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LA DOCTRINE

DE L'ESPRIT DE DIEU

SELON

L'ANCIEN ET LE NOUVEAU TESTAMENT.

INTRODUCTION.

S'IL est du devoir de tout chrétien d'étudier l'Écriture sainte, de la lire et de la relire, d'en faire son pain quotidien, d'en saisir le contenu par la foi, d'en éprouver la vérité par une expérience intérieure de tous les jours et d'en réaliser les préceptes par la vie entière; le théologien chrétien surtout doit en faire une étude toute particulière. C'est elle qui doit former le point de départ de ses autres travaux; c'est à elle qu'il doit revenir sans cesse; c'est elle qui doit lui servir de terme de comparaison pour toutes les théories et tous les systèmes que la science humaine a produits ou qu'elle peut produire encore.

Pour être à même de faire cette comparaison, il doit étudier la Bible dans toutes ses parties, chaque livre séparément et dans ses relations avec le tout; rechercher les liaisons entre ces parties, suivre les fils qui les rattachent les unes aux autres; poursuivre le développement des idées dominantes, les saisir avec tout son être, son sentiment, son intelligence, sa raison; il doit l'envisager sous le point de vue historique, philosophique, exégétique, dogmatique, religieux, édifiant. C'est seulement en pénétrant ainsi tout ce livre, en l'envisageant sous tous ces différents rapports, qu'il arrive à une science solide et véritable, qui puisse le mettre à l'abri des

attaques des incrédules, et des doutes de son propre cœur; car il s'en sera assimilé pour ainsi dire le contenu, il y trouvera la vie et une nourriture abondante pour son âme et pour son esprit; il y aura accord entre sa propre manière de penser et celle des auteurs saints, ou plutôt cette dernière sera devenue la sienne, de sorte que toute divergence entre lui et les exigences de la parole de Dieu aura disparu.

Tel est le but que nous nous sommes posé comme théologien '; et c'est pour nous en approcher que nous avons choisi pour sujet du présent travail une de ces idées fondamentales de l'Ancien et du Nouveau Testament, qui se trouve sur la première page de la Genèse et qui parcourt tous les livres bibliques, se présentant sous plusieurs phases, revêtant des formes tantôt plus claires, tantôt plus obscures dans l'Ancien Testament, jusqu'à ce que la nouvelle alliance nous apprenne plus nettement et plus distinctement ce que c'est que cet Esprit de Dieu que nous rencontrons si souvent et avec des attributions si diverses.

Notre méthode sera simple: nous laisserons de côté toutes ces théories humaines, toutes ces opinions dogmatiques, tous ces systèmes qui se détruisent mutuellement, qui viennent assiéger le théologien de tous les côtés et dont il doit s'imbiber pour revendiquer à sa théologie le nom de science, systèmes qui trop souvent lui font négliger l'étude du seul et véritable fondement du protestantisme et de l'Église chrétienne, celle de l'Écriture sainte. Nous

1 Zum andern sollst du meditiren, d. i., nicht allein im Herzen, sondern auch äusserlich die mündliche Rede und buchstabische Worte im Buch immer treiben und reiben, lesen und wiederlesen, mit fleissigem Aufmerken und Nachdenken, was der h. Geist damit meint. Und hüte dich, dass du nicht überdrüssig werdest, oder denkest du habest es einmal oder zwei genug gelesen, gehört, gesagt, und verstehest es alles zu Grund; denn da wird kein sonderlicher Theologus nimmermehr aus, und sind wie das unzeitige Obst, das abfällt, ehe es halb reif wird. (LUTHER, Vorrede über den ersten Theil seiner deutschen Bücher.)

nous laisserons guider par l'exégèse; et la manière dont nous l'entendons est la suivante : Avant tout, rechercher au moyen de la grammaire, de l'histoire et du contexte1, les passages dont le sens est clair; ceux-ci nous guideront dans l'explication des autres, que nous grouperons autour, pour les comparer aux premiers et pour trouver l'idée des auteurs. Nous procéderons par voie analytique; pour arriver à la connaissance de la nature du et du пvɛʊμa TOU OɛOU, nous examinerons ses manifestations et ses effets dans le monde extérieur et dans l'homme, et nous toucherons les différentes questions qui se rattachent naturellement à nos investigations.

PREMIÈRE PARTIE.

L'ANCIEN TESTAMENT.

Introduction philologique. Le mot dans ses différentes
acceptions.

Le mot est employé dans un sens naturel et dans un sens figuré; dans les deux cas les différentes significations se rattachent à une idée principale. Il faut observer, dès le principe, qu'il est souvent difficile, sinon impossible, de déterminer si le mot doit être pris dans une acception naturelle ou dans une acception tropique; quelquefois l'une est donnée avec l'autre. Nous tâcherons de déduire, d'une manière rationnelle, les différentes significations dérivées d'une idée principale, et cet examen nous guidera plus tard dans la discussion des passages controversés.

1 Non potest scriptura intelligi theologice nisi antea intellecta sit grammatice, LUTE.

L'idée fondamentale du mot 1 c'est souffle; de là, ces acceptions subordonnées respiration, haleine, vent, tempête. Comme souffle il sert à désigner les choses périssables et de peu de valeur. C'est ainsi qu'Ésaïe (41, 29) appelle 17 les idoles; Job (7, 7) dit à l'Éternel: «Songe donc que ma vie n'est qu'un 17 "; dans ce sens il est synonyme avec 2, dont Job se sert dans le même chapitre (v. 16) pour exprimer la même idée: «Retire-toi, dit-il, retire-toi de moi, car mes jours sont un 2, un rien, vanité»; de là l'ad

verbe en vain. Voy. Koh. 5, 15: «quel avantage a l'homme ♫ d'avoir travaillé ♫17, in den Wind"; et Job, 15, 2, où Éliphas nomme la science de Job (windige Einsicht) et Job, 16, 3 où celui-ci rend le reproche à Éliphas par les paroles 27 017 (comp. encore Job 39, 15 où 175 — pr5).

=

Ps. 78, 39, la caducité de l'homme est désignée par ces paroles: Dieu se souvint que les hommes sont... un 1 qui s'en va et ne revient plus. Le Koheleth se plaint que tous ses efforts n'étaient que (Haschen nach Wind) des efforts inutiles. 1, 14. 17. 2, 11. 17. 26. 6, 9. 4, 4. 6. 16. És. 26, 18, le peuple, pour indiquer que sa peine avait été en vain, dit: nous avons conçu, nous avons été en travail, mais nous n'avons enfanté que du 17. Voy. Os. 8, 7:

-est paral רוח :11 ,2 .Mich ; סובתה et ils récoltent רוח Ils sement du

lèle avec (Täuschung). Les passages dans lesquels désigne P 17 vent, tempête, sont trop nombreux pour être cités. Que l'on compare seulement Gen. 8, 1: Dieu fit venir un 1 sur la terre; Ps. 1,

4.

55, 5. És. 17, 13: les méchants sont comme la balle dispersée par le 17. Il est question d'un 77 17; Ex. 10, 13. Éz. 17, 10. Os. 12, 2. Ex. 10, 19. JDY 1 Prov. 25, 23. et chez Éz. 42, 16

;רוח קדים

רוח הים et רוח הדרום,רוח הצפון, רוח הקדים .etsuiv

pour désigner pour les Ÿ

les quatre côtés du temple, et Jérém. 49, 36 quatre régions du monde. Comp. Dan. 11, 4. Zach. 2, 10. 1 Chron. 9, 24. Il faut ranger dans cette catégorie Gen. 3, 8: ils entendirent la voix de Jéhovah qui se promenait dans le jardin, dans

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