba: De Pelagio monacho dolore vehementi affectus sum. Quot igitur quantisque ii qui forti animo stelerint, coronis digni sunt, perpendas velim: cum viros tanta cura et studio tantaque tolerantia viventes abduci videamus. Procul dubio Pelagius ille, ab iis qui Joannis innocentiam tuebantur, defecerat : neque aliud causæ erat, cur ejus lapsum miseraretur sanctus Episcopus. Quod enim ad Pelagianam hæresim spectat, Chrysostomum, qui diem anno quadringentesimo septimo obiit, de illa quid-quam unquam audivisse, tametsi forte illam sensim jam tum insinuaret ejus parens, nemini videatur verisimile. Quin etiam Pelagium hæresiarcham hoc ipso anno quadringentesimo quinto, quo Joannes Pelagii monachi defectionem querebatur, versatum fuisse Romæ facile jam persuadetur, postquam ex Mercatore observatum est, hæresim illum suam Home Rufino quodam Syro propinante imbibisse tempore Anastasii papæ (Ibid.). Quippe PATROL. XLIV. (Une.)

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