Quelle difficulté je vois s'élever ici ! difficulté d'autant plus grande, qu'elle eft moins dans les chofes que dans la pufillanimité de ceux qui n'ofent la réfoudre commençons, au moins, par ofer la propofer. Un enfant doit être élevé dans la religion de fon pere; on lui prouve toujours très-bien que cette reLigion, telle qu'elle foit, eft la feule véritable, que toutes les autres ne font qu'extravagance & abfurdité. La force des argumens dépend abfolument, fur ce point, du pays où l'on les propofe. Qu'un Turc, qui trouve le Chriftianifme fi ridicule à Conftantinople, aille voir comment on trouve le Mahométisme à Paris c'eft fur-tout en matiere de religion que l'opinion triomphe. Mais nous qui prétendons fecouer fon joug en toute chofe, nous qui ne voulons rien donner à l'autorité, nous qui ne voulons rien enfeigner à notre Emile qu'il ne pût apprendre de lui-même par tout pays, dans quelle religion l'éleverons-nous ? à quelle fecte aggrégerons-nous l'homme de la Nature? La réponse est fort simple, ce me femble; nons ne l'aggrégerons ni à celle-ci, ni à celle-là, mais nous le mettrons en état de choifir celle où le meilleur ufage de fa raifon doit le cons duire. Incedo per ignes Suppofitos cineri dolofo. N'importe; le zele & la bonne foi m'ont jufqu'ici tenu lieu de prudence. J'efpere que ces garants ne m'abandonneront point au befoin. Lecteurs, ne craignez pas de moi des précautions indignes d'un ami de la vérité je n'oublierai jamais ma devife; mais il m'eft trop permis de me défier de mes jugemens. Au lieu de vous dire ici de mon chef ce que je penfe, je vous dirai ce que penfoit un homme qui valoit mieux que moi. Je garantis la vérité des faits qui vont être rapportés; ils font réellement arrivés à l'auteur du papier que je vais tranfcrire c'eft à vous de voir fi l'on peut en tirer des réflexions utiles fur le fujet dont il s'agit. Je ne vous propose point le fentiment d'un autre ou le mien pour regle; je vous l'offre à examiner. Fin du fecond Volume. TABLE DES MATIERES, POUR LES DEUX PREMIERS VOLUMES. I. Défigne le Tome premier. II. le Tome fecond. n. les notes. AB BBE de St. Pierre ; comment éta- T. II. p. 110 Comment appelloit les hommes. I. 92 menfonges. II. 133 Accent, s'il faut fe piquer de n'en point avoir. I. 110 Ce que le François met à la place. Ibid. I. Ibid Les enfans en ont peu. I. 31 Comment le Poëte lui ôte le mérite de le Styx. la valeur. 1. 55 Activité, furabondante dans les enfans, & défaillante dans les vieillards. I. 95. Adolefcence, fignes des approches de cet âge. Peut être accélérée ou retardée ducation. II. 160 par l'é II. 176 Affaires, comment un jeune homme peut les apprendre. II. 270 Ceux qui ne traitent que les leurs propres, s'y paffionnent trop. II. 281 Affectation d'un parler modefte, mauvaise avec les enfans. Affronts déshonorans, à qui en appartient la vengeance, Age de force. Son emploi. Age prodigieux. II. 166 II. 275 1. II. I 11. 5. I. 59 Be II. 297 I. 223 Ajax, eût craint Achille & défie Jupiter Alexandre, croyoit à la vertu. Alimens folides, nourriffent mieux que les liquides. I. 66 n. Alimens des premiers hommes. I. 349 Amateurs & Amatrices, comment font à Paris leurs ouvrages. Exceptions, II. 125 Ibid, Amour, exige des connoiffances. II, 158 |